FEODALITE à GUECELARD
vendredi 1 avril 2016
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Bonne lecture !
dimanche 24 mai 2015
VILLETTE - bourgeoisie angevine et seigneurie
Document propriété de la Bibliothèque Nationale de France à Paris.
Ce passé qui nous fascine…….
la Féodalité
Selon Mezeray - t. I
Les seigneurs, en recevant l’investiture du fief, promettaient foi et fidélité au comte, et le comte au roi. Dans cet acte d’hommage, de soumission, le vassal se mettait à genoux devant son supérieur, joignant les mains que le suzerain prenait dans les siennes, il lui jurait fidélité. Dans la formule de l’acte de serment était compris les engagements du vassal, qui consistaient à aider son suzerain à la guerre, ou d’argent, ou de troupes qu’il enverrait, ou de sa propre personne ; à le racheter lui et son fils, s’ils tombaient entre les mains des ennemis, et d’autres obligations quelquefois bizarres, mais auxquelles le vassal se doit, même la mort.
Ainsi, le seigneur s’astreignait, sous peine de perdre son fief et de subir une punition corporelle, deux chartes de 967 et de 971 conservées en original ( catalogue - n° 5 et 6 ) , nous dévoilent qu’Hugues III avait succédé à son père Hugues II, vers 992 . Il n’est pas douteux que celui qui avait réussi à s’installer définitivement dans le comté du Maine ait cherché à récompenser la fidélité et le dévouement de ses compagnons d’armes, par d’importantes concessions de terres. Robert Latouche, a écrit :
« Il a gardé un charme romantique qu’accentue la perspective du bocage Sarthois »
Les comte du Maine consolidèrent leur position en s’attachant par intérêt la fidélité des seigneurs, les suzerains des vassaux, qu’ils avaient fieffé.
Enluminure de l'entête de l'introduction d'un acte daté de 1546, de plusieurs feuillets papier rédigé en mauvais bas latin - Document propriété des Archives départementales du Maine et Loire.
VILLETTE
Villette,
…….c’est avant tout un groupement de constructions disparates qui s’élève tel un îlot isolé dans une vaste étendue de plantureux herbages verdoyants.
Et, c’est justement là, que réside la particularité de Villette !
Villette, ou plus précisément le lieu, est né de la…..et par la Sarthe, en des temps où celle-ci ne portait pas encore ce nom. Nous dénommerons donc la : pré-Sarthe - selon Jean-Pierre Larue - Université Paris XII-Val-de-Marne, et Robert Étienne - Université Lumière-Lyon II.
Villette se situe dans l’angle Nord-ouest du territoire communal de Guécélard.
La commune de Guécélard est bordée au Nord-est par celle de Moncé-en-Belin, et au Nord par celle de Spay, est limité à l’Ouest par la rivière Sarthe. Dés le XIème siècle, son nom figure dans le Cartulaire de l’Archevêché (….de Vileta desuper…..Filea ). Deux siècles plus tard, on le découvre dans une Charte du Comté du Maine.
f° 586
Sa proximité avec la paroisse Fillé, l’a longtemps rattachée sen mentalement à cette commune, en dépit de l’obstacle de la grande rivière. Le sol est uniformément plat, mais fertile, se relevant au Nord-est au contact des Buttes jumellées du Vieux Mans. Longtemps cerné par les « Boys de chesnes, de noyers et de châtaigniers de Buffe », et par les « Gastines du Bas Bélinois » connues également sous la dénomination « Landes du Petit Bourray ». Au XIXème siècle, le contact du tramways de la ligne Le Mans - Mayet / La Flèche, le commerce s’est développé en direction de ses deux localités, puis s’est effondré avec la disparition de ce moyen pratique de locomotion.
Si Fillé, relevé de La Quinte épiscopale du Mans, la paroisse de Guécélard, et Villette lieu-dit de ladirte commune était dans la mouvance de la châtellenie, puis baronnie de Château-du-Loir.
f° 592
Dans un acte de 1094, Villette, est cité sous la dénomination de « Villeta », avec un seul ( t ), il est de nouveau mentionné en 1114. En 1170, nous découvrons « Viletta » ; en 1238 « Villete » ; en 1272, nous avons dans un actes « Vileta », et « Villetta » ; et enfin en1338, « Vileta ». Nous avons…….. en suspend en 992 « Villeta » …? ( les vieux textes sont systématiquement en Bas-latin, et quelquefois en mauvais Bas-latin, il faut donc être prudent ).
……quand la toponymie vient au secours de l’étymologie.
Selon Marie-Thérése Morlet, Docteur ès Lettres, Maître de recherche au C.N.R.S. .Villette émanerait directement d’un nom masculin Scandinave « willo », qui signifie « maison » ; en Norois *, il indique en topographie une étendue, une surface de terres, un « domaine ».
* - Norois est en réalité le « dialecte Westique », langue commune aux Francs et aux Saxons; qui a était utilisé comme base fondamentale du « Vieux haut allemand ».
Villette, sur ce plan dressé par le Ministère de l'Agriculture en 1973, est très nettement placé au Nord de Buffe, à proximité de la rivière Sarthe, et du croisement des chemins médiévaux Le Mans - Angers, et Moncé-en-Belin - Fillé, avec franchissement de la grande rivière - Document collection privée.
Dans les brumes lointaines du passé….le nom Sarthe apparaît,
C’est dans les Actus qu’apparaît le nom le plus ancien de la rivière Sarthe - fluvius Sartae - 524 ( Actus - p.74 ).
Elle est fréquemment citée dans cet ouvrage, toujours sous la même forme Sarta , que nos Cartulaires lui conservent jusqu’au delà du IXème siècle.
Auguste Vincent nous indique p.89 -208, fluvium Sarthae - 537 ( A. Holder ).
Au XIème siècle, nous trouvons : veloci Sarta fluvio agente Meduanae amen ingrédient dans les Chroniques et diplômes relatifs à l’Histoire de France - B.N.F. ; Collections de textes pour servir à l’étude et à l’enseignement de l’Histoire - 38 - B.N.F.
La lettre « h » ,
s’y ajoute dans le Cartulaire de Perseigne - en 1145, in Sartham : Sarthe ,
- le lundi après la Saint-Barnabé, 1212, ( texte latin ) Reconnaissance devant l’official du Mans par Geoffroy Renart, de la paroisse de Saint-Benoît-sur-Sarthe ( Sancti Benedicti supra Saltam )… - Confrérie de L’Eglise du Mans - G. 51 , p. 51 , 1ère col. ,
par contre en 1219, dans une charte - LXIX , du Cartulaire de Saint-Victeur , le « h » disparaît in Salta .
L’orthographe Sarte est celle des cartes anciennes, depuis la Nova et intégra Caenomanniae descriptio du XVIème siècle, jusqu’à celle de Jaillot en 1706 - la Sarte , Cassini écrit Sarthe , et cette forme a prévalu officiellement.
L’origine du nom n’est pas grec, n’est pas romaine, n’est pas germanique, on découvre au XIème siècle sarta en bas-latin - Holder, II , c. 1371
Selon le Dictionnaire étymologique des Noms Géographiques de A. Cherpillot, Sarta , de l’indo-européen ser ou sar qui signifie couler ,
Marie-Thérèse Morley - Docteur es lettres , Maître de recherche au C.N.R..S. , définit :
- Sartor cas sujet : Sartre ; variantes : Sastre - Sartre ; matronyme ; Sarthe , dérivé : Sarton ,
Somsarthe , le lieu de sa source, som vient du radical gaulois sum qui signifie nager , dérive de l’indo-européen sewn , à rapprocher de l’allemand schwimmen - summums , signifie dans la langue gauloise « le plus élevé »
Summus + le nom de la rivière Sarthe, désigne avec précision.
tout simplement un petit rappel pour mémoire…….ceci, devant expliquer cela.
La rivière donc Sarthe prend sa source à une altitude de 254 mètres, sur la commune limitrophe de Soligny-la-Trappe, au lieu dit « Somsarthe » , où elle disparaît après quelques dizaines de mètres pour réapparaître en résurgence à Saint-Aquilin-de-Corbion, non loin de l'église, bien avant de rejoindre le département éponyme voisin, et après avoir traversé Alençon.
Source de la Sarthe - Document collection privée.
Traversant successivement les assises jurassiques et crétacés du compartiment affaissé du Mêle-Alençon, le socle du Massif Armoricain jusqu’à Fresnay-sur-Sarthe, et les derniers contreforts vers Beaumont-sur-Sarthe. Franchissant ensuite la couverture sédimentaire du Mésozoïque jusqu’à Sablé, pour retrouver à nouveau le socle initial. De nos jours, rivière à chenal unique, et décrivant nombreux méandres plus ou prononcés, le cours actuel de la Sarthe résulte d’un très long processus de transformations ; que nous allons effleurer.
De son entrée dans notre département, jusqu’à l’aplomb d’ Arnage, le cours de la pré-Sarthe, sans être tumultueux, était nettement puissant, vigoureux, a caractère torrentiel. Arrachant, décapant, rongeant, lessivant les différentes strates de terrains qu’il rencontrait. En témoigne, son approfondissement dans les derniers contreforts orientaux du Massif primaire Armoricain. Puis, en aval d’Arnage, les immenses étendues planes de sables du Cénomanien, stoppe, ou pour le moins freine considérablement cet impérieux élan. La pré-Sarthe, cours d’eau beaucoup plus important que celui que nous connaissons actuellement, ne pouvant s’étendre sur sa rive droite, se développa sur sa gauche, jusqu’à former une rive convexe, à caractère de « véritable poche » : authentique petite anse, qui recouvre les 2/3 de l’actuelle commune de Guécélard.
Le rebord du « Plateau de la Fontaine Saint-Martin » , comprenant la « poupe » de Parigné-le-Polin, domine la vaste étendue modelée dans les sables du Maine cénomaniens du Guécélardais. Résultant d’un phénomène d’inversion de relief, ce plateau caillouteux est très nettement circonscrit, et définit la ligne de partage des eaux entre la Sarthe et le Loir.
Document de la Médiathèque du Mans.
Le passage de la pré-Sarthe à une dynamique de vastes méandres, correspond à une très considérable diminution de la pente longitudinale de la vallée qui évolue de 0,63 %o à -0,40%o. Résultant d’un équilibre entre la puissance du cours d’eau et la résistance du substratum encaissant et traversé. L’incision verticale seule ne permet plus, et absolument pas à la rivière d’atteindre son « profil » d’équilibre, et de ce fait se trouve donc dans l’obligation de se développer latéralement.
Faute de pente, ou plus exactement, celle-ci étant infime, l’eau stagne. Il a découlé, que sur la bordure extérieure, sur importante largeur, les particules sédimentaires fines, assimilable à du sable, se déposa. Cette terre, légère, volatile, grisâtre, acide , est celle de nos jardins. Au-delà, vers la profondeur des eaux de la pré-Sarthe, les éléments lourds, organiques constituèrent les plantureuses prairies de Villette, Buffe et Beaufrêne.
Pour bien assimiler, ce long processus qui semble avoir débuté au Pliocène ( de 5,330 à 2,588 M.a. ), il faut remonter à l’interglaciaire Dönau / Günz, à la période de l’Éluborien, il y a 1.850.000 ans avant notre ère - si l’Histoire de France est longue, la Préhistoire est nettement plus étendue ! Notre rivière départementale majeure, a accumulé au contact de la dépression du Massif de La Fontaine Saint-Martin, au pied de la « Cuesta Turonienne de Parigné-le-Pollin », la nappe sédimentaire périglaciaire. Selon Jean- Pierre Larue, et Robert Larue, les variations climatiques du Pléistocène moyen et supérieur permettent d’interpréter les variations reptatoires latérales de la Sarthe, ainsi que le recoupement de méandres.
W.M. Davis en 1895, précise dans son étude que la réorganisation hydrographique de la rivière Sarthe révèle deux changements deux changements de cours : des déplacements latéraux orientés du Nord au Sud entre Le Mans et La Suze, avec la capture d’un méandre à Malicorne. En conclusion, les modifications de la dynamique du cours de la Sarthe, si après de l’abandon de sa paléovallée rectiligne de La Suze à Durtal, est d’origine tectonique ( Wyns - 1977 et 1991 ; Mary , Giordano - 1988 ) , les reptations latérales de la rivières dans les sables du Cénomanien, sont la conséquence de variations climatiques ( Larue - 1990 ).
Si l’on se réfère aux actes, aux textes, aux chroniques, des Archives départementales du Maine-et Loire, de l’Orne, de la Sarthe, complétés par ceux de la Bibliothèque Nationale de France à Paris, validés par de l’archéologie ; au IVème siècle, les « pirates barbares saxons » , qui créèrent et implantèrent des colonies saxonnes non seulement dans la région d’Angers, et l’estuaire de la Loire, mais également et surtout dans le Saosnois et la région de Mamers.
Il est certain, que la rivière Sarthe, offrait, entre la colonie Saxonne angevine, et celle du Saosnois, une voie de communication unique, rapide, facile ; un lien, en quelque sorte un solide et véritable cordon ombilical. Ces « hommes aux longs couteaux », puisque tel était le nom qui leur était attribué par les autochtones, et que l’on découvre cités dans les documents préalablement évoqués ; étaient de remarquables agriculteurs-éleveurs. Ils ne s’y trompèrent pas. Les terres herbagèrent de Beaufrêne, de Buffe, et de Villette, furent très trop consacrées aux pâturages ; expliquant la création d’une « communauté rurale », qui devint à caractère seigneuriale vers le IXème siècle.
Page datée de 1381, d’un cahier paroissial - Document propriété des Archives de l’ Archevêché.
Une petite indication, sur 12 à 15 mètres de sables cénomaniens en ces endroits, selon la moyenne établie entre les différentes « carottes des sondages du B.R.M.G. » , repose 1,1 mètres de sédiments organiques en ces trois lieux. Autres renseignements expliquant cette expansion de la Sarthe sur le territoire guécélardais, la pente est de 0% entre le moulin de Fillé qui est situé à 119,2 km du confluent de la Maine, et l’écluse de La Suze qui elle se trouve à 105,6 km. Le moulin de La Beunêche est à 115,1 km.. Cette même pente est de 0,02% entre ce moulin de Fillé et le moulin de Sablé qui est à seulement 58,9 km. Dans ce paysage, les terrasses forment pratiquement les seules lignes de relief du paysage modelé dans les sables cénomaniens inférieurs.
Pour expliquer ceci, c’est-à-dire l’existence depuis quelques dizaines de milliers d’années « de l’extraordinaire bassin d’expansion que constitue le territoire communal de Guécélard », quelques chiffres seront beaucoup plus éloquents
- le Moulin de Spay, rive droite, est à une altitude de +38,615, le niveau normal de l’eau se place à +34,6.
- au Moulin de Fillé, rive droite, altitude +37,125, distant de 3,28 km du précédent, le niveau normal de l’eau est de +34,1 . Eglise de Fillé, altitude +41,18 se trouve à la verticale de Buffe
( rive gauche ) - Cne de Guécélard, dont l’altitude est de +36,5; la Mairie de Fillé, altitude +40,825.
- l’altitude de la berge, rive gauche, de la limite communale Spay / Guécélard et le confluent du Rhonne varie de +36,2 et +36,8.
- au Moulin de La Beunéche, rive droite, à 4,13 km de celui de Fillé, altitude +37,9, le niveau normal de l’eau est de +34,1. à la limite communale Röeze / La Suze, distante de 4,99 km, le niveau normal de l’eau est à +34,0, la Maison Eclusière est à une altitude de +39,48.
- entre le Moulin L’évêque au Mans et l’écluse du Moulin de Spay - 0,09 mm.
- entre l’écluse du Moulin de Spay et l’écluse du Pendu - Moulin de Morannes - 0,02 mm
elle décrit de multiples et larges méandres, qui allongent sa voie d’accès à la Loire,
- le Moulin L’évêque est à 140 km
- l’écluse du Moulin de Spay à 123 km
- le Moulin de Fillé à 119,2 km
- le Moulin de La Beunêche à 115,1 km
- l’écluse du Pendu - Moulin de Morannes à 44,8 km , de la confluence formant la Maine.
ils nous ont été aimablement, et très spontanément transmis par le Service hydraulique de la Direction départementale de l’ Equipement. D’autres chiffres et graphiques existent, mais l’objet du présent texte est tout autre.
Quant aux crues récurrentes de la Sarthe, tant dans le bourg de Guécélard, que sur le territoire de la commune, nous n’avons pas qualité à nous y étendre. Ce que nous pouvons dire : elles sont soudaines et destructrices, nous en avons noté quelques unes qui ont tout particulièrement marquées, les annotations dans divers actes, registres et cahiers paroissiaux nous informent de la gravité, et des conséquences qui en découlèrent : 1219 - 1224 - 1245 - 1565 - 4 octobre 1567 - 15 décembre 1602 - 1651 - 15 juillet 1711 - 15 octobre 1739 - 15 mars 1751 - 21 juillet 1758 - 4 avril 1762 - 29 février 1772 - 1846 - 1861 - 1866 - 1910 - 1936 - etc, plus prés de nous : de 1995 - 1999 - 2000 et 2001. Il y des destructions d’habitations, il y eut des morts tant chez les bestiaux, que chez les humains.
Villette, est placé très légèrement en amont du Moulin de Fillé….aussi,
Consolidation du barrage et construction du pertuis ( 1871-1875 ) - reconstruction des portes de garde du canal ( 1910-1912 ) - reconstruction de la fermeture du pertuis ( 1912-1913 ). - 3 S 266.
Canal de Fillé à Roëzé : construction de 1846-1860. - 3 S 267.
Barrage : indemnités et réparations à la suite de dommages causés par crues ou travaux ( 1833-1846 ) - consolidation et remplacement de la porte marinière par un pertuis ( 1913-1921 ) - Chemin de halage : aliénation d'une parcelle de terrain désaffecté ( 1908 ). Pont : demande de construction ( plan en 1872 ) - Passage d'eau : restauration de la maison du passeur ( 1876-1878 ). - 3 S 57.
Moulin à blé et à trèfle : travaux à frais communs avec l'tat pour le barrage, contentieux avec le meunier pour la manoeuvre du portiveau et des portes marinières, autorisations de travaux, projet d'usine sur la rive gauche ( 1856-1871 ) - Prises d'eau agricoles ( 1910-1928 ) - Aliénation de terrains, demande d'échange, bornage ( 1881-1929 ), alignements et permissions de voirie ( 1851-1930 ). - 3 S 96.
Plan ayant été utilisé pour la réfection du « barrage du Moulin de Fillé » - Document collection privée.
Document collection privée.
C’est dans ce cadre que la grande rivière aborde le territoire communal de Guécélard, en assurant sa délimitation, peu avant le lieu-dit,
- Villette, on trouve cité en 1109, Vilate, en 1135, Vilaite, en 1350, « …..Vilete… l’an mil IIIc
« XLV….petite meson des charms ès dou courtil…. ».
est cité dans un inventaire dressé le 9 novembre 1632, ( minutes notariales ) de Maître Michel Le Long, notaire à Spay, comme seigneur de Buffes dans la succession de sa sœur Marguerite de Germaincourt,
« ….des effets et papiers relaissés par défuncte damoiselle Marguerite de Germaincourt, dame de
« Nouans, à la requête et en la présence de son frère hault et puissant seigneur Messire Isaac de
« Germaincourt, chevalier de l’Odre du Roy, seigneur de Buffe, y demeurant paroisse de Fillé ; des
« Touches de Meneville en la paroisse du Lude…. ».
Villette, entre la rivière Sarthe et les chemins, « Grand chemin Mansais Le Mans Angers depuis le Vème siècle avant notre ère, et le Chemin de Moncé - Fillé, avec franchissement de la grande rivière. Il est pendant de la seigneurie de Buffe, dont il fut longtemps une terre dépendante, puis vassal - Document collection privée.
