mercredi 13 mai 2015

MONDAN - un site, un nom, une seigneurie








Document de Bibliothèque Nationale de France à Paris.


Ce passé qui nous fascine……. 


la Féodalité



Selon Mezeray - t. I 
Les seigneurs, en recevant l’investiture du fief, promettaient foi et fidélité au comte, et le comte au roi. Dans cet acte d’hommage, de soumission, le vassal se mettait à genoux devant son supérieur, joignant  les mains que le suzerain prenait dans les siennes, il lui jurait fidélité. Dans la formule de l’acte de  serment était compris les engagements du vassal, qui consistaient à aider son suzerain à la guerre, ou d’argent, ou  de troupes qu’il enverrait, ou de sa propre  personne ; à le racheter lui et son fils, s’ils tombaient entre les mains des ennemis, et d’autres obligations quelquefois bizarres, mais auxquelles le vassal se doit, même  la mort.

Ainsi,   le seigneur s’astreignait,  sous peine de perdre son fief et de subir une punition corporelle, deux chartes de 967 et de 971 conservées en original ( catalogue - n° 5 et 6 ) , nous dévoilent qu’Hugues III avait succédé à son père Hugues II, vers 992 . Il n’est pas douteux que celui qui avait réussi à s’installer définitivement dans le comté du Maine ait cherché à récompenser la fidélité et le dévouement de ses compagnons d’armes, par d’importantes concessions de terres. Robert Latouche, a écrit :

« Il a gardé un charme romantique qu’accentue la perspective du bocage « Sarthois »

Les comte du Maine consolidèrent  leur position en s’attachant par intérêt la fidélité des  seigneurs, les suzerains des vassaux, qu’ils avaient fieffé.


Carte représentant la Province du Maine avant 1791 - La constitution du 22 frimaire an VIII ( 13 décembre 1799 ) porte : « La République française est une et indivisible. - Son territoire européen est « distribué en départements et arrondissements communaux ». - Document de la Bibliothèque Nationale de France à Paris.



Vestatus Testamentum comtis de 881 - Document Bibliothèque Nationale de France à Paris.


Moondaon, devenu…….Mondan

un nom noble….…..dans l’espace du temps……



Une éternelle histoire d’amour, entre
un site naturel, et une rivière : la Sarthe


un havre de paix, se découvre………



À la jonction du petit cours d’eau : le Rhonne et de la grande rivière : la Sarthe, Dame nature a créé Mondan.


Imperceptiblement la petite route, tourne, vire, semblant chercher son point d’ancrage avant de pénétrer dans l’univers végétal de Mondan. Les « boys marmentueux » du Moyen Âge n’existe plus, remplacé par une végétation plus…disciplinée. Notre petite route tourne délibérément le dos à la R.N.23 et au bourg de Guécélard.


Mondan, toute l’Histoire est dans ce nom, qui n’est pas un fait du hasard.


Le coup d’œil  est inoubliable principalement au printemps avec toute la palette des verts sur les jeunes feuilles et la renaissance de la nature, et en automne avec l’éblouissement des jaunes et des mordorées indescriptibles, Mondan : la nature encore nature
….


Parcours initiatique, cette petite route épouse le tracé d’un chemin antique qui recoupe une piste de chasseurs de l’Épipaléolithique.


De tout temps, le nom de Mondan a exprimé un rapport de site avec le Rhonne et la Sarthe, dont les noms évoquent incontestablement une origine pré-Celtique.


On part de l’un pour revenir par l’autre à la recherche d’une synthèse. L’endroit à le privilège paradoxal de célébrer depuis 15 à 12000 ans, l’union et la mort d’une adorable petite rivière : le Rhoone.


«  Mondan, est le fruit de l’amour du Rhonne et de la Sarthe ».


Le paysage exulte de verdure et rayonne de paix, ce terroir secret mise sur son patrimoine naturel et les murmures du passé.


Prestigieux témoins de ce passé, les arbres séculaires du château de Mondan, finissant avec regret par s’ordonner et s’aligner en vue de border l’allée officielle du logis.

L’endroit est bucolique, décor magique par sa lumière,  ses couleurs, sees senteurs s’offrent à vous ; émerveillement de tous les instants.


L’âme de l’endroit se dévoile un peu plus sous le crissement de chacun de vos pas.


Entre les troncs on devine l’élégance sobre de ce logis.  L’impression d’une discrète noblesse souligne, lorsque le couchant caresse less murs patinés par le soleil.


D’entrée de jeu , il apparaît que ce logis a remplacé une construction plus ancienne, vraisemblablement celle démantelée pendant la tourmente révolutionnaire.


Un  plaisir particulier le matin, quand l’ombre vacille, quand la clarté hésite à devenu lumière, quand le soleil ne perce par encore l’humidité de la nuit ; couleurs de la terre,, figure du ciel qui réinvente au quotidien le  décor. Un accord  intime s’engage entre le visiteur et la nature, l’émotion débusquée le conduit en bordure de la rivière Sarthe.


La sérénité qui s’end égage, incite le promeneur à conjuguer découverte et intérêt Invitation aux plaisirs épicuriens, dans ce paysage étrange où le silence est d’eau.
Mondan, ne pouvait pas ne pas être au rendez-vous !

                                                                                                             Agé




Matrice cadastrale de 1808 - Document collection privée.


1ère PARTIE



MONDAN,



C’est avant tout un « Site géologique périglaciaire », scientifiquement attesté.


Si avons dit, si nous avons redit, si nous avons écrit et même réécrit que le « terroir communal de Guécélard », avait été :


- forgé par les eaux réunies du Rhonne et de la Sarthe, jointes à celles en amont de l’Huisne,


- modelé par le rafales cinglantes des vents d’Ouest,


Selon Alain Foucault et Jean-François Raoult, c’est lors de l’interglaciaire *1 : de Mindel/Riss de 350 000 à 300 000 ans avant notre ère, que les énormes blocs de roches , venus des Alpes Mancelles, et transportés par des «  radeaux de glace *2 », sont arrivé dans les méandres de la Sarthe, ralentissant considérablement leur descente vers la Loire.


Blocs de grès armoricain, transportés par la pré-Sarthe, et abandonnés dans l'un de ses méandres.


*1 - Interglaciaire, période climatique comprise entre deux glaciations durant laquelle le climat se réchauffe progressivement passe par un optimum avant de se refroidir à nouveau. A cette époque, la Sarthe et l’Huisne se rejoignent près d’Arnage, confluant ensuite un peu plus bas avec le Rhonne. 

Ce réchauffement contribue à libérer brutalement des masses d’eau considérables, produisant  un gigantesque : effet chasse-d’eau, les flots puissants, tumultueux, dévalent lourdement chargés en alluvions, décapent et détruisent progressivement les assises du Tertiaire, mettant un peu plus en relief les hauteurs du Pôlinois à chaque période Interglaciaire. Ils sont rejetés vers Roëze, avant d’infléchir leur cours vers le Sud-ouest. 