Par ce même inventaire, ledit Isaac de Germaincourt, déclare qu’il répudie l’hérédité mobilière de ladite défunte sans néanmoins « …..que telle répudiation luy puisse nuire en préjudicier pour l’acceptation de la succession et hérédité immobilière…… », et déclare avoir reçu de Michel Le Clerc, sieur de La Brosse, 60 libres, et de G. Loriot, 100 livres pour la ferme du lieu « Villette ». Témoins : René Le Bourcier, prêtre, demeurant à Pontvallain, et François Morillo, marchand, demeurant à Spay.
De nos jours la toiture de la maison d’habitation témoigne de sa couverture en chaume , puis en bardeaux de châtaigner au XVIIème siècle, un écu au-dessus de la porte d’entrée authentifie l’existence d’un fief à cette époque ( d’azur à trois soleil d’or en pointe ), l’usage des armoiries commença à se répandre dans la deuxième moitié du XIIème siècle ; un remarquable four à pain couvert du XIXème siècle, comme il n’en existe très peu dans le Haut-Maine ( Sarthe), font de Villette l’un des rares vestiges du passé qui subsiste à Guécélard.
Vue sur le pont et le bourg de Fillé, avec bien en évidence l’église, en aval de Villette ; sur le bord de la Sarthe - Document collection privée.
En amont de Villette, le cours paisible de la rivière Sarthe, dessinant d’élégants méandres, parmi une verdoyante bordure, et des arbres sagement alignés - Document collection privée.
Dont ci-dessous nous produisons l’armoiries de la seigneurie de Villette ( Cne de Guécélard ).
- d’Argent à deux chevrons de gueules, de trois étoiles à huit rais , 2 déployées et I en pointe.
dans une couronne « pièce honorable », semblant indiquer une activité dans la magistrature,
Il semblerait que cette armoiries appartienne à un membre de la famille Auvé - écuyer, sieur de Genièbre et de La Fontaine, originaire du Perche, dont les racines ( XIVème siècle se situent dans le Bas-Maine, région de Château-Gontier -53 ).
Une autre hypothèse, semble apparaître, selon un aveu rendu en 1644, à Louis-Jacques de Mesgrigny, comte de Belin, par messire de la Patuelle, marié en 1627 à Marie de Germaincourt, seigneur de la Patuelle en Saint-James .
Il portait,
- d’azur à trois molettes d’argent, 2 et 1.
Buffe, passa par acquisition en 1757, à Louis-François Daniel de Beauvais, écuyer, né au Mans en 1719. Il acquit également la même année le château et la terre du Gros Chesnay à Fillé, avec ses dépendances, ce qui le fit qualifié de seigneur de La Beunéche en la paroisse de Roëzé, et de Vauguyon en la paroisse de Spay, ses armes étaient,
- d’azur au chevron d’or, accompagné de trois feuille d’acanthe du même, à la bordure componée d’or et de gueules.
Ce qui peut donner à penser, que Villette par succession directe était un fief de visu la première moitié du XVIIème siècle, les armes seraient,
- d’azur à trois molettes d’argent, 2 et 1 - famille La Patuelle
- d’azur au chevron d’or - famille de Beauvais
Le 2ème chevron et la couronne serait la marque de la famille Auvé,
- d’azur au chevron d’or, accompagné de trois feuille d’acanthe du même, à la bordure componée d’or et de gueules.
Ce qui peut donner à penser, que Villette par succession directe était un fief de visu la première moitié du XVIIème siècle, les armes seraient,
- d’azur à trois molettes d’argent, 2 et 1 - famille La Patuelle
- d’azur au chevron d’or - famille de Beauvais
Le 2ème chevron et la couronne serait la marque de la famille Auvé,
Document collection privée.
Michel Auvé , sieur de Genièvre, avocat au Présidial de La Flèche, appartenait vraisemblablement à la même famille que Pierre Auvé, seigneur de La Fontaine et d’autres lieux, marié à Marie-Rose Denoual, avocat au même siège en 1696. Ils eurent un fils François qui épousa Bizet Eugénie. Ce Pierre Auvé, pourrait être le sieur de Villette.
De cette branche nous tentons actuellement de rejoindre le Pierre Auvé cité ci-dessus.
Aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, on trouve un Jehan Auvé, juge général du duché d’Anjou et du comté du Maine en 1370. Dans la même source, et dans le Cartulaire de l’Abbaye du Ronceray, une Françoise Auvé, a été abbesse de cette abbaye de 1529 à 1549.
Une transaction de 1393, témoigne que Pierre de Vendôme, marié à Jehanne de Cazé, était seigneur de Bellefontaine. Une note d’Audouys, donne la date des partages qui divisèrent leurs deux enfants héritiers : Pierre et Guillemette.
Par une autre transaction datée du 10 avril 1412, homologuée en la Cour du Parlement de Paris,
« …..la terre de Belllefontaine et la seigneurie de Chazé-sur-Argos, avec les métairies en dépendant
« et les droits de haute justice, demeurèrent à Gervais Auvé et à Guillemette, de tout ce qu’ils
« prétendaient en la « seigneurie de Segré…… ». - ( Archives Départementales du Maine-et-Loire - E.1521 ).
Gervais Auvé était décédé avant le 28 août 1419. Sa veuve lui survécut.
Bellefontaine, ferme - Cette importante seigneurie, avec château entouré de douves, pont-levis, chapelle dédiée à saint Yves, et droit de moyenne et basse justice, relevait de la baronnie de Candé en partie de Bécon. Elle appartenait depuis les temps les plus reculés, à la maison de Chazé. Foulques de Chazé, mari de Marguerite de Rouzé, vivant dans la première moitié du XIVème siècle ; il eut un fils Geoffroy de Chazé, chevalier, seigneur de Bellefontaine,, qui épousa Jehanne de Tucé, dont vint une fille unique Jehanne qui apporta la terre à Pierre de Vendôme, chevalier, issu de l’ancienne maison des comtes de Vendôme, seigneur de Degré. De cette union naquit : un fils, qui mourut avant ses sœur.
Roberte, se maria avec François de Champagné, Jehanne prit un seigneur de la famillle, et Guillemette épousa Gervais Auvé.
Guillemette de Vendôme, marié à Gervais Auvé, chevalier, que cette union rendit seigneur de Bellefontaine, du Haut-Champiré, de Maupas, de La Brardaie, etc….
Le folio 599, du Cartulaire de Saint-Serge nous apprend, Jehan Auvé semble avoir eu un fils : Gervais Auvé qui devint seigneur de Bellefontaine par son mariage avec Guillemette de Vendôme, fille de Pierre de Vendôme, chevalier, seigneur de Bellefontaine, membre de la puissante famille des Vendôme.
Par transaction ( A.D.49 ) datée du 10 avril 1412, homologuée par la Cour du Parlement de Paris, la terre de Bellefontaine et la seigneurie de Chaze-sur-Argos, avec les métairies en dépendant et les droits de haute justice demeurent à Gervais Auvé et à Guillemette de Vendôme , son épouse.
Gervais Auvé était décédé avant le 28 août 1419, Guillemette lui survécut.
Son fils, Simon Auvé, chevalier, épousa vers 1418, Marguerite de Clérembault ou Clairembault, qui lui apporta en dot entre autres terres : La Motte du Pendu , le château et la ferme de Génetay ( Cne de Morannes ). De cette union vinrent six enfants : quatre fils et deux filles. Les deux filles furent mariées, l’une dans la maison de Vazouzière, l’autre dans celle de l’Arche. Les quatre fils entrèrent au service du duc d’Alençon.
Mais le duc d’Alençon, hostile au roi de France, entra en conflit avec celui-ci, fait prisonnier, Charles VII l’enferma dans une cage de fer, et exerça sa vengeance sur tous les fidèles du duc, effrayés les quatre jeunes gens s’enfuirent à l’étranger. L’un s’échappa en Allemagne, l’autre en Piémont, le troisième en Espagne et le dernier en Écosse. Charles VII, renonça à les poursuivre. À la mort de Charles VII, le duc d’Alençon retrouva non seulement la liberté, mais également se biens et toutes ses prérogatives. Les quatre frères : Jehan, Louis, Jacques et François, revinrent en France, et retournèrent au service du duc.
Simon, le 1er décembre 1444, il rendit aveu à dame Catherine de Rohan, veuve de Jacques de Dinan, et tutrice de sa fille Françoise, pour les prés de Belllefontaine et divers autres terres dans le Haut-Maine ( département de la Sarthe ) - parchemin original, Y folio 17 , et E.1521. Un document le citant nous indique qu’il vivait encore en 1451.
Document de 1488, propriété des Archives départementales du Maine et Loire.
Document Y.84, Jehan d’Andigné, devint seigneur du Haut-Champiré, par son mariage avec Marguerite Auvé. Il est cité au nombre des homme de foi simple du seigneur d’Ingrandes le 14 mai 1426.
Simon de tarda pas à mourir, l’aîné Jehan Auvé, lui survécut de peu et eut pour héritier son frère cadet Loyis ( Louis ), qui se maria deux fois, laissant un fils et six filles. Ce fils nommé Pierre, fut seigneur de Génité ( Genestay ), et n’eut qu’une seule fille.
Jacques Auvé, frère de Loys Auvé, ne se maria et n’eut aucune descendance.
Le quatrième, François Auvé, devint seigneur de haut parage, grand écuyer du duc d’Alençon, capitaine de Château-Gontier et chevalier sans reproche. Il épousa Jehanne l’Épervier, dont il eut sept nfants, deux fils : François et Simon, et cinq filles : Marie, Jacqueline, Marguerite, Madelaine et Justine.
Jacqueline épousa un seigneur breton, appelé sire de Landelles.
Magdelaine, se maria avec le sieur de Rambon, dont deux fils, et deux filles naquirent.
Justine et Marguerite se firent religieuses au couvent de La Fontaine près de Paris, et Marie se retira à La Chaise Dieu.
François Auvé se maria, malgré ses soixante dix ans, avec Anne de Troussainville, qui n’en avait que dix sept, mais elle était,
« Belle partout……..
« Sage, honteuse et bien alangagée,
« Grand’ménagère et bon partage… »
De ce deuxième mariage sont issus deux fils : Jacques et Jehan, et deux filles : Renée et Hélesne. Hélesne prit le voile, et Renée devint dame de Draqueville. Jacques l’un des fils se fit moine à l’abbaye de Bonneval. François leur père, mourut après avoir fait beaucoup de bonnes œuvres et laissa le soin de toutes ses filles à François Auvé II, son fils aîné du premier lit. Celui-ci était né en 1474.
Dés son jeune âge, on le fit page de René, duc d’Alençon, et à la mort de ce prince, il devint chambellan du duc Charles.
Un an après la mort de son père, François II, épousa Marguerite de Vieux-Pont. Fidèle à la volonté de défunt père, il s’occupa d’établir la sécurité de ses sœurs et les maria toutes, sauf Jacqueline, et deux qui se firent religieuses.
Jehan, seigneur de Vaulx-Jours, épousa Marguerite de la Pallu dont quatre filles sont nées de cette union.
François II Auvé, n’eut pas à craindre l’extinction de sa race, car durant douze années consécutives, Margerite de Vieux-Pont le rendit père. De ces onze enfants, beaucoup moururent jeunes ; un seul, Gilles prit femmes dans la maison de Laval. ( Bulletin de la Société Archéologique, Scientifique et Littéraire de Vendôme - VIIIème année - 1869 ).
Jehan Auvé, écuyer, seigneur de Sougé ( le-Bruand ), de Bellefontaine et de Champiré, rendit aveu pour les mêmes terres au comte de Laval, seigneur de Candé le 18 mai 1481. - ( parchemin original signé par Jehan Auvé - f.18 ). De son mariage avec Jacqueline de la Jaille naquit :
Actes de 1578 - Document propriété des Archives départementales du Maine et Loire.Jehan, seigneur de Vaulx-Jours, épousa Marguerite de la Pallu dont quatre filles sont nées de cette union.
François II Auvé, n’eut pas à craindre l’extinction de sa race, car durant douze années consécutives, Margerite de Vieux-Pont le rendit père. De ces onze enfants, beaucoup moururent jeunes ; un seul, Gilles prit femmes dans la maison de Laval. ( Bulletin de la Société Archéologique, Scientifique et Littéraire de Vendôme - VIIIème année - 1869 ).
Jehan Auvé, écuyer, seigneur de Sougé ( le-Bruand ), de Bellefontaine et de Champiré, rendit aveu pour les mêmes terres au comte de Laval, seigneur de Candé le 18 mai 1481. - ( parchemin original signé par Jehan Auvé - f.18 ). De son mariage avec Jacqueline de la Jaille naquit :
Louis Auvé, écuyer, seigneur Bellefontaine, capitaine de Saint-Florent- le-Vieil. Le 2 août 1492, il s’avoua homme de foi simple de dame François de Dinan, au regard de sa baronnie de Candé pour des terres qu’il possédait en la paroisse de Chazé. Ce dénombrement se termine ainsi :
« …..En témoign de ce, je vous rends et baille ce présent escript pour adveu, scellé du grigneur scel
« estably aux contractz de vostre terre et chastellenie de Candé et signé à ma reste du segn manuel de « JehanGreslart, notaire, desdictz contractz….. »
Pièce parchemin original, sceau de cire brune, sur queue de parchemin, figure un écusson fleurdelisé, renfermant un losange semé de quatre hermines
À l’assise, de Candé le 18 août 1500,
« …..nobles et puissant Louys Auvé, seigneur de Sougé, du Plessis-Bourreau, de Genestay, du
« Broussin, et de Bellefontaine….. ».
Pour les fiefs de Joüynne et landes communes en la paroisse d’Angrie, il devait chaque année soixante douze boisseaux d’avoine à Roche-d’Irée. - ( Archives de Noyant - FF.113, papier original ).
Le 25 octobre 1512, Louis Auvé rendit aveu à Jehan de Laval, sire de Châteaubriant, et de Candé. - ( Archives de Noyant - Pachemin original signé de Louis Auvé - Y.20 ). Il décéda en 1514.
Il avait épousé Renée de Clérembault, dont il eut un fils nommé Pierre, et un fille appelée Françoise. Sa veuve fit ses offres de foi et hommage à Jehan de Laval, le 8 juin 1514 ; elle était représentée par noble homme Gilles Dupré, qui, « ….au nom d’icelle damoyselle, bail naturel de noble et puissant Pierre
« Auvé, filz mineur d’elle et duict deffunct Louys Auvé » offrit « faire jurer la foy et hommage simple
« telle qu’elle est deue à la baronnie de Candé, à cause de porçion des appartenances et dépendances
« de ladicte seigneurie de Bellefontaine et de la Guyennaye, en tant qu’il y en a tenu d’icelle…. ». Gilles Dupré, fit devant le sénéchal de Candé « Serment de fidélité en tel cas requis, la bouche et les
« mains réservées à Monseigneur de Candé….. ». - ( Archives Départementales du Maine-et-Loire - E.1371 , copie parchemin).
« Auvé, filz mineur d’elle et duict deffunct Louys Auvé » offrit « faire jurer la foy et hommage simple
« telle qu’elle est deue à la baronnie de Candé, à cause de porçion des appartenances et dépendances
« de ladicte seigneurie de Bellefontaine et de la Guyennaye, en tant qu’il y en a tenu d’icelle…. ». Gilles Dupré, fit devant le sénéchal de Candé « Serment de fidélité en tel cas requis, la bouche et les
« mains réservées à Monseigneur de Candé….. ». - ( Archives Départementales du Maine-et-Loire - E.1371 , copie parchemin).
Par moyen du seigneur de la Rivière-d’Orvaux, vassal du Roche-d’Iré, pour six hommées de près et deux journaux de nois, et pour partie des métairies de Villebreneux, de Maupas et de la Grande-Noë, le tout tenu à hommage simple de la Rivière-d’Orvaux, une rente annuelle de une livre quinze sols et trente huit boisseaux d’avoine menue.
Par moyen du seigneur d’Ingrande, pour sa maison, jardins, cours, vignes de Bellefontaine et toute sa métairie de Bellefontaine ; il devait payer chaque année, une somme de dix livres, et soixante douze boisseaux d’avoine menue. - mesure de Candé. - ( parchemin original - f.601 ).
Par moyen du fief d’Angrie renu de Roche-d’Iré, pour les lieux de la Colinière et de la Lesnardière ( la Nardière ), il était tenu à payer une rente de quarante sols avec quarante boisseaux d’avoine menue.
Pour les fiefs de Joüynne et landes communes en la paroisse d’Angrie, il devait chaque année soixante douze boisseaux d’avoine à Roche-d’Irée. - ( Archives de Noyant - FF.113, papier original ).
Françoise Auvé épousa, en cette année 1541, noble homme Yves Pierres, seigneur de la Plesse, du Chesnay et autres lieux, et lui apporta en dot la seigneurie de Bellefontaine. Yves ou plutôt Yvon Pierres, ainsi désigné dans les actes, reçut comme seigneur de Bellefontaine l’aveu du Petit-Brochigné le 12 décembre 1529, et l’aveau du Grand-Brochigné le 31 août 1534. Lui-même rendit aveu à Jehan de Laval, baron de Candé le 10 mai 1531.
Yvon Pierres se distingua dans les guerres du XVIème siècle. Il prit part et se fit remarquer à la bataille de Ravennes en 1512, où les Français écrasèrent les troupes coalisées des Espagnols et du papes Jules II. Nommé chevalier de l’Ordre du Roi, il obtint en 1537, de François 1er , des lettres de provision au gouvernement de Beaumont-sur-Oise. Il laissa deux fils et une fille.
Jean Hatton, écuyer, fils aîné de Olivier Haton, seigneur du puissant fief de Raguin, épousa Louise de Bournan, dont il eut une fille unique Louise. Quelques années plus tard, cette terre allait changer de maître, Louise Hatton ayant hérité de Raguin, et en épousant Pierre Auvé, écuyer, sieur de Genetay, fils de Louis Auvé, seigneur de Bellefontaine ; Pierre Auvé devenait seigneur de Raguin, il en rendit aveu au seigneur de la Chabosselaie le 16 mars 1539, pour les mêmes terres il avait déjà fait une déclaration en 1502. Il décéda avant 1547, laissant une fille unique Renée Auvé.
Recueil d'actes de 1576 - Document propriété des Archives départementales du Maine et Loire.
Les Archives de Noyant, cote FF.12,
« Parchemin original signé de Jacques Auvé, daté du 3 février 1493 …… le lieu, le fief et domaine
« de la Brardaie ( de nos jours la Berardaye ), relevait de Roche-d’Iré à foi et hommage simple
« avec droit de basse justice. Noble homme Jacques Auvé, écuyer, sieur du Haut-Champiré, s’avoue
« sujet de la baronnie de Candé, par le moyen du seigneur de Roche-d’Iré, pour son lieu, domaine, et
« appartenance de la Brardaie, contenant 50 journaux de terre et dix hommées de pré, avec maisons, « rue, yssues, vergers, jardins, chesnaye ancienne, faux murgiers à congrins et garennes
« anxiennes….. »
un autre document sous la même cote,
« Parchemin original signé de Jacques Auvé, daté du 3 février 1493.…..Noble homme Jacques Auvé,
« escuyer, seigneur du Haut-« Champiré, s’avoue sujet de la baronnie de Candé, par le moyen du «
« seigneur de la Roche-d’Iré, pour son domaine et métairie de Puy-Gasnier contenant cinquante
« journaux de terre et cinq hommées de prés et tenu de Roche-d’Iré à huit sols et six boisseaux
« d’avoine grosse de rente annuelle…. ».