Or en zone périglaciaire, au printemps et à l’automne, la température oscille autour de zéro °, pendant des périodes quelquefois assez longues, ce qui a pour conséquence des alternances irrégulières de gel-dégel. Leur succession entraîne la destruction des détermine, roches gorgées d’eau, par éclatement ( ce qu’on appelle la gélifraction ou la cryoclastie ). Ce phénomène lorsqu’il se produit dans une roche calcaire se traduit par le développement de pressions importantes de l’ordre de 14 kg/cm2 ( dans nos régions périglaciaires, les roches calcaires sont généralement disloquées de 1 à 3m. en profondeur ). Lorsque les falaises, les escarpements composés de calcaires  divers sont soumis à la gelifraction, il s’ensuit une érosion différentielle qui conduit à la formation d’excavations, ayant constitué des abris-sous-roche très recherchés par les hommes du paléolithique qui trouvaient un abri sous les encorbellements.


Le plan vertical de roche a gradé l'empreinte caractéristique de la gélifraction - Alpes Mancelles - Document collection privée.

*2 - L’historique des recherches sur les phénomènes périglaciaires du Quaternaire dans notre proche région ont été étudiés par A. Bigot en 1932. Puis en 1936, A. Bigot explique la présence de gros blocs de roches primaires dans les basses terrasses de la rive gauche de la Sarthe en aval  du Mans , par le mécanisme des coulées de solifluxion ayant entraîné les blocs à la rivière puis   à la débâcle des radeaux de glace les ayant transporté loin en aval, au-delà du Mans. Cela représente un déplacement d’au moins 80 kilomètres par la vallée pour des blocs de roches formant la base du site naturel surélevé de Mondan - Cne de Guécélard , alt. +45 ( la rive en amont est à +36 ). Des documents aux Archives Départementales, nous apprennent qu’au Vème siècle, ce site surplombait directement la rivière Sarthe .


Lors de l’interglaciaire  : de Riss/Würm de 120 à 80 000 ans, les blocs énormes de rochers déportés vers l’extérieur dans le méandre se sont encrastrés dans la rive gauche de la rivière Sarthe. Très solidement ancrés, bloquant irréversiblement les reptations du Rhonne, en aval de Fillé.


Le Vieux Guécélard, Mondan  et les méandres de la rivière Sarthe dans la platitude des sables du Cénomanien en aval d'Arnage - Document Google earth.




De ce fait la confluence du Rhonne, avec son collecteur la Sarthe, fut contrariée, et lui donna cet aspect , tout particulièrement rare en géologie hydrographique celle dite de «  l’hameçon », ou à « contre-courant ».




Sur cette carte surligné en bleu ciel, on distingue la confluence particulière du Rhonne. Surplombant ce site l’exploitation agricole de Monda, longitude 0°08’25,4’’ - latitude 47°53’00,6’’ - Document I.G.N.


* Sur les confins de l’histoire générale d’un site, d’un terroir, d’un pays, la géographie et la géologie doivent avoir leur place. Il a été question de géologie, et il va être beaucoup question de géographie, avant d’aborder la présence d’hominidés ; dans les pages qui vont suivre. C’est qu’il a été a peu près impossible de séparer complètement les données géographiques des données géologiques, étroitement liées. 

Pour se conformer à la chronologie des différentes phases qui ont contribué à la formation de ce site, nous avons entrepris l’œuvre barbare de nous référer en quelques pages, à l’extraordinaire travail réalisé dans les différentes études sur le
«  Périglaciaire des environs du Mans ».

- du professeur Yves Milon en 1936
- du professeur Guy Mary en 1964
  de l’Institut National de Géologie

du rapport scientifique paru dans,

  Biuletyn Peryglacjal Okolic - nr.13 - Lodz - 1964

la conférence du samedi 2 février 1946, Géographie Française de L. Dangeard
sur le «  Modèle éolien quaternaire conservé dans la région Mancelle », les études géologiques réalisées en 1987 sous la direction de Ch. Pomerol - professeur à l’Université de Paris par : 

- F. Doré , C. Larsonneur ,C. Parcyn - professeurs à l’Université de Caen
- M. Rioult - chargé de recherche au C.N.R.S.
- P. Guigné - professeur à l’Université de Rouen


Mondan est un site appartenant à la terrasse * haute de la rivière Sarthe, celle de 40 m., qui s’est formée   pendant les périodes froides de Gunz selon les professeurs H. Poser et J. Tricart en 1950 ; les assises Tertiaires ayant été complètement détruite. Ce fait, tout particulièrement important, donne à Mondan une qualification géographique ; bien longtemps avant que le nom n’apparaisse dans le patois local.























Sur cette carte le  relief est précisé, ainis que le site de Mondan, à remarquer l’ancienne orthographie du nom de Guécélard - Document I.G.N.


* Les terrasses ne définissent pas seulement les parties distinctes des crues interglaciaires et des phases de creusement, elles correspondent aux limites de la divagation horizontale du cours des eaux de la Sarthe, définissant avec un maximum de précision la plaine alluviale pourrait on dire, la plaine naturelle d’expansion. Il a été admis que les terrasses basses étaient l’ancien lit de la rivière, il devient évident que l’étalement des  dépôts a été successif, et n’a pas été simultané, le courant creusant les rives concaves, pour alluvionner les rives convexes.  

* On remarque les multiples, et fantastiques méandres de lla Sarthe, qui en vain cherche une pente,

- entre le Moulin L’évêque au Mans et l’écluse du Moulin de Spay - 0,09 mm
- entre l’écluse du Moulin de Spay et l’écluse du Pendu - Moulin de Morannes  0,02 mm,

ce qui allongent sa voie d’accès à la Loire, 

- le Moulin L’évêque est à 140 km.
- l’écluse du Moulin de Spay à 123 km.
- le Moulin de Fillé à 119,2 km.
- le Moulin de La Beunêche à 115,1 km
- l’écluse du Pendu - Moulin de Morannes à 44,8 km , de la confluence
   formant la Maine.























Deuc vues différentes du Moulin de la Beunêche XVIème siècle ), à l'aplomb de Mondan - Documents collection privées.



une sente devenue une piste…..puis longtemps après une petite route
!


Si selon les paléontologistes, l’homme est un mammifère issu de la lente évolution d’une série d’autres mammifères qui le relie sur plusieurs millions d’années, non pas aux singes ( qui comme tels étaient déjà différenciés ), mais  à une série de primates déjà bipèdes, dont le cerveau était encore pour le moins primitif. Cette bipédie a offert aux hominidés la possibilité de se déplacer. Et, ils ne s’en privèrent pas. C’est ainsi qu’ils marquèrent par leurs piétinements, aux mêmes endroits, tantôt dans un sens, tantôt dans l’autre, non seulement la végétation bordière, mais également le surtout le sol. Traçant ainsi un véritable réseau de sentes, qui évoluèrent vers des pistes, qui instaurèrent le tracé de nos voies actuelles. 



















Sur ce gros plan d’une carte de la fin du XIXème siècle, on remarque le chemin longeant la rive gauche de la Sarthe, passant au pied de Mondan ; et plus spécialement sa largeur variable, en fonction des besoins de tout un chacun. Il est possible sur de vieux documents aux A.D. 72, de suivre son tracé du Mans à Sablé, via Guécélard, Malicorne, Parcé. Dénommé dans des actes antérieurs au XVIème siècle « ancienne route du Mans à Sablé, par Malicorne », puis « vieille route du Mans à la Suze », et enfin sur celui présenté « Chemin de La Beunêche à Guécélard » - Document collection privée.