Registre paroissial page ouverte en janvier 1576 - Document propriété des Archives départementales du Maine et Loire.
Michel Auvé , sieur de Genièvre, avocat au Présidial de La Flèche, appartenait vraisemblablement à la même famille que Pierre Auvé, seigneur de La Fontaine et d’autres lieux, marié à Marie-Rose Denoual, avocat au même siège en 1696. Ils eurent un fils François qui épousa Bizet Eugénie. Ce Pierre Auvé, pourrait être le sieur de Villette.
De cette branche nous tentons actuellement de rejoindre le Pierre Auvé cité ci-dessus : Gilles de Brée, écuyer, seigneur de Fouilloux, Montchevrier, Saint Denis du Maine, Saint Loup, la Tichodrome à Poillé ( sur-Végre ), de la terre des Vignes et du Plessis-Brochard à Quelaines, par sa femme Claude de Feschal, de Levaré-Ouvroin et la Bonnaudière. Sa noblesse remontait au XVIème siècle.
Il acquit du comte de Laval Guy XVI, la seigneurie du Creux, de nos jours Entrammes, dont le Fouilloux relevait précédemment, et rendit aveu en 1503 d’un fief volant qui dépendait de Saint-Denis-du-Maine à Jeanne de Feschal, dame de Malicorne et de Cheméré-le-Roi, il rendit compte de la seigneurie de Douet-Sauvage au duc d’Alençon, à cause de Château-Gontier pour Savigné de Jean Gandon, procureur de Louis Auvé, écuyer, seigneur de Soulgé-le-Bruant, et reçut foi et hommage.
Il avait épousé le 10 juin 1499, Claude de Feschal, fille puînée du deuxième mariage de René de Feschal, baron de Poligny et de Jeanne de Châteaubriand, dame de la Bonnaudière, terre qu’elle avait reçue avec 400 boisseaux d’avoine de rente pris sur la terre de Challain, part revenant à son frère aîné, René de Feschal, chevalier, comte Cazant, seigneur du Lion d’Angers.
Claude de Feschal, appartient à une puissante famille du bas-Maine possédant Bonchamps, Athée, La Bazouges-de-Cheméré et Saint Georges-de-Feschal devenu Saint Georges-le-Fléchard, possédait Marigné-Pentou ( La Flèche ), demeurée veuve de Gilles de Brée, reçut en douaire le Fouilloux et le Douet-Sauvage. Louis le Gauffre, son receveur, lui rendit compte de dernière terre en 1542. Elle acquit la châtellenie de Brûlon que Pierre Auvé, son bisaïeul maternel avait vendu en 1435, à raison de quoi elle fit foi et hommage à Saint Laurent-des-Mortiers, en 1553, et dans la même année elle rendit aveu des Vignes, par la seigneurie de Quelaines, à Jeanne de Saint-Séverinn, veuve de Charles de Rohan, prince de Gué Mené . Elle fut présente en 1554 au contrat de mariage passé au château de Fouilloux entre Jasques de Ridouet, seigneur de Saucé, avec Claude de Qutrebarbes, sa petite fille.
Du mariage de Gilles de Brée et de Claude de Feschal sont issus,
- François de Brée,
- Lancelot de Brée, puîné,
- Catherine de Brée , qui épousa Jean de Froulay, écuyer, seigneur du dit lieu, de Lotière et de Montflaux,
- Olive de Brée, qui fut mariée avec François de Quatrebarbes, écuyer, seigneur de la Volue,
René de Quatrebarbes avance que Jean nommé également Péan de Brée, descendant de Jean de Brée, seigneur de Serrant, et de Jeanne de Dreux, prince de sang royal, que Madelon de Brée époux de Renée Auvé, qui épousa en 2ème noces Jean de Chources, seigneur de Malicorne, chevalier de l’Ordre du Roi, capitaine de 50 hommes d’armes. Or Renée Auvé décéda sans postérité, et sa succession fut partagée entre René Pierres, chevalier de Bellefontaine, fils d’Yvon Pierres, et de François Auvé, marquis de Salles, chevalier de Beaumont et de Miré et Jean Meurdrac, chevalier, seigneur d’Andigny.
De cette branche nous tentons actuellement de rejoindre le Pierre Auvé cité ci-dessus.
Le folio 599, du Cartulaire de Saint-Serge nous apprend, Jehan Auvé semble avoir eu un fils : Gervais Auvé qui devint seigneur de Bellefontaine par son mariage avec Guillemette de Vendôme, fille de Pierre de Vendôme, chevalier, seigneur de Bellefontaine, membre de la puissante famille des Vendôme. La seigneurie de Bellefontaine comprenait outre les terres et métairies, un château fort entouré de douves, pont-levis, chapelle dédiée à saint Yves, droit de moyenne et basse justice, et relevait d la baronnie de Candé.
Par transaction ( A.D.49 ) datée du 10 avril 1412, homologuée par la Cour du Parlement de Paris, la terre de Bellefontaine et la seigneurie de Chaze-sur-Argos, avec les métairies en dépendant et les droits de haute justice demeurent à Gervais Auvé et à Guillemette de Vendôme , son épouse.
Gervais Auvé était décédé avant le 28 août 1419, Guillemette lui survécut.
Son fils, Simon Auvé, chevalier, épousa vers 1418, Marguerite de Clérembault qui luii apporta en dot entre autres terres : La Motte du Pendu , le château et les terres de Génetay ( Cne de Morannes ). Le 1er décembre 1444, il rendit aveu à dame Catherine de Rohan, veuve de Jacques de Dinan, et tutrice de sa fillle Françoise, pour les prés de Belllefontaine et divers autres terres dans le Haut-Maine ( département de la Sarthe ) - parchemin Y folio 17 que nous tentons de décrypter, en très mauvais état , et E.1521. Un document le citant nous indique qu’il vivait encore en 1451.
Document Y.84, Jehan d’Andigné, devint seigneur du Haut-Champiré, par son mariage avec Marguerite Auvé. Il est cité au nombre des homme de foi simple du seigneur d’Ingrandes le 14 mai 1426.
Jehan Auvé , fils de Simon, écuyer, seigneur de Soulgé-le-Bruand, de Bellefontaine et de Champiré, rendit aveu pour les mêmes terres au comte de Laval, seigneur de Candé le 18 mai 1481. De son mariage en 1452, avec Jacqueline de La Jaille, naquit Louis Auvé. Elle décéda en 1500.
Le 25 octobre 1512, Louis Auvé, écuyer, seigneur de Bellefontaine, capitaine à Saint Florent-le-Vieil rendit aveu à Jehan de Laval, sire de Châteaubriant et de Candé. Louis, orthographié dans certains actes Loys, décéda en 1514. Il avait épousé Renée de Clérembault. De cette union vinrent quatre fils et deux filles. L’une entra dans la Maison de Vazouzière, l’autre dans celle d’Arche. Les quatre fils encore jeunes entrèrent au service actif de Jeahn II, duc d’Alençon. Ce duc hostile au roi de France, entra en rébellion, puis en guerre ouverte avec Charles VII, qui le fit prisonnier, et l’enferma dans une cage de fer.
Les quatre frères échappèrent de peu à la vindicte royale, en s’enfuyant l’un en Allemagne, l’autre en Piémont, le troisième en Espagne, le quatrième en Écosse. Ne pouvant les appréhender le roi renonça à les atteindre. À la mort du roi, le duc d’Alençon fut gracié et retrouva ses prérogatives, et frères Auvé revinrent en France.
L’aîné Jehan, seigneur de Bellefontaine, s’avoue sujet de la baronnie de Candé par le moyen du seigneur d’Ingrandes le 5 février 1593. - ( document E.1371 - pièce 6 ), il mourut et eut pour héritier son frère Louis - Loys, marié deux fois, laissa un fils et six filles.
Son fils nommé Pierre Auvé, fut seigneur de Génité. - ( Génetay - Cne de Morannes ) et d‘autres lieux en Haut-Maine, n’eut qu’une fille.
Le troisième Jacques, ne se maria pas, et n’eut aucun descendant.
Le cadet, François Auvé, le dernier de la dynastie Auvé, devint le seul héritier, fut seigneur de haut parage, grand écuyer du duc d’Alençon. Il épousa Jehanne de l’Espervier, riche héritière, dont il eut deux fils François et Simon et cinq filles. Après la mort de sa femme, François Auvé, malgré ses soixante dix ans, il épousa Anne de Troussainville, âgée de dix-sept ans. Conformément à la promesse faite à son père, le fils aîné du premier lit, François Auvé II, s’occupa de toutes ses sœurs.
François II, fut Chambellan du duc Charles d’Alençon, il épousa Marguerite de Vieux-Pont qui lui donna onze enfants dont beaucoup moururent en bas âge. Selon « les Extraits du Ban et arrière de 1568 - Nobles du Grand Perche », son fils Gilles, écuyer, seigneur de La Ventrouze et des terres en bord de Sarthe, eut pour seule et unique héritière Héleine Auvé, femme de Jehan de Trousseauville. -
( registre 9 - folio 270 ).
Il semblerait que Simon, eut un fils hors mariage : Jeahn Auvé, seigneur de Vaujours au Perche, d’après les mêmes sources. - ( E.497-523, propriétés dans le 49 et 72 ).
Cette branche nous conduit dans la région de Thoré-les pins à, René Auvé, né en Sarthe, décédé avant 1690 à Thoré-les-Pins, marié à Barbé Donné entre 1650 et 1660, une fille Matie-Anne, née entre 1663 et 1670 à Thoré-les-Pins et un fils Pierre.
Famille AUVÉ…….
Registre paroissial page ouverte en janvier 1576 - Document propriété des Archives départementales du Maine et Loire.
Michel Auvé , sieur de Genièvre, avocat au Présidial de La Flèche, appartenait vraisemblablement à la même famille que Pierre Auvé, seigneur de La Fontaine et d’autres lieux, marié à Marie-Rose Denoual, avocat au même siège en 1696. Ils eurent un fils François qui épousa Bizet Eugénie. Ce Pierre Auvé, pourrait être le sieur de Villette.
De cette branche nous tentons actuellement de rejoindre le Pierre Auvé cité ci-dessus : Gilles de Brée, écuyer, seigneur de Fouilloux, Montchevrier, Saint Denis du Maine, Saint Loup, la Tichodrome à Poillé ( sur-Végre ), de la terre des Vignes et du Plessis-Brochard à Quelaines, par sa femme Claude de Feschal, de Levaré-Ouvroin et la Bonnaudière. Sa noblesse remontait au XVIème siècle.
Il acquit du comte de Laval Guy XVI, la seigneurie du Creux, de nos jours Entrammes, dont le Fouilloux relevait précédemment, et rendit aveu en 1503 d’un fief volant qui dépendait de Saint-Denis-du-Maine à Jeanne de Feschal, dame de Malicorne et de Cheméré-le-Roi, il rendit compte de la seigneurie de Douet-Sauvage au duc d’Alençon, à cause de Château-Gontier pour Savigné de Jean Gandon, procureur de Louis Auvé, écuyer, seigneur de Soulgé-le-Bruant, et reçut foi et hommage.
Il avait épousé le 10 juin 1499, Claude de Feschal, fille puînée du deuxième mariage de René de Feschal, baron de Poligny et de Jeanne de Châteaubriand, dame de la Bonnaudière, terre qu’elle avait reçue avec 400 boisseaux d’avoine de rente pris sur la terre de Challain, part revenant à son frère aîné, René de Feschal, chevalier, comte Cazant, seigneur du Lion d’Angers.
Claude de Feschal, appartient à une puissante famille du bas-Maine possédant Bonchamps, Athée, La Bazouges-de-Cheméré et Saint Georges-de-Feschal devenu Saint Georges-le-Fléchard, possédait Marigné-Pentou ( La Flèche ), demeurée veuve de Gilles de Brée, reçut en douaire le Fouilloux et le Douet-Sauvage. Louis le Gauffre, son receveur, lui rendit compte de dernière terre en 1542. Elle acquit la châtellenie de Brûlon que Pierre Auvé, son bisaïeul maternel avait vendu en 1435, à raison de quoi elle fit foi et hommage à Saint Laurent-des-Mortiers, en 1553, et dans la même année elle rendit aveu des Vignes, par la seigneurie de Quelaines, à Jeanne de Saint-Séverinn, veuve de Charles de Rohan, prince de Gué Mené . Elle fut présente en 1554 au contrat de mariage passé au château de Fouilloux entre Jasques de Ridouet, seigneur de Saucé, avec Claude de Qutrebarbes, sa petite fille.
Du mariage de Gilles de Brée et de Claude de Feschal sont issus,
- François de Brée,
- Lancelot de Brée, puîné,
- Catherine de Brée , qui épousa Jean de Froulay, écuyer, seigneur du dit lieu, de Lotière et de Montflaux,
- Olive de Brée, qui fut mariée avec François de Quatrebarbes, écuyer, seigneur de la Volue,
René de Quatrebarbes avance que Jean nommé également Péan de Brée, descendant de Jean de Brée, seigneur de Serrant, et de Jeanne de Dreux, prince de sang royal, que Madelon de Brée époux de Renée Auvé, qui épousa en 2ème noces Jean de Chources, seigneur de Malicorne, chevalier de l’Ordre du Roi, capitaine de 50 hommes d’armes. Or Renée Auvé décéda sans postérité, et sa succession fut partagée entre René Pierres, chevalier de Bellefontaine, fils d’Yvon Pierres, et de François Auvé, marquis de Salles, chevalier de Beaumont et de Miré et Jean Meurdrac, chevalier, seigneur d’Andigny.
De cette branche nous tentons actuellement de rejoindre le Pierre Auvé cité ci-dessus.
Le folio 599, du Cartulaire de Saint-Serge nous apprend, Jehan Auvé semble avoir eu un fils : Gervais Auvé qui devint seigneur de Bellefontaine par son mariage avec Guillemette de Vendôme, fille de Pierre de Vendôme, chevalier, seigneur de Bellefontaine, membre de la puissante famille des Vendôme. La seigneurie de Bellefontaine comprenait outre les terres et métairies, un château fort entouré de douves, pont-levis, chapelle dédiée à saint Yves, droit de moyenne et basse justice, et relevait d la baronnie de Candé.
Par transaction ( A.D.49 ) datée du 10 avril 1412, homologuée par la Cour du Parlement de Paris, la terre de Bellefontaine et la seigneurie de Chaze-sur-Argos, avec les métairies en dépendant et les droits de haute justice demeurent à Gervais Auvé et à Guillemette de Vendôme , son épouse.
Gervais Auvé était décédé avant le 28 août 1419, Guillemette lui survécut.
Son fils, Simon Auvé, chevalier, épousa vers 1418, Marguerite de Clérembault qui luii apporta en dot entre autres terres : La Motte du Pendu , le château et les terres de Génetay ( Cne de Morannes ). Le 1er décembre 1444, il rendit aveu à dame Catherine de Rohan, veuve de Jacques de Dinan, et tutrice de sa fillle Françoise, pour les prés de Belllefontaine et divers autres terres dans le Haut-Maine ( département de la Sarthe ) - parchemin Y folio 17 que nous tentons de décrypter, en très mauvais état , et E.1521. Un document le citant nous indique qu’il vivait encore en 1451.
Document Y.84, Jehan d’Andigné, devint seigneur du Haut-Champiré, par son mariage avec Marguerite Auvé. Il est cité au nombre des homme de foi simple du seigneur d’Ingrandes le 14 mai 1426.
Jehan Auvé , fils de Simon, écuyer, seigneur de Soulgé-le-Bruand, de Bellefontaine et de Champiré, rendit aveu pour les mêmes terres au comte de Laval, seigneur de Candé le 18 mai 1481. De son mariage en 1452, avec Jacqueline de La Jaille, naquit Louis Auvé. Elle décéda en 1500.
Le 25 octobre 1512, Louis Auvé, écuyer, seigneur de Bellefontaine, capitaine à Saint Florent-le-Vieil rendit aveu à Jehan de Laval, sire de Châteaubriant et de Candé. Louis, orthographié dans certains actes Loys, décéda en 1514. Il avait épousé Renée de Clérembault. De cette union vinrent quatre fils et deux filles. L’une entra dans la Maison de Vazouzière, l’autre dans celle d’Arche. Les quatre fils encore jeunes entrèrent au service actif de Jeahn II, duc d’Alençon. Ce duc hostile au roi de France, entra en rébellion, puis en guerre ouverte avec Charles VII, qui le fit prisonnier, et l’enferma dans une cage de fer.
Les quatre frères échappèrent de peu à la vindicte royale, en s’enfuyant l’un en Allemagne, l’autre en Piémont, le troisième en Espagne, le quatrième en Écosse. Ne pouvant les appréhender le roi renonça à les atteindre. À la mort du roi, le duc d’Alençon fut gracié et retrouva ses prérogatives, et frères Auvé revinrent en France.
L’aîné Jehan, seigneur de Bellefontaine, s’avoue sujet de la baronnie de Candé par le moyen du seigneur d’Ingrandes le 5 février 1593. - ( document E.1371 - pièce 6 ), il mourut et eut pour héritier son frère Louis - Loys, marié deux fois, laissa un fils et six filles.
Son fils nommé Pierre Auvé, fut seigneur de Génité. - ( Génetay - Cne de Morannes ) et d‘autres lieux en Haut-Maine, n’eut qu’une fille.
Le troisième Jacques, ne se maria pas, et n’eut aucun descendant.
Le cadet, François Auvé, le dernier de la dynastie Auvé, devint le seul héritier, fut seigneur de haut parage, grand écuyer du duc d’Alençon. Il épousa Jehanne de l’Espervier, riche héritière, dont il eut deux fils François et Simon et cinq filles. Après la mort de sa femme, François Auvé, malgré ses soixante dix ans, il épousa Anne de Troussainville, âgée de dix-sept ans. Conformément à la promesse faite à son père, le fils aîné du premier lit, François Auvé II, s’occupa de toutes ses sœurs.
François II, fut Chambellan du duc Charles d’Alençon, il épousa Marguerite de Vieux-Pont qui lui donna onze enfants dont beaucoup moururent en bas âge. Selon « les Extraits du Ban et arrière de 1568 - Nobles du Grand Perche », son fils Gilles, écuyer, seigneur de La Ventrouze et des terres en bord de Sarthe, eut pour seule et unique héritière Héleine Auvé, femme de Jehan de Trousseauville. -
( registre 9 - folio 270 ).
Il semblerait que Simon, eut un fils hors mariage : Jeahn Auvé, seigneur de Vaujours au Perche, d’après les mêmes sources. - ( E.497-523, propriétés dans le 49 et 72 ).
Cette branche nous conduit dans la région de Thoré-les pins à, René Auvé, né en Sarthe, décédé avant 1690 à Thoré-les-Pins, marié à Barbé Donné entre 1650 et 1660, une fille Matie-Anne, née entre 1663 et 1670 à Thoré-les-Pins et un fils Pierre.
Document propriété des Archives départementales du Maine et Loire.
En 1734, figurent dans un acte de frais de procédure : René-François Le Proust du Perray, président du siège de l’élection de La Flèche, époux de Marie-Madeleine Auvé, et Pierre-Joseph Blondeau, prêtre, contre Pierre Moreau, notaire à La Flèche, veuf de Marie Derouaisseau. - ( B.1170 - liasse 27 pièces, papier ).
Un peu plus tard, au début du XIXème siècle nous trouvons un Pierre Auvé, marié à Marie-Rose Denoual, née à Thoré-les-Pins en 1856, deux enfants François et Madeleine.