Photo des années 1940, au temps où le bitume n'avait pas fait son apparition, et le remembrement dénaturé notre environnement - Document collection privée.

Ces déplacements de quelques individus dans une action de chasse,  prenaient de l’importance lorsque tout le clan familial se déplaçait pour se rendre à Vion, important gisement de silex reconnu de très haute qualité ; pour s’approvisionner, et tailler.



comme les « cailloux blancs du Petit Poucet ».....les Aïeux de nos Ancêtres ont semé...des témoignages de leurs passages....



























Vestiges trouvés par les uns et par les autres, à droite et à gauche sur approximativement dix km. lors des travaux de restructuration du chemin en petite route moderne, de la transformation du paysage par le nivellement des haies - Documents privés, aimablement confiés pour photo.


À Vion, on ne dégageait pas seulement des nodules de silex, on palabrait, on liait des relations, on échangeait des idées, on pratiquait des échanges…..et ce, pendant quelques centaines de milliers d’années, si l’on en juge par la quantité d’éclats découverts au « Camp de César ( lieu où, évidemment comme dans beaucoup d’autres endroits ni César, ni ses légats, n’ont jamais mis les pieds ).

L’itinéraire emprunté, et reconnu comme tel, était tracé le long de la Sarthe, sur sa rive gauche. Il est à noter, que la Sarthe était depuis la nuit des temps un obstacle naturel difficilement franchissable ; que les ponts n’apparurent que tardivement. À remarquer également, que Guécélard, Mondan, La Suze, Malicorne, Parcé, Vion, et Sablé se trouvaient sur cette même rive gauche.

On peut émettre l’hypothèse que pour les hommes, résidents sur les :

- Site de Tironneau à Courcival, validés par la découvertes de plus de 500 outils
  lithiques en silex de Vion, dont 237dont 80% pièces avaient encore du cortex ;
  par Monsieur Roland Guyot,

- Site du campement permanent de plein air d’Auvours,

- Site des « Buttes du Vieux Mans »,

où la présence d’êtres humains durant tout le Paléolithique a été authentifiée. Il est possible de penser, en évitant d’extrapoler, que le site de Mondan a pu quelquefois servirent d’aire de repos, de point de rencontres, si l’on en juge :

- ces trois pièces découvertes de juillet à septembre 1976, dans le lit rétréci de la rivière Sarthe du fait de la grande sécheresse, et à proximité ne déterminent absolument pas l’éventualité d’une résidence humaine permanente et préhistorique en ces lieux.

Ils ont été vraisemblablement abandonnés après une utilisation bien spécifique, perdus lors d’un déplacement, ou  tout simplement tombés dans l’eau de la Sarthe, et non récupérés……ou pour d’autres raisons qui nous échappent.









Emplacement du site où s’est élevée la toute première construction de Mondan - Document collection privée.


Quant à l’enclos mésolithique, ou néolithique, évaoqué avec insistance par certains….? pas plus d’ailleurs qu’une mythique «  motte féodale », semble avoir existé à Mondan. Le site de Mondan offre naturellement, et géographiquement un relief prédestiné à sa fonction, au moins sur deux côtés. 

Il ne faut pas oublier que dans les années 836 à 880, le danger venait de la grande rivière. Les bateaux Scandinaves avaient la possibilité compte tenu leur conception de remonter les cours d’eau très loin à l’intérieur des terres. La très grande mobilité des Scandinaves était incontestablement leur déplacement par eau, leur permettant de frapper rapidement là où on ne les attendaient pas. Les autorités adoptèrent une tactique de postes avancés fortifiés, dans des endroits précis, pouvant observer, voir sans être vu.


Cette carte de l’évêché du Maine, datée du XVIème siècle, passant au pied de Mondan ( seigneurie signalée par un fanion ), puis gagnant le « Gué et la Chapelle Saint-Martin », pour se diriger à travers les «  Boys de la Forest de Longaunay » vers Malicorne, Parcé, Vion, Sablé et au-delà   - Document Bibliothèque Nationale de France à Paris.

De Mondan, il a été possible d’observer, le trafic sur la rivière Sarthe, là où les bateaux devaient obligatoirement ralentir, et manoeuvrer pour négocier le passage d’un méandre. Michel Rouche dans son remarquable ouvrage, précise page 14 
«  ….sur des tertres, dans la frondaison des arbres, s’élevaient des tours en bois, entourées de 
« murailles en bois, précédées de fossés……apportant protection à la population avoisinante qui s’y 
« réfugiée à la moindre alerte, sécurisant les chemins adjacents……et si besoin, assistance aux 
« habitants du hameau cerné nichée dans ces landes boisées..... ».

L’année 886 est marquée par une recrudescence des expéditions normandes dans le Maine. Ils échouent dans la prise du Mans.

Veterum analectorum - t. III, p. 228-229, le chroniqueur écrit,
« ann. 886 ….les païens….. ( il faut semble-t-il interpréter )….les bretons,  les normands.....
« excitèrent ….de grands troubles et firent de violentes irruptions…. ( passage illisible )… dans notre 
« province du Mayne y  mirent, tout à feu et à sang, et firent…. ( intraductible )…. ».


  Document Bibliothèque Nationale de France à Paris.

L’union du petit cours d’eau «  le Rhonne », et de la grande rivière « la Sarthe » s’est incontestablement accomplie au pied de Mondan,


Sarthe-aval,
et le « Rhonne » ce cours d’eau qualifié par quelques-uns de quelconque…?


Entre la limite amont de la confluence de l’Huisne et la limite aval de la confluence du Rhonne, la distance est de 20,2 km. Dans un manuscrit en latin à la Bibliothèque Nationale de France à Paris (  5430a, p.112 ), ce site est cité en 1226, et à plusieurs reprises dans des actes de 1427 à 1446.

Les débits moyens mensuels à Spay de 1953 à 1984,

- mois de Février : 71,5 m3 / s 
- mois de septembre : 11,1 m3 / s

La Sarthe coule du Nord vers le Sud du Mans jusqu’à Arnage où son cours s’infléchit vers Sud-ouest ( cette courbe est citée ),

LXV - 1217 - « Lettres dans lesquelles Julienne, abbesse du Pré, indique  que l’achat par elle et sa 
« sœur Sara, d’une métairie dans la courbe de la Sarthe a été fait dans des conditions telles qu’il ne 
«saurait violer les droits de Saint-Victeur -
( prieuré dépendant de l‘abbaye bénédictine du Mont Saint Michel.) ».

















Carte de Jean Baptiste de La Fosse de 1780, précisant les seigneuries de Buffe et de Mondan, et les méandres de la Sarthe - Document bibliothèque Nationale de France de Paris.


cherchant son passage dans une région uniformément plate, la pente est de 0% entre le moulin de Fillé qui est situé à 119,2 km du confluent de la Maine, et l’écluse de La Suze qui elle se trouve à 105,6 km. Le moulin de La Beunêche est à 115,I. Cette même pente est de 0,02% entre ce moulin de Fillé et le moulin de Sablé qui est à seulement 58,9 km. Dans ce paysage,  les terrasses forment pratiquement les seules lignes de relief du paysage modelé dans les sables du cénomanien inférieur.

Mais les chiffres sont quelquefois plus éloquents, nous avons donc utiliser ceux qui nous ont été transmis par le Service hydraulique de la Direction départementale de l’ Equipement.

- le Moulin de Spay, rive droite, est à une altitude de +38,615, le niveau normal de l’eau se place à +34,6.

- au Moulin de Fillé, rive droite, altitude +37,125, distant de 3,28 km du précédent, le niveau normal de l’eau est de +34,1 . Eglise de Fillé, altitude +41,18 se trouve à la verticale de Buffe ( rive gauche ) - Cne de Guécélard, dont l’altitude est de +36,5; la Mairie de Fillé, altitude +40,825.

- l’altitude de la berge, rive gauche, de la limite communale Spay / Guécélard et le confluent du Rhonne varie de +36,2 et +36,8.

- au Moulin de La Beunéche, rive droite, à 4,13 km de celui de Fillé, altitude +37,9, le niveau normal de l’eau est de +34,1. à la limite communale Röeze / La Suze, distante de 4,99 km, le niveau normal de l’eau est à +34,0, la Maison Eclusière est à une altitude de +39,48.

Il est évident que dans le passé, le phénomène de rétention des eaux par le tapis végétal avait plus d’efficacité que de nos jours. Pour mémoire, il ne faut pas oublier, que le lit habituel dans lequel coule la Sarthe est placé sur un substrat argileux.


le Rhonne, qui est-il ?


Le Rhonne et l’érosion qui lui est étroitement associée, sont les vecteurs principaux du grand courant qui à l’époque Quaternaire dessina son bassin, et de ce fait le paysage du « Pays de Guécélard - le Bourray ). Celui-ci est une synthèse harmonieuse de la configuration de la nature et des sites, progressivement marqués par l’action humaine, tout au long de son passé. Mondan, en marque l’une des étapes importantes.


le  pré-Rhonne,


Le Rhonne du Pléistocène que avons dénommé le pré-Rhonne poursuit avec force son errance divagante sans retenue à la surface du sol. Il décape, détruit, ronge, lessive les banc argileux ; avec violence. Son flot primitif serpentait à une altitude nettement supérieure ( approximativement de 55 à 60 m. ), à celle que nous lui connaissons actuellement, décapant au passage la base sur laquelle il coulait , il s’épandait alors librement à fleur de terrain sur les assises  du Tertiaire, à la limite géographique du Massif de Bercé. En témoigne des vestiges authentifiés formant une circonvolution autour d‘un point central « épicentre » le bourg de Guécélard :

- la Butte conique de la Nue, près d’Arnage - alt. + 56 -  0°11’E , 47°51’N,

- le Site de Moncé-en-Belin - alt. +58 - 0° 12’ E , 47° 54’ N,

- les Buttes du Vieux-Mans - alt. + 74 et + 82 ( I.G.N.-1719 E-1985 ) - 0°11’ E, 47°53’N,

- la Butte de Monnoyer  - alt. + 70 - 0°20’E , 47°52’30’’N,  -

- les deux Mamelons jumeaux de la Chouanne - alt. + 69 et + 77 - 0° 10’ 30’’ E, 47° 51’ N ,
qui portent toutes des grès roussards éolisés.

- la cuesta du Pôlinois et les Buttes juxtaposées du Roncerais et du Bruon, coupé par la gouttière de la rivière Sarthe du Dôme anticlinal jurassique de Saint-Benoit.

« la zone centrale de l’affleurement présente une brèche tectonique et la  faille bordière du dôme, 
« orientée N.110 , est décelable dans l’angle oriental par une brèche de faille à fragments anguleux 
« de calcaire et silex  : une  source salée existe à cet endroit ».

Circonvolution fermée par la rivière Sarthe, sur une longueur  6,750 km, qui se développe en larges méandres, comme nous l‘avons précédemment écrit. Le Rhonne a tracé son lit au cours de l’Holocène dans le substrat constitué par le soulèvement  de l’ensemble du Bassin Parisien ( épirogenèse positive ) à la vitesse de 0,5 mm par an. Les vallées de la Sarthe et du Rhonne furent profondément incisées dans les roches dures, des plateaux ainsi soulevés.

La structuration Cénozoïque est responsable de l’intégralité de l’organisation hydrographique du bassin du Rhonne, alors que les alternance climatiques du Quaternaire induisent à sa réorganisation. Le basculement de la portion  de territoire placée dans la fourche formée par la faille de Brette et la faille d’Arnage, qui s’embranchent un peu au-dessus de Pontvallain, au cours de phases tectoniques du Bartonien et du Miocène, a déterminé l’orientation du drainage dans de l’ensemble du  bassin versant du Rhonne ; qui jusqu’au XIXème siècle était fortement boisé.

Au Moyen Âge, XIème et XIIème siècle, au début de la féodalité, les seigneurs locaux, spécialement ceux Buffe, Mondan, et de Belin , dans une moindre mesure celui de Château-du-Loir, s’approprièrent terres et forêts pour constituer et agrandir leurs fiefs. Toujours au Moyen Age, le  terme  Forêt  exprime avec précision : une étendue de terrain dont le feuillage des arbres couvrait la majeure partie et comprenant également des terres incultes et cultivées qui s’étendaient progressivement par le pacage, manière plus aisée et plus discrète de défricher. Le déboisement excessif des XIIème et XIIIème siècles entraîne les seigneurs à placer certains espaces sous une réglementation, sous une protection - les parties boisées sont mises en « Defens -Défais » ; la pâture y est contrôlée, les coupes de bois, le droit de chasses y sont étroitement surveillés, réglementés et taxés.

 - Defais émane de Defensa -
 «  Sive Nemus, Sive Désertum…..où nul n’a rien fort segnor de la forest ».
 - territoire en friches, réservé à la chasse seigneuriale.


Croix du «  Defais de Vadré », à Courcelle-la-Forêt ; partie septentrionale de la « Forêt de Longaulnay » - Document collection privée.


Au fonds ancien  de la Médiathèque du Mans, on trouve une ordonnance de Charles V en 1372, et une autre de Charles VI en 1396, confirmées par un Édit Royal  le 6 août 1533 ; précisant cette réglementation. Un  Procès-verbal de réformation daté 1669 fait état d’environ 1.953 arpents ( soit 23,50% de la surface de l’époque ) « …..entièrement ruynés et abroutis par les bestiaux…. » . Le Procès-verbal de 1843, quant à lui, évoque 1 406 hectares 19 ares 96 centiares de places vides et de clairières, soit 26,29% de la surface de l’époque.

À la même époque, si la forêt était mise en « défens », le droit d’usage était pratiquement illimitée sur les landes, la définition était beaucoup plus écologique, selon Jeanne Dufour, que juridique. Sur les sols sableux, la forêt, est fragile, son équilibre est instable, ne pouvant supporter ni le pâturage plus ou moins permanent des chèvres et des moutons, ni la surexploitation forestière faite par des coupes de bois répétées, un processus irréversible de dégradation s’enclenchait.