Auvé Louis a épousé le 18 février 1765 à Saint Jean-de-la Motte, Marie Desmares, née 1742
Est cité dans un inventaire dressé le 9 novembre 1632, ( minutes notariales ) de Maître Michel Le Long, notaire à Spay, comme seigneur de Buffes dans la succession de sa sœur Marguerite de Germaincourt,
« ….des effets et papiers relaissés par défuncte damoiselle Marguerite de Germaincourt, dame de
« Nouans, à la requête et en la présence de son frère hault et puissant seigneur Messire Isaac de
« Germaincourt, chevalier de l’Odre du Roy, seigneur de Buffe, y demeurant paroisse de Fillé ; des
« Touches de Meneville en la paroisse du Lude…. ».
Par ce même inventaire, ledit Isaac de Germaincourt, déclare qu’il répudie l’hérédité mobilière de ladite défunte sans néanmoins :
« …..que telle répudiation luy puisse nuire en préjudicier pour l’acceptation de la succession et
« hérédité immobilière…… »,
et déclare avoir reçu de Michel Le Clerc, sieur de La Brosse, 60 libres, et de G. Loriot, 100 livres pour la ferme du lieu « Villette ». Témoins : René Le Bourcier, prêtre, demeurant à Pontvallain, et François Morillo, marchand, demeurant à Spay.
Titres de propriétés de 1411 à 1789 - liasse : 8 pièces, parchemin, 39 pièces, papier, p.89, 2ème colonne, nous avns découvert :
Échange de divers fonds de terre sis à Parigné, près des Hunaudières, fait entre noble Claude Le Gras, écuyer, sieur de Villette, conseiller du Roi, élu en élection du Maine, et Simon Fouyneau, marchand à Téloché - daté de 1652.
Extrait des comptes du procureur de l’abbaye de Beaulieu, pour l’année 1653, reçu de M. de Villette, pour trois quartiers de la pension de ses deux fils, Claude et Nicolas Le Gras, 258 livres.
Dans une liasse de 17 pièces papier, sous la réf. B.560, nous avons trouvé un acte de procédure daté de 1717, entre Jean Jacquelin, et Pierre Le Gros ou Le Gras, sieur de Villette, pour le paiement d’une vache.
Déclaration rendue en 1720, par les abbé, religieux et couvent de l’abbaye Saint-Vincent du Mans, à messire Pierre Roger de Crévy, évêque du Mans, conseiller du Roi en tous ses conseils d’Etat et privé, au regard de la baronnie de Touvoie et du féage, aistre et appartenances de Verdun, en Coulaines.
- Principaux sujets et censitaires du fief de la Prévôté : ….Me Simon Guillon, conseiller du Roi au Siège présidial du Mans, au lieu de Me Claude Le Gras, sieur de Villette, conseiller et élu pour le Roi au Mans. - ( H.185 ).
Documents collection privée.
Entérinement de lettres à terrier obtenues en 1784, par Jean-Baptiste de Quincé, écuyer, ancien contrôleur ordinaire des guerres pour ses seigneurs de Fyé, Villette, Le Boulay et Les Touches. - ( B.1045 - liasse, 34 pièces papier ).
2.J.68
- Le Luart : généalogie de la famille Le Gras du Luart - Analyse des titres - Michel-François Le Gras, sieur du Luart
( dossiers documentaires sur le seigneurs du Luart avant les Le Gras et divers ( membres de la famille Le Gras ).
2.J.69
- Inventaire des art. 2 à 17 - Notes de recherches sur les Le Gras, dans divers fonds d’archives - Manuscrit sur les Le Gras.
2.J.70
- Notes sur les seigneurs des Loges à Coudrecieux, de Fontenaille et de Bor - Acquisitions de la famille Le Gras.
Sur la droite, rive gauche de la rivière Sarthe, avant et au-delà du pont, s'étendent deux grands herbages de Villette - Document collection privée.
Liasse de 9 pièces, papier, concernant des procédures, expéditions et extraits : Louis-Guillaume Gaullier, bourgeois, demeurant en sa terre de Courteille, paroisse de Coulans, ancien fermier général des terres de Fyé et Villette appartenant à cette époque au marquis de Vassé, et maintenant au sieur Champion de Quincé, contrôleur des Guerres, contre Gaspard Lermier, négociant à Alençon, acquéreur de la terre de Meslay qui avait appartenu précédemment au comte de Jupillles et au sieur Prud’homme : paiement de la vente et issues. - ( B.1140 - datées de 1781 - 1785 ).
Famille AUVÉ…….
plus qu’une lignée…… une véritable dynastie.
Aux Archives Départementales du Maine-et-Loire, on trouve un Jehan Auvé, juge général du duché d’Anjou et du comté du Maine en 1370. Dans la même source, et dans le Cartulaire de l’Abbaye du Ronceray, une Françoise Auvé, a été abbesse de cette abbaye de 1529 à 1549.
Une transaction de 1393, témoigne que Pierre de Vendôme, marié à Jehanne de Cazé, était seigneur de Bellefontaine. Une note d’Audouys, donne la date des partages qui divisèrent leurs deux enfants héritiers : Pierre et Guillemette.
Registre Paroissial de Chazé de 1570 à 1580 - Document des Archives départementales du Maine et Loire.
Par une autre transaction datée du 10 avril 1412, homologuée en la Cour du Parlement de Paris,
« …..la terre de Belllefontaine et la seigneurie de Chazé-sur-Argos, avec les métairies en dépendant
« et les droits de haute justice, demeurèrent à « Gervais Auvé et à Guillemette, de tout ce qu’ils
« prétendaient en la « seigneurie de Segré…… ». - ( Archives Départementales du Maine-et-Loire - E.1521 ).
Bellefontaine, ferme - Cette importante seigneurie, avec château entouré de douves, pont-levis, chapelle dédiée à saint Yves, et droit de moyenne et basse justice, relevait de la baronnie de Candé en partie de Bécon. Elle appartenait depuis les temps les plus reculés, à la maison de Chazé. Foulques de Chazé, mari de Marguerite de Rouzé, vivant dans la première moitié du XIVème siècle ; il eut un fils Geoffroy de Chazé, chevalier, seigneur de Bellefontaine,, qui épousa Jehanne de Tucé, dont vint une fille unique Jehanne qui apporta la terre à Pierre de Vendôme, chevalier, issu de l’ancienne maison des comtes de Vendôme, seigneur de Degré,. Celui-ci eut pour fille Guillemette de Vendôme, marié à Gervais Auvé, chevalier, que cette union rendit seigneur de Bellefontaine.
Gervais Auvé était décédé avant le 28 août 1419. Sa veuve lui survécut.
Jehan Auvé, probablement arrière petit-fils du précédent, écuyer, seigneur de Sougé ( le-Bruand ), de Bellefontaine et de Champiré, rendit aveu pour les mêmes terres au comte de Laval, seigneur de Candé le 18 mai 1481. - ( parchemin original signé par Jehan Auvé - f.18 ). De son mariage avec Jacqueline de la Jaille naquit :
Louis Auvé, écuyer, seigneur Bellefontaine, capitaine de Saint-Florent- le-Vieil. Le 2 août 1492, il s’avoua homme de foi simple de dame François de Dinan, au regard de sa baronnie de Candé pour des terres qu’il possédait en la paroisse de Chazé. Ce dénombrement se termine ainsi :
« …..En témoignage de ce, je vous rends et baille ce présent escript pour adveu, scellé du grigneur
« scel estably aux contractz de vostre terre et chastellenie de Candé et signé à ma reste du segn
« manuel de Jehan Greslart, notaire, desdictz contractz….. ».
Pièce parchemin original, sceau de cire brune, sur queue de parchemin, figure un écusson fleurdelisé, renfermant un losange semé de quatre hermines.
Acte papier daté de 1366, 7 feuillets papier - Document des Archives départementales du Maine et Loire.
À l’assise, de Candé le 18 août 1500,
« …..nobles et puissant Louys Auvé, seigneur de Sougé, du Plessis-Bourreau, de Genestay, du
« Broussin, et de Bellefontaine….. »
Par moyen du seigneur de la Rivière-d’Orvaux, vassal du Roche-d’Iré, pour six hommées de près et deux journaux de bois, et pour partie des métairies de Villebreneux, de Maupas et de la Grande-Noë, le tout tenu à hommage simple de la Rivière-d’Orvaux, une rente annuelle de une livre quinze sols et trente huit boisseaux d’avoine menue.
Par moyen du seigneur d’Ingrande, pour sa maison, jardins, cours, vignes de Bellefontaine et toute sa métairie de Bellefontaine ; il devait payer chaque année, une somme de dix livres, et soixante douze boisseaux d’avoine menue. - mesure de Candé. - ( parchemin original - f.601 ).
Par moyen du fief d’Angrie renu de Roche-d’Iré, pour les lieux de la Colinière et de la Lesnardière ( la Nardière ), il était tenu à payer une rente de quarante sols avec quarante boisseaux d’avoine menue.
Pour les fiefs de Joüynne et landes communes en la paroisse d’Angrie, il devait chaque année soixante douze boisseaux d’avoine à Roche-d’Irée. - ( Archives de Noyant - FF.113, papier original ).
Le 25 octobre 1512, Louis Auvé rendit aveu à Jehan de Laval, sire de Châteaubriant, et de Candé ( Archives de Noyant - Pachemin original signé de Louis Auvé - Y.20 ). Il décéda en 1514.
Il avait épousé Renée de Clérembault, dont il eut un fils nommé Pierre, et un fille appelée Françoise. Sa veuve fit ses offres de foi et hommage à Jehan de Laval, le 8 juin 1514 ; elle était représentée par noble homme Gilles Dupré, qui, « ….au nom d’icelle damoyselle, bail naturel de noble et puissant Pierre
« Auvé, filz mineur d’elle et duict deffunct Louys Auvé » offrit « faire jurer la foy et hommage simple
« telle qu’elle est deue à la baronnie de Candé, à cause de porçion des appartenances et dépendances
« de ladicte seigneurie de Bellefontaine et de la Guyennaye, en tant qu’il y en a tenu d’icelle…. ». Gilles Dupré, fit devant le sénéchal de Candé « Serment de fidélité en tel cas requis, la bouche et les mains réservées à Monseigneur de Candé….. ». - ( Archves Départementales du Maine-et-Loire - E.1371 , copie parchemin).
Aveux de 1582, trois feuillets papier - Document des Archives départementales du Maine et Loire
Françoise Auvé épousa, en cette année 1541, noble homme Yves Pierres, seigneur de la Plesse, du Chesnay et autres lieux, et lui apporta en dot la seigneurie de Bellefontaine. Yves ou plutôt Yvon Pierres, ainsi désigné dans les actes, reçut comme seigneur de Bellefontaine l’aveu du Petit-Brochigné le 12 décembre 1529, et l’aveau du Grand-Brochigné le 31 août 1534. Lui-même rendit aveu à Jehan de Laval, baron de Candé le 10 mai 1531.
Yvon Pierres se distingua dans les guerres du XVIème siècle. Il prit part et se fit remarquer à la bataille de Ravennes en 1512, où les Français écrasèrent les troupes coalisées des Espagnols et du papes Jules II. Nommé chevalier de l’Ordre du Roi, il obtint en 1537, de François 1er , des lettres de provision au gouvernement de Beaumont-sur-Oise. Il laissa deux fils et une fille.
Jean Hatton, écuyer, fils aîné de Olivier Haton, seigneur du puissant fief de Raguin, épousa Louise de Bournan, dont il eut une fille unique Louise. Quelques années plus tard, cette terre allait changer de maître, Louise Hatton ayant hérité de Raguin, et en épousant Pierre Auvé, écuyer, sieur de Genetay, fils de Louis Auvé, seigneur de Bellefontaine ; Pierre Auvé devenait seigneur de Raguin, il en rendit aveu au seigneur de la Chabosselaie le 16 mars 1539, pour les mêmes terres il avait déjà fait une déclaration en 1502. Il décéda avant 1547, laissant une fille unique Renée Auvé.
Les Archives de Noyant, cote FF.12,
« Parchemin original signé de Jacques Auvé, daté du 3 février 1493 …… le lieu, le fief et domaine de la
« Brardaie ( de nos jours la Berardaye ), relevait de Roche-d’Iré à foi et hommage simple avec droit
« de basse justice. Noble homme Jacques Auvé, écuyer, sieur du Haut-Champiré, s’avoue sujet de la
« baronnie de Candé, par le moyen du seigneur de Roche-d’Iré, pour son lieu, domaine, et
« appartenance de la Brardaie, contenant 50 journaux de terre et dix hommées de pré, avec maisons, « rue, yssues, vergers, jardins, chesnaye ancienne, faux murgiers à congrins et garennes
« anxiennes….. »
un autre document sous la même cote,
« Parchemin original signé de Jacques Auvé, daté du 3février « 1493.…..Noble homme Jacques Auvé,
« escuyer, seigneur du Haut-Champiré, s’avoue sujet de la baronnie de Candé, par le moyen du «
« seigneur de la Roche-d’Iré, pour son domaine et métairie de Puy-Gasnier contenant cinquante
« journaux de terre et cinq hommées de prés et tenu de Roche-d’Iré à huit sols et six boisseaux
« d’avoine grosse de rente annuelle…. »
Michel Auvé , sieur de Genièvre, avocat au Présidial de La Flèche, appartenait vraisemblablement à la même famille que Pierre Auvé, seigneur de La Fontaine et d’autres lieux, marié à Marie-Rose Denoual, avocat au même siège en 1696. Ils eurent un fils François qui épousa Bizet Eugénie. Ce Pierre Auvé, pourrait être le sieur de Villette.
De cette branche nous tentons actuellement de rejoindre le Pierre Auvé cité ci-dessus.
Nos recherches afférentes aux Comtes du Maine dans le Comté du Maine, nous dévoilent un Jehan Auvé, juge général dans les duché d’Anjou et comté du Maine en 1370.
Page recto 4, folio 10, introduction au Cartulaire Document de la Bibliothèque Nationale de France à Paris.
Le folio 599, du Cartulaire de Saint-Serge nous apprend, Jehan Auvé semble avoir eu un fils : Gervais Auvé qui devint seigneur de Bellefontaine par son mariage avec Guillemette de Vendôme, fille de Pierre de Vendôme, chevalier, seigneur de Bellefontaine, membre de la puissante famille des Vendôme. La seigneurie de Bellefontaine comprenait outre les terres et métairies, un château fort entouré de douves, pont-levis, chapelle dédiée à saint Yves, droit de moyenne et basse justice, et relevait d la baronnie de Candé.
Par transaction ( A.D.49 ) datée du 10 avril 1412, homologuée par la Cour du Parlement de Paris, la terre de Bellefontaine et la seigneurie de Chaze-sur-Argos, avec les métairies en dépendant et les droits de haute justice demeurent à Gervais Auvé et à Guillemette de Vendôme , son épouse.
Gervais Auvé était décédé avant le 28 août 1419, Guillemette lui survécut.
Son fils, Simon Auvé, chevalier, épousa vers 1418, Marguerite de Clérembault qui lui apporta en dot entre autres terres : La Motte du Pendu , le château et les terres de Génetay ( Cne de Morannes ). Le 1er décembre 1444, il rendit aveu à dame Catherine de Rohan, veuve de Jacques de Dinan, et tutrice de sa fillle Françoise, pour les prés de Belllefontaine et divers autres terres dans le Haut-Maine ( département de la Sarthe ) - parchemin Y folio 17 que nous tentons de décrypter, en très mauvais état , et E.1521. Un document le citant nous indique qu’il vivait encore en 1451.
Document Y.84, Jehan d’Andigné, devint seigneur du Haut-Champiré, par son mariage avec Marguerite Auvé. Il est cité au nombre des homme de foi simple du seigneur d’Ingrandes le 14 mai 1426.
Gilles de Brée, écuyer, seigneur de Fouilloux, Montchevrier, Saint Denis du Maine, Saint Loup, la Tichodrome à Poillé ( sur-Végre ), de la terre des Vignes et du Plessis-Brochard à Quelaines, par sa femme Claude de Feschal, de Levaré-Ouvroin et la Bonnaudière. Sa noblesse remontait au XVIème siècle.
Jehan Auvé , fils de Simon, écuyer, seigneur de Soulgé-le-Bruand, de Bellefontaine et de Champiré, rendit aveu pour les mêmes terres au comte de Laval, seigneur de Candé le 18 mai 1481. De son mariage en 1452, avec Jacqueline de La Jaille, naquit Louis Auvé. Elle décéda en 1500.
Il acquit du comte de Laval Guy XVI, la seigneurie du Creux, de nos jours Entrammes, dont le Fouilloux relevait précédemment, et rendit aveu en 1503 d’un fief volant qui dépendait de Saint-Denis-du-Maine à Jeanne de Feschal, dame de Malicorne et de Cheméré-le-Roi, il rendit compte de la seigneurie de Douet-Sauvage au duc d’Alençon, à cause de Château-Gontier pour Savigné de Jean Gandon, procureur de Louis Auvé, écuyer, seigneur de Soulgé-le-Bruant, et reçut foi et hommage.
Il avait épousé le 10 juin 1499, Claude de Feschal, fille puînée du deuxième mariage de René de Feschal, baron de Poligny et de Jeanne de Châteaubriand, dame de la Bonnaudière, terre qu’elle avait reçue avec 400 boisseaux d’avoine de rente pris sur la terre de Challain, part revenant à son frère aîné, René de Feschal, chevalier, comte Cazant, seigneur du Lion d’Angers. Suite à un différend entre Claude et René , le 15 août 1516, par lettres royales, adressées à Jean de Pincé, lieutenant général d’Angers, Jean de Feschal, chevalier, baron du Grippon et de Poligny, fils aîné et successeur de René, donna en partage définitif audit Gilles de Bré et à Claude sa femme, la terre des Vignes et la seigneurie du Plessis-Brochard, avec les métairies du Bois-Guillaume, la Pacquerie, la Chevrolais, la Gaulterie, Levaré-Ouvroin et Levert-Feschal, la Touche avec six quartiers de vigne en Quelaines et 1000 livres « .. à une fois payer….à peine de 1 500 livres au contrevenant… » par acte signé de Denis Gérard et de François Huneau, notaires, à Laval,, en présence de Ambroise le Cornu, seigneur de la Courbe de Brée, de La Pommeraie et du Verger de Montigné.
Claude de Feschal, appartient à une puissante famille du bas-Maine possédant Bonchamps, Athée, La Bazouges-de-Cheméré et Saint Georges-de-Feschal devenu Saint Georges-le-Fléchard, possédait Marigné-Pentou ( La Flèche ), demeurée veuve de Gilles de Brée, reçut en douaire le Fouilloux et le Douet-Sauvage. Louis le Gauffre, son receveur, lui rendit compte de dernière terre en 1542. Elle acquit la châtellenie de Brûlon que Pierre Auvé, son bisaïeul maternel avait vendu en 1435, à raison de quoi elle fit foi et hommage à Saint Laurent-des-Mortiers, en 1553, et dans la même année elle rendit aveu des Vignes, par la seigneurie de Quelaines, à Jeanne de Saint-Séverinn, veuve de Charles de Rohan, prince de Gué Mené . Elle fut présente en 1554 au contrat de mariage passé au château de Fouilloux entre Jasques de Ridouet, seigneur de Saucé, avec Claude de Quatrebarbes, sa petite fille.
Du mariage de Gilles de Brée et de Claude de Feschal sont issus,
- François de Brée
- Lancelot de Brée, puîné
- Catherine de Brée , qui épousa Jean de Froulay, écuyer, seigneur du dit
lieu, de Lotière et de Montflaux
- Olive de Brée, qui fut mariée avec François de Quatrebarbes, écuyer, seigneur de la Volue
René de Quatrebarbes avance que Jean nommé également Péan de Brée, descendant de Jean de Brée, seigneur de Serrant, et de Jeanne de Dreux, prince de sang royal, que Madelon de Brée époux de Renée Auvé, qui épousa en 2ème noces Jean de Chources, seigneur de Malicorne, chevalier de l’Ordre du Roi, capitaine de 50 hommes d’armes. Or Renée Auvé décéda sans postérité, et sa succession fut partagée entre René Pierres, chevalier de Bellefontaine, fils d’Yvon Pierres, et de François Auvé, marquis de Salles, chevalier de Beaumont et de Miré et Jean Meurdrac, chevalier, seigneur d’Andigny.
De cette branche nous tentons actuellement de rejoindre le Pierre Auvé cité ci-dessus.
Registre Paroissial daté de 1793 - Document des Archives départementales du Maine et Loire.
Le 25 octobre 1512, Louis Auvé, écuyer, seigneur de Bellefontaine, capitaine à Saint Florent-le-Vieil rendit aveu à Jehan de Laval, sire de Châteaubriant et de Candé. Louis, orthographié dans certains actes Loys, décéda en 1514. Il avait épousé Renée de Clérembault. De cette union vinrent quatre fils et deux filles. L’une entra dans la Maison de Vazouzière, l’autre dans celle d’Arche. Les quatre fils encore jeunes entrèrent au service actif de Jeahn II, duc d’Alençon. Ce duc hostile au roi de France, entra en rébellion, puis en guerre ouverte avec Charles VII, qui le fit prisonnier, et l’enferma dans une cage de fer.
Les quatre frères échappèrent de peu à la vindicte royale, en s’enfuyant l’un en Allemagne, l’autre en Piémont, le troisième en Espagne, le quatrième en Écosse. Ne pouvant les appréhender le roi renonça à les atteindre. À la mort du roi, le duc d’Alençon fut gracié et retrouva ses prérogatives, et frères Auvé revinrent en France.
L’aîné Jehan, seigneur de Bellefontaine, s’avoue sujet de la baronnie de Candé par le moyen du seigneur d’Ingrandes le 5 février 1593. - ( document E.1371 - pièce 6 ), il mourut et eut pour héritier son frère Louis - Loys, marié deux fois, laissa un fils et six filles.
Son fils nommé Pierre Auvé, fut seigneur de Génité ( Génetay - Cne de Morannes ) et d‘autres lieux en Haut-Maine, n’eut qu’une fille.
Le troisième Jacques, ne se maria pas, et n’eut aucun descendant.
Le cadet, François Auvé, le dernier de la dynastie Auvé, devint le seul héritier, fut seigneur de haut parage, grand écuyer du duc d’Alençon. Il épousa Jehanne de l’Espervier, riche héritière, dont il eut deux fils François et Simon et cinq filles. Après la mort de sa femme, François Auvé, malgré ses soixante dix ans, il épousa Anne de Troussainville, âgée de dix-sept ans. Conformément à la promesse faite à son père, le fils aîné du premier lit, François Auvé II, s’occupa de toutes ses sœurs.
François II, fut Chambellan du duc Charles d’Alençon, il épousa Marguerite de Vieux-Pont qui lui donna onze enfants dont beaucoup moururent en bas âge. Selon « les Extraits du Ban et arrière de 1568 - Nobles du Grand Perche », son fils Gilles, écuyer, seigneur de La Ventrouze et des terres en bord de Sarthe, eut pour seule et unique héritière Héleine Auvé, femme de Jehan de Trousseauville. - ( Registre 9 - folio 270 ).
Il semblerait que Simon, eut un fils hors mariage : Jeahn Auvé, seigneur de Vaujours au Perche, d’après les mêmes sources ( E.497-523, propriétés dans le 49 et 72 ).
Cette branche nous conduit dans la région de Thoré-les pins à, René Auvé, né en Sarthe, décédé avant 1690 à Thoré-les-Pins, marié à Barbé Donné entre 1650 et 1660, une fille Marie-Anne, née entre 1663 et 1670 à Thoré-les-Pins et un fils Pierre.
1721 - Extrait d’une délibération des officier de la sénéchaussée et du présidial de La Flèche, portant que la compagnie est d’avis de s’opposer à l’enregistrement des lettres patentes qui autorisent la réunion de la baronnie de Brouassin et autres terres à la seigneurie de Gallerande, et à l’érection d’icelle en marquisat et de députer le sieur Auvé de Poligny, avocat du Roi ésdits sièges, devant le lieutenant général du Mans, pour déclarer et soutenir cette opposition - ( B.576 - 1 pièce parchemin, liasse 36 pièces, papier ).
Four à pain couvert spécifique au Haut-Maine ( XVIIIème siècle ), très peu subsistent en bon état . L’examen de sa charpente comme celle de l’habitation attenante, indique une couverture initiale en chaume, puis en bardeaux de châtaignier, avant de connaître la tuile du Maine.
L’un des trésors ignoré de la Commune de Guécélard - Document collection privée.
Aux Archives Nationales, réf. LL 175 - Cartulaire Notre-Dame de Paris - III, 384 ; cf II, 162 , on trouve,
- Villette ou hameau « Villulae », cède ses droits au Chapitre de Pais ( 1183 - 25 mars 1192,
Nous avons pensé qu’il s’agissait d’une erreur de transcription, ou d’un défaut dans la rédaction du texte. Or « Villulae » est cité à nouveau deux autres fois dans ce même texte ; et orthographié à l’identique. Dans les Archives et le Cartulaire de l’Évêché du Maine, « Villulae », est également mentionné. Malgré, l’ indigence des documents épars, quelquefois leur très mauvais état, nous avons utilisé un agrandisseur, puis nous nous sommes efforcés de reconstitués l’intégralité du texte rédigé vraisemblablement par un moine du Prieuré de Parigné le Polin.
Nous nous sommes trouvés dans l’obligation de remonter assez loin. Du VIIIème au XIème siècle les « Landes du Bourrai / Bourré », ne sont qu’un vaste chantier de défrichement. La terre est à celui qui l’a conquiert. Il s’agit de gens défavorisés, venus souvent de loin, ne disposant que de très faibles moyens, et d’outils excessivement rudimentaires. Ils ne disposent pour s’abriter, se reposer que d’abris souvent sommaires, désignés sous le nom de « Villulae », qui évolue vers « Villetta », lorsque l’abri en question, devient une maison.
Gros plan sur la Carte du XVIème siècle, dite de « L’Evesché du Maine » - Document collection privée.
À partir du XIIème siècle, le patronyme, c’est-à-dire « le nom du père », se transmet aux membres issus du couple ; et s‘ajoute au prénom donné lors du baptême. Louis XI, en 1474 interdit tout changement de nom, sans autorisation royale. Le 6 septembre 1639, l’Ordonnance royale de Villers-Cotterets, rend obligatoire l’inscription sur un registre de tous les baptêmes, mariages et sépultures, avec précision du prénom et du patronyme devenu héréditaire. Le patronyme était souvent le nom issu du lieu où l’on habitait, d’une profession, ou tout simplement d’un surnom.
Page rect 44 de l'Armorial général de Normandie - Document de la Bibliothèque Nationale de France à Paris.
Il apparait donc clairement, après transcription de textes en bas-Latin, en Français courant, que « Germinus Villulae » dans un texte, soit devenu dans un autre texte de 1022 « Germinus / Villetta - Germain Villette ». L’abri probablement rudimentaire, s’étant transformé en « Meison / chaumines dans certains textes ». Nous apprenons qu’elle était quadrangulaire, en torchis de sable et d’argiles, couverte en chaume. Que les couches de feuilles de châtaigniers et de fougères séchées, sur lesquelles reposaient des peaux d’animaux tannées, étaient disposées le long des parois , au centre se trouvait le foyer, avec une large ouverture pour laisser échapper la fumée.
La maison, peu importe qu’elle soit dénommée « villulea - abri » « villetta - meison - chaumine - chaumière….. », elle devient un point fixe important. C’est un repère, c’est le repère de la famille. Il est la base fondamentale de la famille, d’une lignée, d’un dynastie. On y vit, on y nait, souvent on y meurt. En aucun cas on ne l’oublie, et on lui donne un nom ; et on en prend le nom. Ce nom devient un lieu-dit dans la toponymie local, et devient dans certains cas un hameau, qui peut évoluer vers le bourg-village, et même vers la ville. Ce nom se perpétuera à travers des siècles, et même plus.
À l’intérieur, un chaudron à trois pieds trônait au centre, là cuisait le repas. On se réunissait autour pour se retrouver, pour partager le repas. Chacun y puisait à sa guise, en fonction de son appétit. En ce temps là, on ne se nourrissait pas. On soulageait sa faim, on calait les crampes d’ estomac avec une soupe où nageait les légumes du jardin ( pois - fèves - raves - etc. ), peu de viande. Les corps gras était basés sur de la graisse animale , rarement du beurre, celui-ci était monnayé. Quelques fois, une bouillie de grains de méteil et d’orge grossièrement écrasés, délayés dans du lait écrémé. Vers le XVIème siècle, avec l‘apparition du « moulin de Ronneau » également dénommé « moulin de Mondan », de la vraie farine fit son apparition, avec le pain, et des galettes. Un four « couvert »fut également construit à Villette. Du fromage « le bolo », complétait le menu du soir.
Une petite fenêtre éclairées et aérée la pièce, on la bouchait le soir, et à la mauvaise saison d’un bouchon de foin mêlé à de la fougères. Quant à la porte, s’était tout simplement un cadre en branches dépouillées, garni de genêts serrés en bottes. Cette chaumière accolées au jardin « courtil » , non loin de l‘ « estable », où était hébergé la vache efflanquée ( une vache, excellente laitière, à cette époque donnée au grand maximum de quatre à cinq litre de lait par jour ), et les deux chèvres, seule fortune du couple.
Il est apparemment certain que Germain Villette, son épouse ( le nom n’a jamais été cité », ses dix enfants, vivaient avec la hantise permanente de la faim. La certitude de voir le soleil se coucher, pour chacun des membres de cette famille n’existait pas. Germain, en ce lieu devenu « Villette », travaillé à l’extrême limite de la résistance humaine, avec son épouse, et ses enfants. Souvent harnaché pour tracter l’araire, dont les manchons tenus par se femme, remué le sol en prévision des semailles ; le rendement qui s’en suivait était de un à deux grains récoltés pour quatre ou cinq semés. À cela, il fallait ajouter le passage, dans un sens vers la cité Mancelle, du comte d’Anjou, à la tête de son imposante cavalerie, suivit de nombreux fantassins, repassant quelques temps après dans l’autre sens vers l’Anjou, après un cuisant échec, et une sérieuse défaite. Les habitants des différents écarts du Bouré, se réfugiaient alors, avec leurs animaux au plus profond des fourrés boisés environnants. Le calme revenu, s’était pour constater, les champs ravagés, les maison endommagée, ravagée, pillée quant elle n’était pas purement et simplement détruite.
Il est certain, qu’un 1076, le duc de Normandie à la tête de sa petite armée normande, emprunta le « Grant chemeing Manczois », reliant Le Mans à La Flèche, où était encerclé Jean de Beaugencuy gendre de Herbert 1er dit Eveille-Chien, comte du Maine, père d‘Hélie, futur comte du Maine ; son ami et allié . Enfermés dans la place forte de La Flèche, Jean, et ses Manceaux, assiégés par une imposante armée de coalisés Angevins, et roi de France, virent avec soulagement l’arrivée des Normands. Il est possible, que chemin faisant lesdits Normands, qui allaient combattre les Angevins exécrés, reçurent de nombreuses ovations des petits tenanciers du Bourrai - Le comté d’Anjou au XIème siècle - p. 183-184.
Reproduction de la page 42, de l’Armorial Général de Normandie. Dans ce document les Armoiries, les Preuves de titres sont authentifiées - Document de la Bibliothèque Nationale de France à Paris.
Témoin de la présence de Guillaume dans le Maine, et date de son retour probable en Normandie Acte daté de 1081,
« …..charte de Guillaume, roi d’Angleterre, duc de Normandie et comte du Maine, par laquelle il
« donne audit chapitre ( Saint-Pierre-de-La Cour ) l’emplacement d’une vieille tour, située au devant
« de ladite église et qu’il a fait raser jusqu’au sol, et de plus, les fossés qui entouraient cette tour,
« ainsi que les places se trouvant entre ces fossés et le mur de cette ville, depuis l’église jusqu’à la
« maison de Simon, chanoine, avec droit de voirie et autres coutumes…. ».
Il également possible, de penser que Charles, fils ainé de Germain, et son frère suivant Jean, s’enrôlèrent au passage dans l’armée de Guillaume. Un constat s’impose, Charles montra une telle ardeur, une telle bravoure au combat, que le duc de Normandie l’éleva au rang « d’escuier ».
Vers 1081, ayant accompagné, Guillaume et son armée, de retour en Normandie, devant une telle fidélité, un tel dévouement, à nouveau le duc récompensa Charles en le titrant seigneur de « Lieu », très petite seigneurie rural de la région de Beuvron-en-Auge.
Cette seigneurie était tenu par : Fransois le Hantier, écuyer , mort au combat sans femme, sans descendance et sans héritier.
Charles Villette, seigneur de Lieu, adopta les armes de son prédécesseur,
- deux chevrons d’or sur azur , trois mollettes deux, un.
Nous en avons la confirmation, en compulsant le Registre du Cabinet des Titres :
- Recherches de Noblesse, Armoriaux, Preuves, Histoire généalogique de Normandie , dressé en vertu de l’Edit de 1696 ; dressé par Charles d’Hozier page 49 - l’écu au-dessus était également celui de
seigneur du Lieu.
Page 121, nous avons Charles de Villette, écuyer, seigneur du Lieu
Page 142 - les doubles chevrons, base de l’écu de Edme de Gastel, écuyer, seigneur de Mélicour.
Sur des Registres de 1545 et 1768, la situation des terres de Villette porte essentiellement, sur leur sorte de culture, leur surface, et enfin sur le cens annuel que les vassaux payaient aux seigneurs de Buffe, à la Saint-Rémi d’hiver. Il ne s’agissait pas ici d’un loyer, car les exploitants, étaient en principe propriétaires, mais d’une redevance.
Le prix du cens pour le terrier de 1545 était, en principe de 12 deniers, soit un sol tournois par arpent ( soit approximativement 1/3 d’hectare ) ; rarement 10 ou 13 deniers. Le paiement en nature ou champart du cent neuf gerbes, s’appliquait quelquefois sur la moitié des terres exploitées. La propriété était excessivement morcelée ; l’étendue des pièces très variable, était en moyenne d’u demi arpens soit environ 17 ares.
Un acte de 12 feuillets papier de cette même année, nous apprend que l’arpents à Villette paye de 13, exceptionnellement 15 deniers tournois par an, or, qu’à la terre voisine de la Blinière, elle varie de 9 à 10. Autre divergence, le paiement en nature pour un arpent labourable, 9 gerbes contre 7.
Le second Registre apporte des précisions, très utiles, il détaille les qualités, et le type de professions, par exemple il définit la différence entre laboureurs et fermiers, ainsi que l’origine de la propriété ou pas de la terre exploitée ( achat ou héritage ). Plus des deux tiers sont en pâturages. Il y a encore quelques vignes. Les superficies varient de 1 perches ( 100ème d’un arpent ), à 80 perches pour les parties en landes. Le cens à Villette est légèrement plus élevé qu’en 1545, il varie suivant l’endroit. Par exemple, pour une pièce de 4 arpents, il est supérieur à Villette, qu’au Cormier, ou au Pâtis.
Le champart a disparu, une autre forme de loyer existe pour les locataires occupants une maison au hameau du Génelard ; à la même date, ou parfois à la Noël, le paiement d’une poule, et d’une ration d’avoine en plus du loyer. Les terres de Villette, auraient acquises vers le début de 1680, suite à une saisie….? ( cet élément doit être impérativement vérifié ).
À ce jour nous n’avons absolument trouvé que Charles fut seigneur de Lieu et de Villette ! Les descendants de Charles Villette ont-ils fait souche à Lieu, ou en Normandie ?
* - Aucune Histoire de Lieu, ou de Beuvron-en-Auge, n’ayant été réalisé, dans le doute absolu, nous poursuivons nos recherches aux Archives départementales de l’Orne à Alençon, celles du Calvados à Caen, et celles de l’Eure à Evreux.
Document des Archives de l’Évêché du Mans.
De ce fait nous n’apporterons aucune conclusion, nous n’apposeront aucun point final, le présent texte étant susceptible, d’être complété, d’être modifié, d’être transformé, compte tenu de nos « trouvailles ».
Dans le Cartulaire Normand de Philippe Auguste - p.51 ; n°342, un Villette est cité en 1135 et 1224.
En feuilletant l’Armorial général de Touraine, page 1029, Geoffroy de Villette est bailli de Touraine, capitaine de Tours de 1261 à 1265 ; et son fils Gaultier ou Guitier, bailli de Touraine de 1266 à 1273. Ils portaient :
- « De…..à la bande vivrée de….., accompagnée de six merlettes mises en orles de……
De la même source, Jehan ou Jean de Villette, chevalier en 1281, portait :
- De….auchef chargé d’un lion passant à dextre.
Désirant approfondir, nous avons découvert à la Bibliothèque Nationale de France, l’Histoire de Louis IX, roi de France, dit Saint-Louis par Jean de Joinville, pages 13 et 40, nous confirme un Geoffroy, seigneur de Villette, Bailly de Tours, en l’an 1261, selon un compte établi le jour de la Chandeleur de cette année là.Il y est qualifié de :
- « …Gaufridus de Villeta Castellanus Turonensis, cuflos Ballinis Turonensis…… ».
Il apparaît l’année suivante dans un autre compte le jour de l’Asencion, ainsi que dans celui de 1268. En 1271, est dédisgné Gaulyier de Villette.
4 mai 1263, lettre d’un Guiter de Villette, bailli royal à Tours ( réf. Reg. A ; fol.5 v° ), est citée page 214 ; livre 3ème dans Saint-Louis et Alphonse de Poitiers 6 Origines de la Centralisation Administrative par Edgard Boutaric. Dans le même ouvrage, page 289, on trouve un Jean de Villette, sénéchal le samedi de la Saint-Clément 1269 à La Rochelle ( vraisemblablement le fils du précédent ) ; pour collecter 2.000 livres auprès des habitants pour le compte du roi Louis IX.
Dans une lettre particulière en bas-Latin écrite par Jean de Nanteuil ( Reg. A ; fol. 98 v° ), un Villette est cité :
« …..Alfonsus….etc…..dilectis et fidelibus suis Johanni de Nantbolio, militi, domino de Tours, Johanni de Vileta, militi, senescallo XanctonensI…… ».
De 1413 à 1431, l’Armorial et Nobiliaire nous dévoile un Jacques de Villette, portant,
-d’azur au chevron d’or, chargé d’un autre chevron de gueules accompagné de de trois lionceaux du second, deux en chef affrontés, un en pointe.
Dans la Généalogie de la famille Touchet , Denis Le Roux fils de Martin Le Roux, chevalier, tué à la bataille de Verneuil, et de damoiselle de Villette. Il posséda le fief de Becdal, et autres en Normmandie et dans le Maine….( Mayenne…ou Sarthe ….? ).
Dans le Tome 1er, page 316, du Roi René, duc d’Anjou, par A. Lecoy de La Marche, est cité Jean Thonne - le Thyl, seigneur de Villette, dont le sceaux intact est parfaitement lisible. La lecture de ce 1er volume ne nous a rien dévoilé, pourqoi, quand, comment cet écuyer devenu chevalier, a été titré seigneur de Villette.
De la même source, dans les « Requêtes du Palais » - Extraits d’Arrêts vers 1501 - Anceau de Villette donne 1 muid de vin blanc à Macieu de Villette. Dans un acte du 13 juin 1508, il est question d’un Jehan Villette, écuyer,
« Vendredi, XXVJe jour de septembre 1410.… », J. de Villette, escuier, est témoin dans un différend opposant Charles d’Albret, aux enfants héritiers de la Trémoille.