De nombreuses chartes, nous dévoilent qu’elles étaient les amendes dues aux seigneurs pour les délits commis dans les bois des Landes du Petit Bourray, les Gastines du Bas Poslinois, et de la forêt de Longaulnay au XIIIème siècle. Dès les XIème et XIIème on découvre des mentions sur des droits de panage des porcs, les droits aux parcours des bestiaux dans les parties boisées, et les conditions dans lesquelles ils s’exerçaient . On apprend également, qu’ en 1250 existait une liste des jurés de Longaulany, en 1293 une liste de ses usagers . Parmi les précisions, on découvre qu’ il y est question des merrains, des cercles de futailles en bouleau, qu’on y faisait, des fours au Petit Guécélard, à Villette, des tuileries de Foulletourte……détails très intéressants, à développer par une étude spécifique plus approfondie.

Il y a dans le Cartulaire de Château-du-Loir, bien d’autres sujets à révéler. Dans plusieurs endroits, on voit que les usagers,
« ….puaient prendre le saule, la marsaule ( saule marceau ) , l’aulne, le genest, la bordaine, le 
« purfust emprès pei ( près du pied )…que quiconque prend en un des  fais, qui sont ci-dessus 
« nommées, c’est  assaveir :  l’aulne, le saule, le marsaule, le perfust, la bruyère, la  fougère, le genest 
«, il paieraetc…».

Qu’est-ce que le perfust ou purfust suivant les textes, ou encore le prefus prope pedem cités dans des actes rédigés en latin ? Nous sommes restés perplexes.

























Donation à rente foncière datée de mars 1272 - Seigneurie de Mondan - Reproduction de document validé - Bibliothèque Nationale de France de Paris.



Simplement
……… pour mémoire, une rétrospective historique,


Conséquence de la crise du pouvoir central de Rome, la pression des peuples d’Outre-Rhin s’accentue, le système défensif « lime » conçu par les Romains, s’avère inopérant, défaillant : il cède. À deux reprises en 162 et en 174, la Gaule subie des incursions en profondeur. Des petits groupes, sous l’égide d’un chef, s’infiltrent, et se  fixent.

Au IIIème siècle, l’empire romain décadent, lézardé s’enlise. Les armées impériales recrutent de nombreux « auxiliaires gaulois », puis des «  barbares d’outre-Rhin » - des mercenaires, moyennant l’octroi de terres cultivables incultes dans des régions  éloignées des frontières. Dans le même temps , nos campagnes se désertifiaient, on manquait cruellement de main-d’œuvre pour cultiver les terres. L’armée avait de plus en plus besoin d’hommes, et les enrôlaient sous une forme ou sous une autre. Les propriétaires terriens importaient des travailleurs dans les pays de la rive droite du Rhin - la Germanie, pays des Barbares, c’est à-dire de pays ne parlant ni le grec, ni le latin.

Ces émigrés étaient des volontaires, on les recevait avec empressement : on avait besoin de bras. On les installait sur des terroirs déserts, abandonnés par leurs exploitants. Ils continuaient à y vivre selon leurs coutumes, leurs  mœurs. Isolés, ils  ne troublaient pas la vie sociale des autochtones environnants, de nombreux de ces nouveaux arrivants étrangers firent souches avec des femmes du pays , demeurées seules . Ils ne pouvaient ne pas imprimer leur nom aux lieux qu’ils occupaient, et d’ajouter des consonances qui attestaient leur origine. Ces appellations émanaient de l’installation sur un terrain qu’ils détenaient.


Gros plan ciblé, d’une carte du XIVème siècle, précisant l’importance de la «  voie d’eau » - la rivière Sarthe, par rapport aux « voies de terre » en pointillées ; la citation des « Landes du Bouré » - Document collection privée.



2ème PARTIE


Mondan, pur produit de la chevalerie .

une seigneurie accordée par des Comtes du Maine, en reconnaissance à un « brave, courageux, fidèle, dévoué compagnon », qui sera élevé au rang  : d’esquier, puis pourvu d’une terre. 




Lorsque l’Histoire locale se confond avec  la «  Grande ».


De 856 à 861, ce sont les grandes invasions des Norman’s ou Northmen « Hommes venus du Nord », Vikings, également appelés Varégues. Ceux-ci sont signalés de nouveau en 862, dans l’estuaire de la Loire. En 864, ils sont signalés selon une Chronique des Comtes du Maine et Archives ecclésiastiques sur la Sarthe, aucune razzia n’est cependant mentionné. En 865, ils s’emparent et pillent la cité du Mans et les principales abbayes à l’exception de  la « …citadelle… » vraisemblablement le logis fortifié du comte du Maine et de ses annexes englobant Saint Pierre-de-La-Cour ( de nos jours l’Hôtel de Ville, la place Saint-Pierre et ses abords ),

Annales royales de Saint-Bertin - t. VII, p. 46-48

« …..interea Normani residentes in Ligeri, commixticum Britonibus,  Cinomannis civitatem petunt, 
« et impune de procdantes eam, ad suas naves reventuntur…. ».

Conscient des menaces conjuguées bretonne et normandes, Charles II se trouve dans l’obligation pour organiser la défense des territoires et des populations, de créer des grands commandements militaires, son fils, Louis II le Bègue ayant démontré son incapacité à s’opposer aux incursions des Normands. En 865, il confie à Robert le Fort la défense du royaume entre Seine et Loire, contre les Bretons, les Normands, et Louis II le Bègue révolté contre son père ; avec le titre de Duc. Le 29 décembre 865, pour mémoire à cette époque l’année commençait à Pâques, décembre était donc le dixième mois ; les Normands stationnés en bordure de la rivière Sarthe, tentèrent un nouveau raid sur la cité Mancelle. Selon un texte, les combats furent d’une violence inouïe, le comte du Maine Roricon II fut tué, le comte héritier Roricon III, fut mortellement blessé, devant la gravité de la situation, le roi Charles II le Chauve, plaça Gauzfrid aux responsabilité du comté avec mission de le gouverner et de le défendre.

Annales de Saint-Bertin - t. VII, p. 94
«  …Cinomannis civitatem adeunt. Qua de praedata, in regressu suo us que  ad locum, qui dicitur 
« Briscarta, veniunt : ubi Robertum et Ramnulfum, Godtrfridum quoque et Herviveum, comites, cum 
« valida manu armatorum, si Deus cum eis esset, offendunt….. ».


quelques précisions sur les Comtes du Maine, a l'initiative de la seigneurie de Mondan.


Les Rorgonides *, 1ère famille régnante des comtes du Maine paya un lourd tribu : le comte Roricon II, ses fils les comtes Roticon III, Hervé qui semble être le cadet, et le gendre Ramnulf 1er , comte du Poitou, furent tuées lors des affrontements avec les Normands, dans le laps de temps 865-866.

* - La famille des Rorgonides est citée dans les  Chartes de l’abbaye de Sainte-Scholastique de Juvigny.
Histoire de l’Anjou -p. 79.
Annales de l’Ordre de Saint-Benoît - liv. XXXVII, n°55-56/verso.