Sur cette partie de la carte du Maine, éditée par l’Évêché du Mans, on remarquera l’étendue boisée qui s’étend des portes de la cité Mancelle , vers le Sud et le Sud-ouest.
On remarquera également, « la Ravine d’Anerée », que des Munipalités, désignent on ne sait pourquoi, « ruisseau d’Aneré ». En principe un cours d’eau à toujours et systématiquement une source……?
Le ruisseau de l’Anerai, a une particularité,
- Né de résurgences d‘autres cours d‘eau, au lieu-dit : le Gué d’Anarré - alt.+43, il délimite la commune d’Arnage, de celle de Moncé-en-Belin, il coule sur cette dernière, et porte le nom de ruisseau des Beulières . Selon des historiens, il aurait à une époque rejoint la rivière Sarthe, aux abords du lieu-dit : le Noyer. En aval du Gué d’Anarré, il prend le nom de ruisseau d’Anerai . Une remarque s’impose, cette dénomination n’apparaît que depuis les années 1900, auparavant dans les textes , comme sur les cartes - carte de Jaillot, 1760 : il est mentionné, ravine d’Anaret. Par définition, si l’on se réfère aux dictionnaires, une ravine est un canal d’irrigation créé par l’homme. « An » dérivé directement du gaulois « Ana » , signifiant : terres spongieuses, dans sens : imprégnées d’humidité. « néret » émane du nom d’un homme d’origine gauloise « Nerius ».
Peu avant sa confluence avec le Rhonne, il draine les terres des lieux-dits : la Grande Mollière, et de la Petite Mollière - nom attesté en 1310 « Molliere - Molière » ; en Français dialectal « Moille - Mouille », désigne une terre productrice de tourbe, « Mol », forme ancienne de l’adjectif « Mou » .Il ne reçoit sur sa gauche, qu’un ruisselet dénommé : affluent de l’Anerai ; et sur sa droite le ruisseau de Cossassies : long. 3299 mètres - profil mouillé 1,2 m - versant ( Moncé -Arnage ) 2023 hectares - dont le volume : en eaux ordinaires 0,005 - en grandes eaux 0,600 m3/jour, le ruisseau des Matefeux, puis le ruisseau le Vivier : long. 1158 mètres - profil mouillé 1 m - versant 91 hectares et enfin le ruisseau le Beau chêne : long. 1607 mètres - profil mouillé 1,2 m - versant 50 hectares.
Pour bien rester ancré dans cette période ce développant du VIIIème au XIIème siècles, qui a vu apparaître et disparaître le Comté autonome du Maine, il faut avoir présent à l’esprit que Guillaume dit le Conquérant, avant d’être roi d’Agleterre était duc de Normandie, et un complexe de mariages, et de successions comte d’Anjou, de Touraine et du Maine.
Il est donc envisageable que si Charles Villette se soit trouvé titré en Normandie, son frère a très bien pu l’être en Touraine.
Après 1661, l’un des caractères essentiels de l’évolution sociale est constitué par l’ascension de groupes sociaux influents et fortunés. Hommes partis du peuple, non anoblis, mais intelligents, dynamiques et ambitieux.
Les convenances, alors très puissantes, obligent à situer les personnes dans la hiérarchie sociale d’après de tout autres critères que la fortune. On tient le plus grand compte des privilèges, ou du statut du groupe auquel elles appartiennent ; par exemple ceux de la magistrature, très exactement comme dans le cas objet de ce paragraphe.
On assiste conjointement, et de plus en plus, à des mariages de filles de gentilshommes pauvre, avec des fils de roturier riches, et en poste dit « élevé ».
Le XVIIIème siècle, est l’une des périodes de l’Ancien Régime, les plus malaisée à appréhender, et surtout à interpréter dans le cas spécifique que nous traitons.
Jusqu’en 1680, la terre de Villette est cultivée par de petits paysans, attachés à celle-ci. Par plusieurs textes qui se recoupent, nous apprenons également qu’ils n’en possèdent qu’une infime portion, qu’ils ne conservent du fruit de leur travail qu’un très médiocre pourcentage ; pour être plus précis, ce qui reste une fois qu’ont été prélevés les droits seigneuriaux, la dîme, les loyers, et la taille royal ; ce qui représente environ de 60 à 70% du total. Sur sa part le paysan doit impérativement retenir un tiers pour la semence, des futures récoltes.
Document collection privée.
À cette époque, les seigneurs sont désormais, loin d’appartenir tous à l’ordre de la noblesse. Un grand nombre, dont la proportion ne cesse de croître, sont de riches et influents roturiers, qui en plaçant leur argent dans un fief, voient le moyen le plus efficace pour s’élever socialement. Plaçant ainsi leur argent dans une terre, ils accèdent à la seigneurie, en attendant la confirmation du statut nobiliaire acheté ou d’en préparer efficacement l’acquisition.
Ainsi, dans nos campagnes, on trouve des seigneurs fort pauvres , possesseur de petites seigneuries, ou de petits domaines, liés par une complète indigence à leurs locataires, d’autant plus âpres et chicaniers, et jalousement attachés aux droits honorifiques qui fondent l’identité morale de la gentilhommerie campagnarde
Agriculture de ce temps reste fondamentalement gouvernée par des structures de production et de distribution qui sont et resteront pour l’ essentiel inchangées encore longtemps pour de longs siècles.
La modification de la féodalité, le renouvellement de la noblesse vers la seconde moitié du XVIIème siècle dans notre campagne, ne laisse pas de provoquer de profondes perturbations dans la bourgeoisie, dont l’ascension est continue. Plus tenace encore, car elle calcule plus loin sur une voie beaucoup moins aisée. Cette bourgeoisie rentière, laborieuse, économe et sévère, marquée par une certaine morale « janséniste » ; censure volontiers le genre de vie de la noblesse gaspilleuse, jouisseuse et corrompue. Nous pensons que ces modalités ont contribué à l’élaboration de la « seigneurie de Villette ».
Il est concevable que la famille Auvé, très ancienne, et très riche famille de magistrats Angevins, et du Maine a acquit la « terre de Villette ». Cette terre de Villette a été très longtemps dans la mouvance de la seigneurie de Buffe, et plus ou moins directement dans celle du « Gros Chesnay », il nous manque l’essentiel :
- nous apposerons pas de point final à cette étude.
Plan situant l’accès de Villette à la fin du XIXème siècle ( 1814 ), et sa position à proximité de la grande rivière. Le réalisateur a précisé les trois bâtiment formant l’encadrement d’une grande cour - Maison de Maître, bourgeoise - et les dépendances et logements des employés - Document collection privée.
Un constat s’impose, archéologiquement des trois seigneuries de Buffe, de Mondan, et de Villette ; seul à Villette, il est possible de observer une quelconque empreinte du passé.
Le point de départ, semble avoir été :
- depuis longtemps le fonctionnement du cursus traditionnel de la petite noblesse rurale, dont celle de Guécélard ; était fondé sur la fortune terrienne, la possession de terres. Puis, se sont intercalés des noms, confortés par des charges dans l’armée, la magistrature, le négoce……, et progressivement d’autres. Ces derniers « les parvenus », utilisant la puissance irrésistible de l’argent, se sont progressivement taillé dans l’ordre existant ; une place de choix.
Aux seigneurs titrés, l’arrivée d’une nouvelle classe de propriétaires terriens ( dont la gestion témoigne de leurs origines ) ; infléchi le titre de « Seigneur ». Peu à peu, vers la fin du XVIIème, et tout particulièrement au XVIIIème siècle, en dépit des réticences de la noblesse ( la véritable ), les alliances par les mariages devinrent un fait accompli, très lourd de conséquences sociales et politiques. D’abord ces unions, ont contribuer à confiner la petite noblesse rurale, dont il est question ; à un horizon subalterne. Dans certains cas, ils furent marginalisés. Ainsi, refoulés, cette caste devient une valeur sous-exploitée par le régime.
Acte de Visite et Montrée, des « Bigottières », daté du 9 octobre 1874 - Document collection privée.
En ce XVIIIème siècle, l’argent semble égaliser et unifier les « rangs », d’une catégorie complètement différente à l’ancien ordre nobiliaire.
La période de l’Histoire de France connue sous l‘appellation « La Révolution » est terminée, celle du « 1er Empire » est passée. Vers la fin de la première moitié du XIXème siècle vers 19830/40 à nouveau le besoin de « paraître », « d’être quelqu’un » se manifeste. La « propriété à la campagne » s’impose. On voit alors s’élever des « maisons » différentes de celles environnantes pour bien notifier la différence. Certaines ne sont que de grandes maisons, d’autres offrent une recherche architecturale. Les propriétaires jouent « aux nouveaux petits seigneurs ».
Document collection privée.
Apparition du nom vers 875, dérivé vraisemblablement de Buffe - Buff.
En 1150,il a désigné une maison en bois, permanente, plus robuste, plus solidement construite que celles des alentours, on peut supposer pour contrôler, protéger le passage du gué de cet endroit.
Un acte daté du 9 avril 1737
« ….vente des biens de Laurent Jouannneaux, paroissien de Guécélard, métayer à la métairie de
« Buffard………Jacques Tuau fils, garçon « laboureur, paroissien de Fillé achète…….2 petits bœufs
« à poil blond avec leurs jougs et courroies pour la somme de 63 livres, et 2 autres boeufs à poil brun
« avec leur joug et courroies pour la somme de 50 livres ; 4 boisseaux de graines de chanvre (
« chènevis ) ; une mauvaise « selle de cheval avec bride pour 5 livres……. ».
Nos recherches aux A.D.72, nous ont permis de trouver dans un acte de 1272, une parcelle désignée sous la dénomination de « boscus gaillardi » attesté seulement au XVIIème siècle, il pourrait donc être plus ancien.
Selon M.Th. Morley du C.N.R.S. émane du gaulois : Galia qui signifie fort, dans la topographie est associé à Château.
Plan de situation dans les landes du Bourray de Château Gaillard en 1810 - Document collection privée.
Selon une rumeur locale, des Vendéens y auraient séjourné en ce lieu le 9 décembre 1793, la nuit de leur entrée au Mans ? Cette propriété a été reconstruite et modifiée par Monsieur Guet, vers les années 1882.
Lors de l’insurrection légitimiste de 1832, les landes du Bourray, refuge traditionnel des insurgés contre le pouvoir en place, furent étroitement surveillées par les autorités. Le 24 mai 1832, le préfet V. Tourangin, recommande,
« …..la plus exacte surveillance des éternels ennemis du Repos public…, de recueillir tous les
« renseignements …..sur les infâmes menées, dont le nommée Moreau paraît être l’agent le plus
« actif….. ».
La rébellion étant matée, la pacification s’organisa. Moreau très recherché disparut, et ne fut jamais retrouvé. Ses partisans se dispersèrent, et échappèrent pour la plupart aux autorités.
Le 14 juin 1832, les Gardes Nationaux de Pontlieue, renforcés par ceux de Sainte-Croix recherchèrent les rebelles, qui évitant tout affrontement avec les forces de l’ordre s’éparpillèrent dans l’abondante et par endroits, inextricable végétation des landes du Petit Bourray.
En vain ce terroir fut fouillé, et plus particulièrement de Château-Gaillard, les environs de la Butte de Monnoyer, et la lande du Mortier de la Ville.
Carte de Cassini - 1767 - Document collection privée.
- Féodalité à Guécélard,
- Histoire de Guécélard - 1er volume
- Histoire des Marais de Meuvaines - 1er volume
Acte papier daté de 1366, 7 feuillets papier - Document des Archives départementales du Maine et Loire.
À l’assise, de Candé le 18 août 1500,
« …..nobles et puissant Louys Auvé, seigneur de Sougé, du Plessis-Bourreau, de Genestay, du
« Broussin, et de Bellefontaine….. »
Par moyen du seigneur de la Rivière-d’Orvaux, vassal du Roche-d’Iré, pour six hommées de près et deux journaux de bois, et pour partie des métairies de Villebreneux, de Maupas et de la Grande-Noë, le tout tenu à hommage simple de la Rivière-d’Orvaux, une rente annuelle de une livre quinze sols et trente huit boisseaux d’avoine menue.
Par moyen du seigneur d’Ingrande, pour sa maison, jardins, cours, vignes de Bellefontaine et toute sa métairie de Bellefontaine ; il devait payer chaque année, une somme de dix livres, et soixante douze boisseaux d’avoine menue. - mesure de Candé. - ( parchemin original - f.601 ).
Par moyen du fief d’Angrie renu de Roche-d’Iré, pour les lieux de la Colinière et de la Lesnardière ( la Nardière ), il était tenu à payer une rente de quarante sols avec quarante boisseaux d’avoine menue.
Pour les fiefs de Joüynne et landes communes en la paroisse d’Angrie, il devait chaque année soixante douze boisseaux d’avoine à Roche-d’Irée. - ( Archives de Noyant - FF.113, papier original ).
Le 25 octobre 1512, Louis Auvé rendit aveu à Jehan de Laval, sire de Châteaubriant, et de Candé ( Archives de Noyant - Pachemin original signé de Louis Auvé - Y.20 ). Il décéda en 1514.
Il avait épousé Renée de Clérembault, dont il eut un fils nommé Pierre, et un fille appelée Françoise. Sa veuve fit ses offres de foi et hommage à Jehan de Laval, le 8 juin 1514 ; elle était représentée par noble homme Gilles Dupré, qui, « ….au nom d’icelle damoyselle, bail naturel de noble et puissant Pierre
« Auvé, filz mineur d’elle et duict deffunct Louys Auvé » offrit « faire jurer la foy et hommage simple
« telle qu’elle est deue à la baronnie de Candé, à cause de porçion des appartenances et dépendances
« de ladicte seigneurie de Bellefontaine et de la Guyennaye, en tant qu’il y en a tenu d’icelle…. ». Gilles Dupré, fit devant le sénéchal de Candé « Serment de fidélité en tel cas requis, la bouche et les mains réservées à Monseigneur de Candé….. ». - ( Archves Départementales du Maine-et-Loire - E.1371 , copie parchemin).
Aveux de 1582, trois feuillets papier - Document des Archives départementales du Maine et Loire
Françoise Auvé épousa, en cette année 1541, noble homme Yves Pierres, seigneur de la Plesse, du Chesnay et autres lieux, et lui apporta en dot la seigneurie de Bellefontaine. Yves ou plutôt Yvon Pierres, ainsi désigné dans les actes, reçut comme seigneur de Bellefontaine l’aveu du Petit-Brochigné le 12 décembre 1529, et l’aveau du Grand-Brochigné le 31 août 1534. Lui-même rendit aveu à Jehan de Laval, baron de Candé le 10 mai 1531.
Yvon Pierres se distingua dans les guerres du XVIème siècle. Il prit part et se fit remarquer à la bataille de Ravennes en 1512, où les Français écrasèrent les troupes coalisées des Espagnols et du papes Jules II. Nommé chevalier de l’Ordre du Roi, il obtint en 1537, de François 1er , des lettres de provision au gouvernement de Beaumont-sur-Oise. Il laissa deux fils et une fille.
Jean Hatton, écuyer, fils aîné de Olivier Haton, seigneur du puissant fief de Raguin, épousa Louise de Bournan, dont il eut une fille unique Louise. Quelques années plus tard, cette terre allait changer de maître, Louise Hatton ayant hérité de Raguin, et en épousant Pierre Auvé, écuyer, sieur de Genetay, fils de Louis Auvé, seigneur de Bellefontaine ; Pierre Auvé devenait seigneur de Raguin, il en rendit aveu au seigneur de la Chabosselaie le 16 mars 1539, pour les mêmes terres il avait déjà fait une déclaration en 1502. Il décéda avant 1547, laissant une fille unique Renée Auvé.
Les Archives de Noyant, cote FF.12,
« Parchemin original signé de Jacques Auvé, daté du 3 février 1493 …… le lieu, le fief et domaine de la
« Brardaie ( de nos jours la Berardaye ), relevait de Roche-d’Iré à foi et hommage simple avec droit
« de basse justice. Noble homme Jacques Auvé, écuyer, sieur du Haut-Champiré, s’avoue sujet de la
« baronnie de Candé, par le moyen du seigneur de Roche-d’Iré, pour son lieu, domaine, et
« appartenance de la Brardaie, contenant 50 journaux de terre et dix hommées de pré, avec maisons, « rue, yssues, vergers, jardins, chesnaye ancienne, faux murgiers à congrins et garennes
« anxiennes….. »
un autre document sous la même cote,
« Parchemin original signé de Jacques Auvé, daté du 3février « 1493.…..Noble homme Jacques Auvé,
« escuyer, seigneur du Haut-Champiré, s’avoue sujet de la baronnie de Candé, par le moyen du «
« seigneur de la Roche-d’Iré, pour son domaine et métairie de Puy-Gasnier contenant cinquante
« journaux de terre et cinq hommées de prés et tenu de Roche-d’Iré à huit sols et six boisseaux
« d’avoine grosse de rente annuelle…. »
Michel Auvé , sieur de Genièvre, avocat au Présidial de La Flèche, appartenait vraisemblablement à la même famille que Pierre Auvé, seigneur de La Fontaine et d’autres lieux, marié à Marie-Rose Denoual, avocat au même siège en 1696. Ils eurent un fils François qui épousa Bizet Eugénie. Ce Pierre Auvé, pourrait être le sieur de Villette.
De cette branche nous tentons actuellement de rejoindre le Pierre Auvé cité ci-dessus.
Nos recherches afférentes aux Comtes du Maine dans le Comté du Maine, nous dévoilent un Jehan Auvé, juge général dans les duché d’Anjou et comté du Maine en 1370.
Page recto 4, folio 10, introduction au Cartulaire Document de la Bibliothèque Nationale de France à Paris.
Le folio 599, du Cartulaire de Saint-Serge nous apprend, Jehan Auvé semble avoir eu un fils : Gervais Auvé qui devint seigneur de Bellefontaine par son mariage avec Guillemette de Vendôme, fille de Pierre de Vendôme, chevalier, seigneur de Bellefontaine, membre de la puissante famille des Vendôme. La seigneurie de Bellefontaine comprenait outre les terres et métairies, un château fort entouré de douves, pont-levis, chapelle dédiée à saint Yves, droit de moyenne et basse justice, et relevait d la baronnie de Candé.
Par transaction ( A.D.49 ) datée du 10 avril 1412, homologuée par la Cour du Parlement de Paris, la terre de Bellefontaine et la seigneurie de Chaze-sur-Argos, avec les métairies en dépendant et les droits de haute justice demeurent à Gervais Auvé et à Guillemette de Vendôme , son épouse.
Gervais Auvé était décédé avant le 28 août 1419, Guillemette lui survécut.
Son fils, Simon Auvé, chevalier, épousa vers 1418, Marguerite de Clérembault qui lui apporta en dot entre autres terres : La Motte du Pendu , le château et les terres de Génetay ( Cne de Morannes ). Le 1er décembre 1444, il rendit aveu à dame Catherine de Rohan, veuve de Jacques de Dinan, et tutrice de sa fillle Françoise, pour les prés de Belllefontaine et divers autres terres dans le Haut-Maine ( département de la Sarthe ) - parchemin Y folio 17 que nous tentons de décrypter, en très mauvais état , et E.1521. Un document le citant nous indique qu’il vivait encore en 1451.
Document Y.84, Jehan d’Andigné, devint seigneur du Haut-Champiré, par son mariage avec Marguerite Auvé. Il est cité au nombre des homme de foi simple du seigneur d’Ingrandes le 14 mai 1426.
Gilles de Brée, écuyer, seigneur de Fouilloux, Montchevrier, Saint Denis du Maine, Saint Loup, la Tichodrome à Poillé ( sur-Végre ), de la terre des Vignes et du Plessis-Brochard à Quelaines, par sa femme Claude de Feschal, de Levaré-Ouvroin et la Bonnaudière. Sa noblesse remontait au XVIème siècle.
Jehan Auvé , fils de Simon, écuyer, seigneur de Soulgé-le-Bruand, de Bellefontaine et de Champiré, rendit aveu pour les mêmes terres au comte de Laval, seigneur de Candé le 18 mai 1481. De son mariage en 1452, avec Jacqueline de La Jaille, naquit Louis Auvé. Elle décéda en 1500.
Il acquit du comte de Laval Guy XVI, la seigneurie du Creux, de nos jours Entrammes, dont le Fouilloux relevait précédemment, et rendit aveu en 1503 d’un fief volant qui dépendait de Saint-Denis-du-Maine à Jeanne de Feschal, dame de Malicorne et de Cheméré-le-Roi, il rendit compte de la seigneurie de Douet-Sauvage au duc d’Alençon, à cause de Château-Gontier pour Savigné de Jean Gandon, procureur de Louis Auvé, écuyer, seigneur de Soulgé-le-Bruant, et reçut foi et hommage.
Il avait épousé le 10 juin 1499, Claude de Feschal, fille puînée du deuxième mariage de René de Feschal, baron de Poligny et de Jeanne de Châteaubriand, dame de la Bonnaudière, terre qu’elle avait reçue avec 400 boisseaux d’avoine de rente pris sur la terre de Challain, part revenant à son frère aîné, René de Feschal, chevalier, comte Cazant, seigneur du Lion d’Angers. Suite à un différend entre Claude et René , le 15 août 1516, par lettres royales, adressées à Jean de Pincé, lieutenant général d’Angers, Jean de Feschal, chevalier, baron du Grippon et de Poligny, fils aîné et successeur de René, donna en partage définitif audit Gilles de Bré et à Claude sa femme, la terre des Vignes et la seigneurie du Plessis-Brochard, avec les métairies du Bois-Guillaume, la Pacquerie, la Chevrolais, la Gaulterie, Levaré-Ouvroin et Levert-Feschal, la Touche avec six quartiers de vigne en Quelaines et 1000 livres « .. à une fois payer….à peine de 1 500 livres au contrevenant… » par acte signé de Denis Gérard et de François Huneau, notaires, à Laval,, en présence de Ambroise le Cornu, seigneur de la Courbe de Brée, de La Pommeraie et du Verger de Montigné.
Claude de Feschal, appartient à une puissante famille du bas-Maine possédant Bonchamps, Athée, La Bazouges-de-Cheméré et Saint Georges-de-Feschal devenu Saint Georges-le-Fléchard, possédait Marigné-Pentou ( La Flèche ), demeurée veuve de Gilles de Brée, reçut en douaire le Fouilloux et le Douet-Sauvage. Louis le Gauffre, son receveur, lui rendit compte de dernière terre en 1542. Elle acquit la châtellenie de Brûlon que Pierre Auvé, son bisaïeul maternel avait vendu en 1435, à raison de quoi elle fit foi et hommage à Saint Laurent-des-Mortiers, en 1553, et dans la même année elle rendit aveu des Vignes, par la seigneurie de Quelaines, à Jeanne de Saint-Séverinn, veuve de Charles de Rohan, prince de Gué Mené . Elle fut présente en 1554 au contrat de mariage passé au château de Fouilloux entre Jasques de Ridouet, seigneur de Saucé, avec Claude de Quatrebarbes, sa petite fille.
Du mariage de Gilles de Brée et de Claude de Feschal sont issus,
- François de Brée
- Lancelot de Brée, puîné
- Catherine de Brée , qui épousa Jean de Froulay, écuyer, seigneur du dit
lieu, de Lotière et de Montflaux
- Olive de Brée, qui fut mariée avec François de Quatrebarbes, écuyer, seigneur de la Volue
René de Quatrebarbes avance que Jean nommé également Péan de Brée, descendant de Jean de Brée, seigneur de Serrant, et de Jeanne de Dreux, prince de sang royal, que Madelon de Brée époux de Renée Auvé, qui épousa en 2ème noces Jean de Chources, seigneur de Malicorne, chevalier de l’Ordre du Roi, capitaine de 50 hommes d’armes. Or Renée Auvé décéda sans postérité, et sa succession fut partagée entre René Pierres, chevalier de Bellefontaine, fils d’Yvon Pierres, et de François Auvé, marquis de Salles, chevalier de Beaumont et de Miré et Jean Meurdrac, chevalier, seigneur d’Andigny.
De cette branche nous tentons actuellement de rejoindre le Pierre Auvé cité ci-dessus.
Registre Paroissial daté de 1793 - Document des Archives départementales du Maine et Loire.
Le 25 octobre 1512, Louis Auvé, écuyer, seigneur de Bellefontaine, capitaine à Saint Florent-le-Vieil rendit aveu à Jehan de Laval, sire de Châteaubriant et de Candé. Louis, orthographié dans certains actes Loys, décéda en 1514. Il avait épousé Renée de Clérembault. De cette union vinrent quatre fils et deux filles. L’une entra dans la Maison de Vazouzière, l’autre dans celle d’Arche. Les quatre fils encore jeunes entrèrent au service actif de Jeahn II, duc d’Alençon. Ce duc hostile au roi de France, entra en rébellion, puis en guerre ouverte avec Charles VII, qui le fit prisonnier, et l’enferma dans une cage de fer.
Les quatre frères échappèrent de peu à la vindicte royale, en s’enfuyant l’un en Allemagne, l’autre en Piémont, le troisième en Espagne, le quatrième en Écosse. Ne pouvant les appréhender le roi renonça à les atteindre. À la mort du roi, le duc d’Alençon fut gracié et retrouva ses prérogatives, et frères Auvé revinrent en France.
L’aîné Jehan, seigneur de Bellefontaine, s’avoue sujet de la baronnie de Candé par le moyen du seigneur d’Ingrandes le 5 février 1593. - ( document E.1371 - pièce 6 ), il mourut et eut pour héritier son frère Louis - Loys, marié deux fois, laissa un fils et six filles.
Son fils nommé Pierre Auvé, fut seigneur de Génité ( Génetay - Cne de Morannes ) et d‘autres lieux en Haut-Maine, n’eut qu’une fille.
Le troisième Jacques, ne se maria pas, et n’eut aucun descendant.
Le cadet, François Auvé, le dernier de la dynastie Auvé, devint le seul héritier, fut seigneur de haut parage, grand écuyer du duc d’Alençon. Il épousa Jehanne de l’Espervier, riche héritière, dont il eut deux fils François et Simon et cinq filles. Après la mort de sa femme, François Auvé, malgré ses soixante dix ans, il épousa Anne de Troussainville, âgée de dix-sept ans. Conformément à la promesse faite à son père, le fils aîné du premier lit, François Auvé II, s’occupa de toutes ses sœurs.
François II, fut Chambellan du duc Charles d’Alençon, il épousa Marguerite de Vieux-Pont qui lui donna onze enfants dont beaucoup moururent en bas âge. Selon « les Extraits du Ban et arrière de 1568 - Nobles du Grand Perche », son fils Gilles, écuyer, seigneur de La Ventrouze et des terres en bord de Sarthe, eut pour seule et unique héritière Héleine Auvé, femme de Jehan de Trousseauville. - ( Registre 9 - folio 270 ).
Il semblerait que Simon, eut un fils hors mariage : Jeahn Auvé, seigneur de Vaujours au Perche, d’après les mêmes sources ( E.497-523, propriétés dans le 49 et 72 ).
Cette branche nous conduit dans la région de Thoré-les pins à, René Auvé, né en Sarthe, décédé avant 1690 à Thoré-les-Pins, marié à Barbé Donné entre 1650 et 1660, une fille Marie-Anne, née entre 1663 et 1670 à Thoré-les-Pins et un fils Pierre.
1721 - Extrait d’une délibération des officier de la sénéchaussée et du présidial de La Flèche, portant que la compagnie est d’avis de s’opposer à l’enregistrement des lettres patentes qui autorisent la réunion de la baronnie de Brouassin et autres terres à la seigneurie de Gallerande, et à l’érection d’icelle en marquisat et de députer le sieur Auvé de Poligny, avocat du Roi ésdits sièges, devant le lieutenant général du Mans, pour déclarer et soutenir cette opposition - ( B.576 - 1 pièce parchemin, liasse 36 pièces, papier ).
Four à pain couvert spécifique au Haut-Maine ( XVIIIème siècle ), très peu subsistent en bon état . L’examen de sa charpente comme celle de l’habitation attenante, indique une couverture initiale en chaume, puis en bardeaux de châtaignier, avant de connaître la tuile du Maine.
L’un des trésors ignoré de la Commune de Guécélard - Document collection privée.
Nous venons de parler, et même de beaucoup écrire sur la famille Auvé……mais nous n’avons pas exclusivement focalisé nos investigations, que dans cette direction.
D’autres éléments « glanés », dans des Archives disparates……….!
Aux Archives Nationales, réf. LL 175 - Cartulaire Notre-Dame de Paris - III, 384 ; cf II, 162 , on trouve,
- Villette ou hameau « Villulae », cède ses droits au Chapitre de Pais ( 1183 - 25 mars 1192,
Nous avons pensé qu’il s’agissait d’une erreur de transcription, ou d’un défaut dans la rédaction du texte. Or « Villulae » est cité à nouveau deux autres fois dans ce même texte ; et orthographié à l’identique. Dans les Archives et le Cartulaire de l’Évêché du Maine, « Villulae », est également mentionné. Malgré, l’ indigence des documents épars, quelquefois leur très mauvais état, nous avons utilisé un agrandisseur, puis nous nous sommes efforcés de reconstitués l’intégralité du texte rédigé vraisemblablement par un moine du Prieuré de Parigné le Polin.
Nous nous sommes trouvés dans l’obligation de remonter assez loin. Du VIIIème au XIème siècle les « Landes du Bourrai / Bourré », ne sont qu’un vaste chantier de défrichement. La terre est à celui qui l’a conquiert. Il s’agit de gens défavorisés, venus souvent de loin, ne disposant que de très faibles moyens, et d’outils excessivement rudimentaires. Ils ne disposent pour s’abriter, se reposer que d’abris souvent sommaires, désignés sous le nom de « Villulae », qui évolue vers « Villetta », lorsque l’abri en question, devient une maison.
Gros plan sur la Carte du XVIème siècle, dite de « L’Evesché du Maine » - Document collection privée.
À partir du XIIème siècle, le patronyme, c’est-à-dire « le nom du père », se transmet aux membres issus du couple ; et s‘ajoute au prénom donné lors du baptême. Louis XI, en 1474 interdit tout changement de nom, sans autorisation royale. Le 6 septembre 1639, l’Ordonnance royale de Villers-Cotterets, rend obligatoire l’inscription sur un registre de tous les baptêmes, mariages et sépultures, avec précision du prénom et du patronyme devenu héréditaire. Le patronyme était souvent le nom issu du lieu où l’on habitait, d’une profession, ou tout simplement d’un surnom.
Page rect 44 de l'Armorial général de Normandie - Document de la Bibliothèque Nationale de France à Paris.
Il apparait donc clairement, après transcription de textes en bas-Latin, en Français courant, que « Germinus Villulae » dans un texte, soit devenu dans un autre texte de 1022 « Germinus / Villetta - Germain Villette ». L’abri probablement rudimentaire, s’étant transformé en « Meison / chaumines dans certains textes ». Nous apprenons qu’elle était quadrangulaire, en torchis de sable et d’argiles, couverte en chaume. Que les couches de feuilles de châtaigniers et de fougères séchées, sur lesquelles reposaient des peaux d’animaux tannées, étaient disposées le long des parois , au centre se trouvait le foyer, avec une large ouverture pour laisser échapper la fumée.
La maison, peu importe qu’elle soit dénommée « villulea - abri » « villetta - meison - chaumine - chaumière….. », elle devient un point fixe important. C’est un repère, c’est le repère de la famille. Il est la base fondamentale de la famille, d’une lignée, d’un dynastie. On y vit, on y nait, souvent on y meurt. En aucun cas on ne l’oublie, et on lui donne un nom ; et on en prend le nom. Ce nom devient un lieu-dit dans la toponymie local, et devient dans certains cas un hameau, qui peut évoluer vers le bourg-village, et même vers la ville. Ce nom se perpétuera à travers des siècles, et même plus.
À l’intérieur, un chaudron à trois pieds trônait au centre, là cuisait le repas. On se réunissait autour pour se retrouver, pour partager le repas. Chacun y puisait à sa guise, en fonction de son appétit. En ce temps là, on ne se nourrissait pas. On soulageait sa faim, on calait les crampes d’ estomac avec une soupe où nageait les légumes du jardin ( pois - fèves - raves - etc. ), peu de viande. Les corps gras était basés sur de la graisse animale , rarement du beurre, celui-ci était monnayé. Quelques fois, une bouillie de grains de méteil et d’orge grossièrement écrasés, délayés dans du lait écrémé. Vers le XVIème siècle, avec l‘apparition du « moulin de Ronneau » également dénommé « moulin de Mondan », de la vraie farine fit son apparition, avec le pain, et des galettes. Un four « couvert »fut également construit à Villette. Du fromage « le bolo », complétait le menu du soir.
Une petite fenêtre éclairées et aérée la pièce, on la bouchait le soir, et à la mauvaise saison d’un bouchon de foin mêlé à de la fougères. Quant à la porte, s’était tout simplement un cadre en branches dépouillées, garni de genêts serrés en bottes. Cette chaumière accolées au jardin « courtil » , non loin de l‘ « estable », où était hébergé la vache efflanquée ( une vache, excellente laitière, à cette époque donnée au grand maximum de quatre à cinq litre de lait par jour ), et les deux chèvres, seule fortune du couple.
Il est apparemment certain que Germain Villette, son épouse ( le nom n’a jamais été cité », ses dix enfants, vivaient avec la hantise permanente de la faim. La certitude de voir le soleil se coucher, pour chacun des membres de cette famille n’existait pas. Germain, en ce lieu devenu « Villette », travaillé à l’extrême limite de la résistance humaine, avec son épouse, et ses enfants. Souvent harnaché pour tracter l’araire, dont les manchons tenus par se femme, remué le sol en prévision des semailles ; le rendement qui s’en suivait était de un à deux grains récoltés pour quatre ou cinq semés. À cela, il fallait ajouter le passage, dans un sens vers la cité Mancelle, du comte d’Anjou, à la tête de son imposante cavalerie, suivit de nombreux fantassins, repassant quelques temps après dans l’autre sens vers l’Anjou, après un cuisant échec, et une sérieuse défaite. Les habitants des différents écarts du Bouré, se réfugiaient alors, avec leurs animaux au plus profond des fourrés boisés environnants. Le calme revenu, s’était pour constater, les champs ravagés, les maison endommagée, ravagée, pillée quant elle n’était pas purement et simplement détruite.
Il est certain, qu’un 1076, le duc de Normandie à la tête de sa petite armée normande, emprunta le « Grant chemeing Manczois », reliant Le Mans à La Flèche, où était encerclé Jean de Beaugencuy gendre de Herbert 1er dit Eveille-Chien, comte du Maine, père d‘Hélie, futur comte du Maine ; son ami et allié . Enfermés dans la place forte de La Flèche, Jean, et ses Manceaux, assiégés par une imposante armée de coalisés Angevins, et roi de France, virent avec soulagement l’arrivée des Normands. Il est possible, que chemin faisant lesdits Normands, qui allaient combattre les Angevins exécrés, reçurent de nombreuses ovations des petits tenanciers du Bourrai - Le comté d’Anjou au XIème siècle - p. 183-184.
Reproduction de la page 42, de l’Armorial Général de Normandie. Dans ce document les Armoiries, les Preuves de titres sont authentifiées - Document de la Bibliothèque Nationale de France à Paris.
Témoin de la présence de Guillaume dans le Maine, et date de son retour probable en Normandie Acte daté de 1081,
« …..charte de Guillaume, roi d’Angleterre, duc de Normandie et comte du Maine, par laquelle il
« donne audit chapitre ( Saint-Pierre-de-La Cour ) l’emplacement d’une vieille tour, située au devant
« de ladite église et qu’il a fait raser jusqu’au sol, et de plus, les fossés qui entouraient cette tour,
« ainsi que les places se trouvant entre ces fossés et le mur de cette ville, depuis l’église jusqu’à la
« maison de Simon, chanoine, avec droit de voirie et autres coutumes…. ».
Il également possible, de penser que Charles, fils ainé de Germain, et son frère suivant Jean, s’enrôlèrent au passage dans l’armée de Guillaume. Un constat s’impose, Charles montra une telle ardeur, une telle bravoure au combat, que le duc de Normandie l’éleva au rang « d’escuier ».
Vers 1081, ayant accompagné, Guillaume et son armée, de retour en Normandie, devant une telle fidélité, un tel dévouement, à nouveau le duc récompensa Charles en le titrant seigneur de « Lieu », très petite seigneurie rural de la région de Beuvron-en-Auge.
Cette seigneurie était tenu par : Fransois le Hantier, écuyer , mort au combat sans femme, sans descendance et sans héritier.
Charles Villette, seigneur de Lieu, adopta les armes de son prédécesseur,
- deux chevrons d’or sur azur , trois mollettes deux, un.
Nous en avons la confirmation, en compulsant le Registre du Cabinet des Titres :
- Recherches de Noblesse, Armoriaux, Preuves, Histoire généalogique de Normandie , dressé en vertu de l’Edit de 1696 ; dressé par Charles d’Hozier page 49 - l’écu au-dessus était également celui de
seigneur du Lieu.
Page 121, nous avons Charles de Villette, écuyer, seigneur du Lieu
Page 142 - les doubles chevrons, base de l’écu de Edme de Gastel, écuyer, seigneur de Mélicour.
Sur des Registres de 1545 et 1768, la situation des terres de Villette porte essentiellement, sur leur sorte de culture, leur surface, et enfin sur le cens annuel que les vassaux payaient aux seigneurs de Buffe, à la Saint-Rémi d’hiver. Il ne s’agissait pas ici d’un loyer, car les exploitants, étaient en principe propriétaires, mais d’une redevance.
Le prix du cens pour le terrier de 1545 était, en principe de 12 deniers, soit un sol tournois par arpent ( soit approximativement 1/3 d’hectare ) ; rarement 10 ou 13 deniers. Le paiement en nature ou champart du cent neuf gerbes, s’appliquait quelquefois sur la moitié des terres exploitées. La propriété était excessivement morcelée ; l’étendue des pièces très variable, était en moyenne d’u demi arpens soit environ 17 ares.
Un acte de 12 feuillets papier de cette même année, nous apprend que l’arpents à Villette paye de 13, exceptionnellement 15 deniers tournois par an, or, qu’à la terre voisine de la Blinière, elle varie de 9 à 10. Autre divergence, le paiement en nature pour un arpent labourable, 9 gerbes contre 7.
Le second Registre apporte des précisions, très utiles, il détaille les qualités, et le type de professions, par exemple il définit la différence entre laboureurs et fermiers, ainsi que l’origine de la propriété ou pas de la terre exploitée ( achat ou héritage ). Plus des deux tiers sont en pâturages. Il y a encore quelques vignes. Les superficies varient de 1 perches ( 100ème d’un arpent ), à 80 perches pour les parties en landes. Le cens à Villette est légèrement plus élevé qu’en 1545, il varie suivant l’endroit. Par exemple, pour une pièce de 4 arpents, il est supérieur à Villette, qu’au Cormier, ou au Pâtis.