- Rorgon / Roricon III du Maine,
né vers 833, mort en 865, a porté le titre comte du Maine,  mais semble ne pas avoir régné ( Wikipedia - encyclopédie ), marié vers 859 à Ne….?, tué lors de la terrible bataille de Brisarthe,

- Hervé ( du Maine ), né vers 835/6, mort également en 865, en ce lieu

La transcription latine d’un paragraphe du tome III, p. 227-228, de Veterum analectorum attire notre attention, bien que victorieuse il relate le pénible et  triste retour de la petite armée Mancelle ramenant  outre le corps de l’infortuné comte Hervé, ceux des valeureux combattants tombés sous les coups des guerriers nordiques, et les souffrances des nombreux blessés, faisant une halte à cinq lieues du Mans, en un petit hameau en bordure de ruisseau ( qui s’y on prend à la lettre le texte…….pourrait très bien être le «  Gué de Ceslard…..? ».

L’analyse minutieuse des différents textes, semble dévoiler l’existence de deux Mondan dans ce combat.






















Acte de Hugue II, comte du Maine, né en 920, mort en 992, fils ainé de Hugue 1er, vicomte du Mans, puis comte du Maine de 950 à 992 - Comme son père ami des seigneurs de Mondan - Document Bibliothèque Nationale de France à Paris..


* - Roger du Maine,
né vers 866, mort le 31 octobre 900, comte du Maine de 886 à 893, afin d’avoir un point d’appui contre Robert, famille des Robertiens, marquis de Neustrie et frère du roi Eudes 1er , il épousa vers 890, la Carolingienne Rothilde/Rohaut, fille du roi Charles II le Chauve, née vers 87I, morte en 928 ( N° Généal. 32, 33 ( 3 ), 34 ( 3 ), 35, 36, 37 ). 
Roger, peut-être issu de la famille des comtes de Laon, apparaît au Mans vers 886, comme vicomte du Maine. Sa présence dans la Maine, n’était certainement pas innocente, lié aux Carolinigiens, elle étaient destinée à créer des difficultés au roi Eudes, Robertien.


Fils connu, Hugues 1er, né vers 891, mort en 939 ( N° Généal. 31, 32 ( 3 ), 33 ( 3 ), 34, 35, 36 ) - ( mort en 940, selon Fond Ancien de la Médiathèque du Mans ).  



































Acte de Hugue III, fils ainé de Hugue III, né en 960, mort en 1015, comte du Maine de 992 à 1015, arière grand père de Hélie de La Flèche. Comme son prère Hugue II, il eut à lutter pour sauvegarder l'intégrité territoriale du Maine contre les de Bellême, et plus particulièrement contre les comtes d'Anjou, dont Foulque III Nerra ( le Noir ). Dans le Fonds ancien de Saint-Pierre-la-Cour, on découvre le nom de Mondan.  - Document Bibliothèque Nationale de France à Paris.


Première fille - Richilde ou Godehilde ? du Maine, née en 892, morte en ?, dame de France ( dynastie de Champagne ), ( N° Généal. 31, 32 ( 3 ), 33 ( 34 ), épousa Thinault l’Ancien, comte de Blois, né vers 890, mort avant 943, dont un fils Thibault 1er le Tricheur, né après 920, mort le 16 janvier 975 ( N° Généal. 30, 31 (3 ), 32 ( 5 ), 33 ).

Deuxième fille - Judith du Maine, née vers 896, morte vers 923, épousa en première noce vers 914, Hugues Robertien plus connu sous l‘appellation de Hugues le Grand, né vers 897, mort le 16 juin 956 à Dourdan, fils de Robert 1er et de Béatrice de Vermandois. Hugues était comte de Paris, marquis de Neustrie de 923 à 956 puis duc des Francs, comte d’Auxerre de 954 à sa mort.

- Hugues 1er du Maine,
né en 891,  mort en 939/940, vicomte du Mans, comte du Maine de 900 à 940, épousa N… du Maine, née vers 891, morte….?, lui donne,

Un fils, Hugues II du Maine, qui suit,
Une fille,  Godehilde du Maine, née avant 939, morte…?, ( N° Généal. 31 ( 3 ), 32 ( 2 ), 33 ( 6 ), 34 ), épousa Yves d’Alençon, seigneur de Domfront, fils de Fulcuin de Creil ( N° Généal. 32 ).


De cette union sont nés quatre enfants dont : Hildeburge de Bellême, née vers 975, morte en 1024, épouse  de Jamelin ou Haimon de Château du Loir.



La féodalité au IXème siècle, dite «  féodalité Carolingienne ».
Mondan, d’un nom géographique, à la seigneurie.


Nous avons vu, nous avons écrit, et même réécrit, que la création de « Comtés », dont le comte en était le gestionnaire principal, a été par excellence, le rouage essentiel de la machine administrative qui a permis à Charlemagne et à son successeur, son fils Louis 1er dit le Pieux de gouverner admirablement son immense empire, composé de peuples différents.

Selon Georges Duby, cette introduction descendante «  du bénéfice », engendra une autre notion, celle «  de la vassalité ».  Le système auquel elle a donné naissance, s’est appelé « la féodalité » ; qui se développa et s’instaura pendant toute la période Carolingienne dans tous les  Etats issus du démembrement de l’Empire, et même déborda sur tout l’Occident.

Le principe de vassalité était fondé sur un contrat privé entre deux hommes libres, dont l’un le «  vassal » - «  se commandait au service de l’autre : son suzerain » ; qu’il reconnaissait pour seigneur en échange de ma protection garantie par celui-ci. Comme telle, la vassalité existait déjà à l’époque Mérovingienne dans une société où la notion d’ordre public s’estompait peu à peu, et où l’insécurité imposée sa loi, obligeant les hommes à se chercher des protecteurs. Or au VIIIème siècle, une pratique nouvelle fit son apparition, et vint concrétiser et affermir la pratique du seigneur protecteur : celui-ci était amené de plus en plus à accorder pour service rendu, ou  de gratifier titre de bienfait «  bénéfice » quelques terres ou autre biens, son vassal. Cette gratification prit au Xème siècle, le nom de «  fief », contrepartie du «  vasselage ».

Ainsi, le seigneur de Mondan était vassal du seigneur de Château-du-Loir, lui-même vassal du Roi. Dans le Maine, la châtellenie de Château-du-Loir était très importante et influente. Son caractère principal de grand domaine était principalement rural. De ce fait Mondan, était une seigneurie agraire, où il fut difficilement possible d’y détecter, l’existence d’un château, dans le sens propre du terme.

En dépit de la rareté des sources ( Médiathèque du Mans, les Archives diocésaines et la .B.N.F. de Paris ), nous avons tiré parti de tout se qui était utilisable ; et il est possible d’écrire que la seigneurie de Mondan reposait sur un large approvisionnement des greniers, et des granges. Une multiplication insensée des champs, dont le niveau de rendement était désespérément bas ; disposant de bvastes étendues incultes pour la fourniture en gibier, et les plaisirs de la chasse, et l’élevage de chevaux attributs caractéristiques de la seigneurie, et guerrière.