Le champart a disparu, une autre forme de loyer existe pour les locataires occupants une maison au hameau du Génelard ; à la même date, ou parfois à la Noël, le paiement d’une poule, et d’une ration d’avoine en plus du loyer. Les terres de Villette, auraient acquises vers le début de 1680, suite à une saisie….? ( cet élément doit être impérativement vérifié ).
À ce jour nous n’avons absolument trouvé que Charles fut seigneur de Lieu et de Villette ! Les descendants de Charles Villette ont-ils fait souche à Lieu, ou en Normandie ?
* - Aucune Histoire de Lieu, ou de Beuvron-en-Auge, n’ayant été réalisé, dans le doute absolu, nous poursuivons nos recherches aux Archives départementales de l’Orne à Alençon, celles du Calvados à Caen, et celles de l’Eure à Evreux.
Document des Archives de l’Évêché du Mans.
De ce fait nous n’apporterons aucune conclusion, nous n’apposeront aucun point final, le présent texte étant susceptible, d’être complété, d’être modifié, d’être transformé, compte tenu de nos « trouvailles ».
Dans le Cartulaire Normand de Philippe Auguste - p.51 ; n°342, un Villette est cité en 1135 et 1224.
En feuilletant l’Armorial général de Touraine, page 1029, Geoffroy de Villette est bailli de Touraine, capitaine de Tours de 1261 à 1265 ; et son fils Gaultier ou Guitier, bailli de Touraine de 1266 à 1273. Ils portaient :
- « De…..à la bande vivrée de….., accompagnée de six merlettes mises en orles de……
De la même source, Jehan ou Jean de Villette, chevalier en 1281, portait :
- De….auchef chargé d’un lion passant à dextre.
Désirant approfondir, nous avons découvert à la Bibliothèque Nationale de France, l’Histoire de Louis IX, roi de France, dit Saint-Louis par Jean de Joinville, pages 13 et 40, nous confirme un Geoffroy, seigneur de Villette, Bailly de Tours, en l’an 1261, selon un compte établi le jour de la Chandeleur de cette année là.Il y est qualifié de :
- « …Gaufridus de Villeta Castellanus Turonensis, cuflos Ballinis Turonensis…… ».
Il apparaît l’année suivante dans un autre compte le jour de l’Asencion, ainsi que dans celui de 1268. En 1271, est dédisgné Gaulyier de Villette.
4 mai 1263, lettre d’un Guiter de Villette, bailli royal à Tours ( réf. Reg. A ; fol.5 v° ), est citée page 214 ; livre 3ème dans Saint-Louis et Alphonse de Poitiers 6 Origines de la Centralisation Administrative par Edgard Boutaric. Dans le même ouvrage, page 289, on trouve un Jean de Villette, sénéchal le samedi de la Saint-Clément 1269 à La Rochelle ( vraisemblablement le fils du précédent ) ; pour collecter 2.000 livres auprès des habitants pour le compte du roi Louis IX.
Dans une lettre particulière en bas-Latin écrite par Jean de Nanteuil ( Reg. A ; fol. 98 v° ), un Villette est cité :
« …..Alfonsus….etc…..dilectis et fidelibus suis Johanni de Nantbolio, militi, domino de Tours, Johanni de Vileta, militi, senescallo XanctonensI…… ».
De 1413 à 1431, l’Armorial et Nobiliaire nous dévoile un Jacques de Villette, portant,
-d’azur au chevron d’or, chargé d’un autre chevron de gueules accompagné de de trois lionceaux du second, deux en chef affrontés, un en pointe.
Dans la Généalogie de la famille Touchet , Denis Le Roux fils de Martin Le Roux, chevalier, tué à la bataille de Verneuil, et de damoiselle de Villette. Il posséda le fief de Becdal, et autres en Normmandie et dans le Maine….( Mayenne…ou Sarthe ….? ).
Dans le Tome 1er, page 316, du Roi René, duc d’Anjou, par A. Lecoy de La Marche, est cité Jean Thonne - le Thyl, seigneur de Villette, dont le sceaux intact est parfaitement lisible. La lecture de ce 1er volume ne nous a rien dévoilé, pourqoi, quand, comment cet écuyer devenu chevalier, a été titré seigneur de Villette.
De la même source, dans les « Requêtes du Palais » - Extraits d’Arrêts vers 1501 - Anceau de Villette donne 1 muid de vin blanc à Macieu de Villette. Dans un acte du 13 juin 1508, il est question d’un Jehan Villette, écuyer,
« Vendredi, XXVJe jour de septembre 1410.… », J. de Villette, escuier, est témoin dans un différend opposant Charles d’Albret, aux enfants héritiers de la Trémoille.
Sur cette partie de la carte du Maine, éditée par l’Évêché du Mans, on remarquera l’étendue boisée qui s’étend des portes de la cité Mancelle , vers le Sud et le Sud-ouest.
On remarquera également, « la Ravine d’Anerée », que des Munipalités, désignent on ne sait pourquoi, « ruisseau d’Aneré ». En principe un cours d’eau à toujours et systématiquement une source……?
Le ruisseau de l’Anerai, a une particularité,
- Né de résurgences d‘autres cours d‘eau, au lieu-dit : le Gué d’Anarré - alt.+43, il délimite la commune d’Arnage, de celle de Moncé-en-Belin, il coule sur cette dernière, et porte le nom de ruisseau des Beulières . Selon des historiens, il aurait à une époque rejoint la rivière Sarthe, aux abords du lieu-dit : le Noyer. En aval du Gué d’Anarré, il prend le nom de ruisseau d’Anerai . Une remarque s’impose, cette dénomination n’apparaît que depuis les années 1900, auparavant dans les textes , comme sur les cartes - carte de Jaillot, 1760 : il est mentionné, ravine d’Anaret. Par définition, si l’on se réfère aux dictionnaires, une ravine est un canal d’irrigation créé par l’homme. « An » dérivé directement du gaulois « Ana » , signifiant : terres spongieuses, dans sens : imprégnées d’humidité. « néret » émane du nom d’un homme d’origine gauloise « Nerius ».
Peu avant sa confluence avec le Rhonne, il draine les terres des lieux-dits : la Grande Mollière, et de la Petite Mollière - nom attesté en 1310 « Molliere - Molière » ; en Français dialectal « Moille - Mouille », désigne une terre productrice de tourbe, « Mol », forme ancienne de l’adjectif « Mou » .Il ne reçoit sur sa gauche, qu’un ruisselet dénommé : affluent de l’Anerai ; et sur sa droite le ruisseau de Cossassies : long. 3299 mètres - profil mouillé 1,2 m - versant ( Moncé -Arnage ) 2023 hectares - dont le volume : en eaux ordinaires 0,005 - en grandes eaux 0,600 m3/jour, le ruisseau des Matefeux, puis le ruisseau le Vivier : long. 1158 mètres - profil mouillé 1 m - versant 91 hectares et enfin le ruisseau le Beau chêne : long. 1607 mètres - profil mouillé 1,2 m - versant 50 hectares.
Pour bien rester ancré dans cette période ce développant du VIIIème au XIIème siècles, qui a vu apparaître et disparaître le Comté autonome du Maine, il faut avoir présent à l’esprit que Guillaume dit le Conquérant, avant d’être roi d’Agleterre était duc de Normandie, et un complexe de mariages, et de successions comte d’Anjou, de Touraine et du Maine.
Il est donc envisageable que si Charles Villette se soit trouvé titré en Normandie, son frère a très bien pu l’être en Touraine.
Conjoncture et société d’ordres,
Après 1661, l’un des caractères essentiels de l’évolution sociale est constitué par l’ascension de groupes sociaux influents et fortunés. Hommes partis du peuple, non anoblis, mais intelligents, dynamiques et ambitieux.
Les convenances, alors très puissantes, obligent à situer les personnes dans la hiérarchie sociale d’après de tout autres critères que la fortune. On tient le plus grand compte des privilèges, ou du statut du groupe auquel elles appartiennent ; par exemple ceux de la magistrature, très exactement comme dans le cas objet de ce paragraphe.
On assiste conjointement, et de plus en plus, à des mariages de filles de gentilshommes pauvre, avec des fils de roturier riches, et en poste dit « élevé ».
Le XVIIIème siècle, est l’une des périodes de l’Ancien Régime, les plus malaisée à appréhender, et surtout à interpréter dans le cas spécifique que nous traitons.
Jusqu’en 1680, la terre de Villette est cultivée par de petits paysans, attachés à celle-ci. Par plusieurs textes qui se recoupent, nous apprenons également qu’ils n’en possèdent qu’une infime portion, qu’ils ne conservent du fruit de leur travail qu’un très médiocre pourcentage ; pour être plus précis, ce qui reste une fois qu’ont été prélevés les droits seigneuriaux, la dîme, les loyers, et la taille royal ; ce qui représente environ de 60 à 70% du total. Sur sa part le paysan doit impérativement retenir un tiers pour la semence, des futures récoltes.
Document collection privée.
À cette époque, les seigneurs sont désormais, loin d’appartenir tous à l’ordre de la noblesse. Un grand nombre, dont la proportion ne cesse de croître, sont de riches et influents roturiers, qui en plaçant leur argent dans un fief, voient le moyen le plus efficace pour s’élever socialement. Plaçant ainsi leur argent dans une terre, ils accèdent à la seigneurie, en attendant la confirmation du statut nobiliaire acheté ou d’en préparer efficacement l’acquisition.
Ainsi, dans nos campagnes, on trouve des seigneurs fort pauvres , possesseur de petites seigneuries, ou de petits domaines, liés par une complète indigence à leurs locataires, d’autant plus âpres et chicaniers, et jalousement attachés aux droits honorifiques qui fondent l’identité morale de la gentilhommerie campagnarde
Agriculture de ce temps reste fondamentalement gouvernée par des structures de production et de distribution qui sont et resteront pour l’ essentiel inchangées encore longtemps pour de longs siècles.
La modification de la féodalité, le renouvellement de la noblesse vers la seconde moitié du XVIIème siècle dans notre campagne, ne laisse pas de provoquer de profondes perturbations dans la bourgeoisie, dont l’ascension est continue. Plus tenace encore, car elle calcule plus loin sur une voie beaucoup moins aisée. Cette bourgeoisie rentière, laborieuse, économe et sévère, marquée par une certaine morale « janséniste » ; censure volontiers le genre de vie de la noblesse gaspilleuse, jouisseuse et corrompue. Nous pensons que ces modalités ont contribué à l’élaboration de la « seigneurie de Villette ».
Il est concevable que la famille Auvé, très ancienne, et très riche famille de magistrats Angevins, et du Maine a acquit la « terre de Villette ». Cette terre de Villette a été très longtemps dans la mouvance de la seigneurie de Buffe, et plus ou moins directement dans celle du « Gros Chesnay », il nous manque l’essentiel :
- nous apposerons pas de point final à cette étude.
Plan situant l’accès de Villette à la fin du XIXème siècle ( 1814 ), et sa position à proximité de la grande rivière. Le réalisateur a précisé les trois bâtiment formant l’encadrement d’une grande cour - Maison de Maître, bourgeoise - et les dépendances et logements des employés - Document collection privée.
La Féodalité à Guécélard dans la deuxième moitié du XVIIIème siècle.
Un constat s’impose, archéologiquement des trois seigneuries de Buffe, de Mondan, et de Villette ; seul à Villette, il est possible de observer une quelconque empreinte du passé.
Le point de départ, semble avoir été :
- depuis longtemps le fonctionnement du cursus traditionnel de la petite noblesse rurale, dont celle de Guécélard ; était fondé sur la fortune terrienne, la possession de terres. Puis, se sont intercalés des noms, confortés par des charges dans l’armée, la magistrature, le négoce……, et progressivement d’autres. Ces derniers « les parvenus », utilisant la puissance irrésistible de l’argent, se sont progressivement taillé dans l’ordre existant ; une place de choix.
Aux seigneurs titrés, l’arrivée d’une nouvelle classe de propriétaires terriens ( dont la gestion témoigne de leurs origines ) ; infléchi le titre de « Seigneur ». Peu à peu, vers la fin du XVIIème, et tout particulièrement au XVIIIème siècle, en dépit des réticences de la noblesse ( la véritable ), les alliances par les mariages devinrent un fait accompli, très lourd de conséquences sociales et politiques. D’abord ces unions, ont contribuer à confiner la petite noblesse rurale, dont il est question ; à un horizon subalterne. Dans certains cas, ils furent marginalisés. Ainsi, refoulés, cette caste devient une valeur sous-exploitée par le régime.
Acte de Visite et Montrée, des « Bigottières », daté du 9 octobre 1874 - Document collection privée.
En ce XVIIIème siècle, l’argent semble égaliser et unifier les « rangs », d’une catégorie complètement différente à l’ancien ordre nobiliaire.
La période de l’Histoire de France connue sous l‘appellation « La Révolution » est terminée, celle du « 1er Empire » est passée. Vers la fin de la première moitié du XIXème siècle vers 19830/40 à nouveau le besoin de « paraître », « d’être quelqu’un » se manifeste. La « propriété à la campagne » s’impose. On voit alors s’élever des « maisons » différentes de celles environnantes pour bien notifier la différence. Certaines ne sont que de grandes maisons, d’autres offrent une recherche architecturale. Les propriétaires jouent « aux nouveaux petits seigneurs ».
Acte de Visitation et de bail daté de 1685, afférent à la « Métairie des Bigottières » - Document des Archives départementales de la Sarthe
- les Bigottières,
Ce nom émane du nom propre « Bigot » - associé au suffixe latin :-aria, qui se traduit par « -ière », il donne « Bigottière » - ou dans un acte en bas-Latin : « Bigotteria » - cité dans un acte des A.D. 72 en 1241.
Nom attesté en septembre 1776, comme domaine appartenant à un certain Baptiste Bigot - négociant au Mans. Ce lieu semblait appartenir en 1265 à un dénommé Antoines Pierres. Il est désigné sur une carte en 1457. Un acte de 1540, déclaration au Chapitre de la Cathédrale du Mans, fait état d’une « …. meson, estraiges, et un verger ….. », en lieu nommé « Les Bigottières ».
Dans un extrait de déclaration féodale on trouve :
« ……une meison contenant de la terre labourable, prez, pastureau, landes que autres choses, tout
« en un tenant ; contenant le nombre de 35 arpens…. ». Un acte du 20 mai 1784, nous dévoile que la métairie des « Bigottières » possédait 73 arpens, et rapportait neuf livres de rentes.
Plan de 1810, le géomètre-dessinateur par souci dy détail a représenté l'ensemble du Château des Bigorrières, les communs - Document collection privée.
Les Bigottières sont cités dans un acte de 1553, modifiant et confirmant un acte antérieur de 1482.
Le ruisseau des Bigottières et désigné comme « boëles », régulé par le trop plein du niveau des fossés, a unprofil mouillé 1,3 m - versant 46 hectares, est alimenté par l’étang du même nom - résurgence faisant office de bassin hydrogéologique de la nappe phréatique, rejoignent le Rhonne sur sa gauche peu à prés le lieu-dit : les Bigottières - un acte du 11 mars 1690, fait état des Boëlles des Bigottières….( réapparition des eaux du niveau phréatique dans les fossés, sur le bord de l’allée).
- Buffard,
Apparition du nom vers 875, dérivé vraisemblablement de Buffe - Buff.
En 1150,il a désigné une maison en bois, permanente, plus robuste, plus solidement construite que celles des alentours, on peut supposer pour contrôler, protéger le passage du gué de cet endroit.
Un acte daté du 9 avril 1737
« ….vente des biens de Laurent Jouannneaux, paroissien de Guécélard, métayer à la métairie de
« Buffard………Jacques Tuau fils, garçon « laboureur, paroissien de Fillé achète…….2 petits bœufs
« à poil blond avec leurs jougs et courroies pour la somme de 63 livres, et 2 autres boeufs à poil brun
« avec leur joug et courroies pour la somme de 50 livres ; 4 boisseaux de graines de chanvre (
« chènevis ) ; une mauvaise « selle de cheval avec bride pour 5 livres……. ».
- Château Gaillard,
Nos recherches aux A.D.72, nous ont permis de trouver dans un acte de 1272, une parcelle désignée sous la dénomination de « boscus gaillardi » attesté seulement au XVIIème siècle, il pourrait donc être plus ancien.
Selon M.Th. Morley du C.N.R.S. émane du gaulois : Galia qui signifie fort, dans la topographie est associé à Château.
Plan de situation dans les landes du Bourray de Château Gaillard en 1810 - Document collection privée.
Selon une rumeur locale, des Vendéens y auraient séjourné en ce lieu le 9 décembre 1793, la nuit de leur entrée au Mans ? Cette propriété a été reconstruite et modifiée par Monsieur Guet, vers les années 1882.
Lors de l’insurrection légitimiste de 1832, les landes du Bourray, refuge traditionnel des insurgés contre le pouvoir en place, furent étroitement surveillées par les autorités. Le 24 mai 1832, le préfet V. Tourangin, recommande,
« …..la plus exacte surveillance des éternels ennemis du Repos public…, de recueillir tous les
« renseignements …..sur les infâmes menées, dont le nommée Moreau paraît être l’agent le plus
« actif….. ».
La rébellion étant matée, la pacification s’organisa. Moreau très recherché disparut, et ne fut jamais retrouvé. Ses partisans se dispersèrent, et échappèrent pour la plupart aux autorités.
Le 14 juin 1832, les Gardes Nationaux de Pontlieue, renforcés par ceux de Sainte-Croix recherchèrent les rebelles, qui évitant tout affrontement avec les forces de l’ordre s’éparpillèrent dans l’abondante et par endroits, inextricable végétation des landes du Petit Bourray.
En vain ce terroir fut fouillé, et plus particulièrement de Château-Gaillard, les environs de la Butte de Monnoyer, et la lande du Mortier de la Ville.
Carte de Cassini - 1767 - Document collection privée.
le 21 juin 2015 - ouvrage de 86 pages en format in-8°
Du même auteur,
- Féodalité à Guécélard,
* seigneurie de Buffe
* seigneurie de Mondan
* seigneurie de Villette
* un chemin médieval nommé Mansais
- Histoire de Guécélard - 1er volume
* son nom a une histoire, et l’Histoire est dans son Nom !
- Histoire de Guécélard - 2ème volume
* Pays des deux rivières……,
- Histoire de Guécélard - 3ème volume
* Terre de passage, terre de tradition du passage.
- Histoire de Guécélard - 4ème volume
* son Passé commence longtemps avant que son nom n’apparaisse.
- Histoire des Marais de Meuvaines - 1er volume
- Histoire des Marais de Meuvaines - 2ème volume
* pourquoi, comment et quand ce Passé d’Asnelles, de Meuvaines et de Vers-sur-Mer.
- Cabourg……son Passé…..son Histoire
* Histoire de Cabourg - 1er volume
* Histoire de Cabourg - 2ème volume
* Histoire de Cabourg - 3ème volume
- Histoire de la Sarthe
* Les Comtes dans le comté du Maine.
- GEOLOGIE DE LA SARTHE - LE MASSIF ARMORICAIN - 1 volume
le 23 août 2015 visible : www.gbcx27.blogspot.com
En préparation,- Périglaciaire et préhistoire dans la Sarthe-aval
Dans la même collection,
* - GUECELARD - HISTOIRE & PATRIMOINE - Lexique
analysé du « Parler de nos Aïeux» - 3 parties
www.gbcx74.blogspot.com
* - GUECELARD - NOMS & LIEUX - Glossaire raisonné
- 2 parties.
www.gbcxjarrier.blogspot.fr
* - GUECELARD - HISTOIRE ET ENCYCLOPEDIE -
Analytique & Lexicographique
www.gbcx41.blogspot.com
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