À ces conditions répondait un ensemble agricole, plus imposant que celui du villageois du hameau du Gué Ceolhard. Le fief de Mondan s’étendait au IXème siècle, sur les actuelles terres du Carreau, de Touche Luère, le Patis, les Bousses, le Jarrier, le Cormier, Longue Lande, et les Brosse. Vers les XIème et XIIème siècle certaines de ce terres devinrent de métairies.

Au début, vers le VIIIème siècle, à l’époque Mérovingienne, ont fit appel à des esclaves, pour e défrichement des terres incultes, et la déforestation. Ces esclavec étaient comparables à ceux de la Gaule romaine. Les terres mises en culture par ce procédé furent appelées «  coutures » du latin «  cultarae » - exemple le Jarrier, le Patis, les Bousses, et quelques autres furent des «  coutures », au VIIIème et au IXème.

Dans les  plus anciens actes que nous avons trouvé, le logis de Mondan ( ce qui a été dénommé beaucoup plus tard de Château ), est désigné sous l’appellation de «  mansus indomiinicatus » soit «  l’exploitation du maître ».

Selon les mêmes sources, la disparition des esclaves dans notre terroir, coïncide avec l’établissement des moines bénédictins issus de Saint Mesmin-de-Micy, et venus créer dans les solitudes du Polinois ; le Prieuré Saint-Pierre de Parigné. La christianisation du hameau de Guécélard, et des habitants des landes environnantes fut non seulement un bienfait, mais surtout un réel mieux. Les progrès de la religion catholique dans notre campagne, même dans les endroits les plus reculés, la fin des conquêtes Carolingiennes ; mirent fin à l‘esclavage qui n‘était pas très important dans ce « Pays du Bourray ». L’opulence des seigneurs de Mondan et de Buffe, était le reflet exact de celle des paysans qui les entouraient .

Le seigneur de Mondan installa vers le IXème siècle les quelques familles qu’il avait à son service, en un lieu qui pris le nom de «  Bordage - Petit et Grand » à charge par les tenanciers de défricher les terres données, en échange de services multiples et divers, dont celui du travail. Cette terre donnée, et la maison paysanne qui était rattachée prirent le nom de « manses ».

Il convient de préciser, toujours selon les textes consultés, que ses « manses, que l’on pourrait qualifier de serviles », d’autres préexistaient, tenus par des petits paysans libres.

Dès le Xème siècle, les comtes d‘Anjou se sont efforcés de mettre la main sur le comté du Maine. Le « pagus Cenomannicus » - Pays du Mans, comprenait le territoire de deux anciennes cités gallo-romaines, « civitas Cenomanorum » - la cité des Cenomans  et « civitas Diablintum » - la cité des Diablintes . Le déclin de cette dernière vers les Vème/VIème siècles incita à l’adjoindre au diocèse Manceau, expliquant l’étendue importante de ce dernier. Il fut divisé en seize  conditae, selon le Dictionnaire de E. Vallée, il semble que par la suite il y eut les vicariae .


















Carte de la partie Ouest de la Gaule vue par les Romains.


















Gros plan sur le Maine - Document de la Bibliothèque Nationale de France à Paris.


Au XIème siècle, la carte de la mouvance féodale subit quelques modifications, du fait de l’accession de Hélie de Beaugency, plus connu sous la dénomination de Hélie de La Flèche, au titre de Comte du Maine. Hélie, avait acheté le Comté du Maine à Hugue V pour 10.000 sous Mansais. Il était le fils de Jehan ( Jean ) de Beaugency, seigneur de La Flèche et de Beaugency, et de Paule, fille Herbert Eveille-Chien, comte du Maine. Hélie de La Flcèche, avait épouse Mathilde de Château-du-Loir, de cette union naquit une fille Erenburge, qui se maria le 14 avril 1109 à Foulque le Réchin, comte d’Anjou. La Maine était définitivement annexé à l’Anjou. Ils eurent quatre enfants dont un fils appelé Geoffroy V le Bel dit Plantagenet, qui fut comte d’Anjou et du Maine de 1128 à 1151 ; duc de Normandie de 1144 à 1151.En conclusion, par le jeu des alliances matrimoniales, à travers un écheveau compliqué de mariages et de successions, un nouvel ensemble territoriale se constituait dans l’ouest de la France. L’ombre des contours d’un empire qui s’étendra du nord de l’Ecosse à la barrière ibérique des Pyrénées se précisait, de même qu’apparaît les prémices d’une guerre qui n’aurait dû durer que cent ans.

Depuis le VIIIème siècle, la fidélité des seigneurs de Mondan, avait été et a été sans faille à l’encontre des comtes du Maine, donc de Hélie, puis des ducs de Normandie. Selon les sources déjà citées, il n’est donc pas rare de voir le nom de Mondan apparaître dans les troupes de Guillaume, dans à la bataille de Varaville, d’Outre-manche parmi les morts, et tenancier d’un fief dans la région Exmes.

Au XIVème siècle, les raid des  uns et des autres, les chevauchées, alternant avec les pillages et la rapine vident à nouveau notre campagne.

Les Chroniques Royales de Jean Froissard, nous renseignent sur une « chevauchée des Anglais » le L6 septembre 1380. La garnison anglaise de Pontvallain étant informée de l’arrivée prochaine de Bertrand Du Guesclin accompagné d’une troupe de chevaliers français, préféra quitter la région, et fuir en remontant vers Fresnay rejoindre le gros de l‘armée anglaise. Arrivée à Arnage, les anglais cherchèrent à franchir la Sarthe, plusieurs lourdement équipés périrent noyés. Les survivants longeant alors la rive gauche de la Sarthe en aval de ce hameau, cherchèrent un passage. À Buffe, à nouveau en vain ils tentèrent de franchir la grand rivière, puis à Mondan. Outre une résistance farouche , mais proportionnée à ces deux points fortifiés principalement construit en bois. Les Anglais se heurtèrent à  une résistance farouche, proportionnée à ces deux points fortifiés. Une nouvelle fois ils essayèrent désespérément de franchir la Sarthe. Les seigneurs de Buffe et de Mondan, fidèles aux instructions royales avaient solidement fiché aux passages de Bel Air, et à celui de La Beunêche dans le lit de la rivière, au-dessous du niveau de l’eau, des épieux tout particulièrement aiguisés, sur lesquels chevaux et chevaliers anglais s’empalèrent. Ce fut une hécatombes, un désastre. Retardés, piégés, ivres de fureur les survivants anglais donnèrent libre cours à leur rage démentielle : ils massacrèrent les quelques habitants qui ne s’étaient pas réfugiés dans les bois, les malades et les vieillards, incendièeent l’église, les chaumières du hameau de Seelard, Mondan, et détruisirent pratiquement Buffe.


Verso VIII, de la Chronique Royale, où Jean Froissard commente la chevauchée anglaise du 16 septembre 1380 - Reproduction de l’un des documents de la Bibliothèque Nationale de France à Paris.


Vers 1515, les quelques paysans dépendants de la seigneurie de Mondan se voient, compte tenu les mauvais rendements , proposés une nouvelle fome de collaboration  un  genre de « métayage », le seigneur fourni à son «  locataire », le cheptel vif, c’est-à-dire les bovins, les ovins , et le cheptel mort c’est-à-dire le «  matériel agricole » et les «  outils aratoires » ; moyennant une redevance égale à la moitié des récoltes. C’est ainsi qu’en 1589, dans deux actes il est question de la métairie du Jarrier et en 1790 de la métairie de Touche Luère.

En 1610, la comptabilité des Registre Paroissiaux révèle un accroissement de la population, les naissances excédent nettement les décès. Cet accroisement régulier va se poursuivre au-delà de 1630, où à nouveau la rareté des sources, nous contraint à la prudence. Conjointement dans les livres de Mondan , on constate entre 1620 et 1640, une augmentation de la production laitière, la famine s’estompe, les destruction imputables aux guerres sont réparées, les friches désormais produisent du froment, la production rétablie assure la croissance, et en parallèle un certain bien être dans la couche des petits tenanciers de notre campagne.



























Page du Registre Paroissial tenu par le curé desservant Guécélard, inscrivant les naissances, les mariages et les décès pour l’année 1512 - Document archives départementales de la Sarthe..


La construction et la mise en service en 1667, de la grande route royale n°26, , reliant Paris à Nantes via Chartres, Le Mans, La Flèche, Angers,  à la demande du roi Louis XIV, va bouleverser l’économie locale, et le statut de Mondan, devenu propriété de la famille de Broc, seigneur des Perrais et comte.

 Grande route royale n°26 de Paris à Nantes, ouverte en 1767 - Document collection privée.

Profil de la grande route royale n°26, document issu du dossier, ayant été utilisé lors de la construction - Document collection privée. 























Vue de la perspective de la grande route en direction de La Flèche, dans les années 1910 - Document collection privée.



Mondan…..et son environnement.


Si l’on étudie, si l’on analyse au travers les actes et les textes du Xème et XVème siècle, que nous avons compulsé : le seigneur de Mondan,  est à l’image des 5 ou six familles, qui constituent la population de ce qui est dénommé le «  Gué de Seelard ». À cette époque il ne s’agit en réalité que d’un lieu-dit habité, de part et d’autre d’un veux chemin de terre, empierré en certains endroits, reliant Le Mans à La Flèche - Angers, portion d’une voie royale plus importante joignant Paris à Nantes, par Bellême, Bonnétable, Le Mans.


Ce lieu de Guécélard, placé sur la rive droite d’un petit cours d’eau appelé «  Rône, puis Rhonne », peu avant le franchissement de cette rivière. Ce lieu a été pendant plusieurs siècles cernés par un univers boisé, pratiquement isolé dans ce que l’on trouve cité sous le nom de « Gastines du Bélinois, et les Gastines du Bas Poslinois », devenues « les «  landes du petit et du grand Bourré ou Bourray ».


Document papier daté de 1351 de 87 feuillets, détaillant les différentes fonctions seigneuriales dont celle que le chef de famille ( le mari ), suite à un accident, entraînant une infirmité, une incapacité transmet selon des conditions draconiennes au frère ou à son fils aîné de son épouse, responsabilités et pouvoirs - Document Bibliothèque Nationale de France à Paris..


Le noyau, est incontestablement la famille. Le seigneur de Mondan, tout comme l’habitant du hameau du Gué de Seelard vit en famille. Cette famille est élargie invariablement aux descendants et aux ascendants, mais également à des collatéraux. Il n’est pas rare de voir des frères, des sœurs d’âges qualifiés d’ «  avancés…? ».

Cette communauté, formait par le seigneur de Mondan, et les habitants du hameau, selon le Capitulare de villis », vivent, ou plus exactement survivent de la culture d’une terre ingrate, du bétail, et des bois environnants. Les terres du seigneur de Mondan se concentrent non loin du «  château », ses parcelles sont entremêlées avec celles des petits paysans du hameau de Guécélard.

Mondan,  et le hameau constituaient une enclave, une communauté rurale, isolée dans une immensité boisée.  Le seigneur était lié aux habitants, et les habitants aux seigneurs, non seulement par les coutumes, par les droits d’usage, mais également par le fait qu’ils étaient proches, tributaires les uns des autres.

Tous vivent à la limite de la famine, dans un monde sans réserve alimentaire. La terre ne nourrit pas ses travailleurs. De ce fait, ils vivent plus resserrée, plus repliée dans leur sommaire petit univers. Georges Duby, a remarquablement décrit, l’univers des «……enclos, et de leurs enceintes solidement enracinées….. ».


Les bois qui entouraient le hameau, ceux proches de Mondan n’étaient pas hostiles. Outre le bois de chauffage, de charpente et de travail, ils fournissaient des châtaignes, des noix, des noisettes, et une quantité de fruits sauvages, le gibier complément alimentaire non négligeable. Ainsi, le pin était classé parmi les arbres fruitiers, sa pomme était excellent allume-feu, ses graines étaient consommées, et appréciées  Mais, également et surtout une protection efficace contre la soldatesque amie ou ennemie.


La seigneurie de Mondan,


L’Histoire et le mythe ne se  rencontrent pas, ils sont diamétralement opposés.



Lorsque l’on prends le temps de fouiller dans les archives, c’est un passionnant et enrichissant voyage à rebours  que nous entreprenons  dans le temps.

Qui pourrait soupçonner de nos  jours les ferments de l’Historiographie locale, qui se  sont déroulés en ces lieux paisibles, qui nous sont étrangement familiers.
Des faits, des noms ignorés surgissent de l’oubli, ils évoquent la grande et la petite histoire, et nous donnent à penser…… éliminant toutes affabulations.


Nous avons remarqué au cours de nos investigations, les variations orthographiques du nom de « Mondan », quelquefois au sein d’un même texte. En examinant attentivement des actes originaux manuscrits, dont quelques-uns en bas-latin aux Archives départementales de la Sarthe, du Maine-et-Loire, du  Loiret, et les Archives Nationales de Paris, nous avons constaté dans les différentes  citations de ce nom, l’absence de la lettre « t » s’interposant entre le « n et le d ».





























Pages verso 4 / recto 5, d’un Registre des Naissances, Mariages, Sépultures du XIIème siècle , tenu par les moines Bénédictins du Prieuré Saint-Pierre de Parigné-le-Poslin - Malheureusement très en mauvais état - Archives départementales du Loiret.


Ce petit détail, revêt une importance particulière ; il élimine d’emblée l’éventualité  d’une quelconque hauteur naturelle ou artificielle en ce lieu :

Mondan. Il  n’y a jamais eu comme nous l‘avons écrit précédemment, semble-t-il une « motte féodale » en cet endroit, pour preuve les photographies aériennes  ( 1939 -  I.G.N. ).

L’analyse des photographies aériennes de  différentes  époques antérieures à 1970, les plans terriers des fonds anciens des Perrais, de La Forterie, ou de l’abbaye de Saint Mesmin d‘Orléans ( Prieuré Saint Pierre de Parigné ), n’autorise pas d’imaginer la présence  d’un château fort à cet endroit, dans le sens de la vision historique actuelle  que nous pourrions lui donner.

Toutefois, à la lumière des informations de  plusieurs documents, se recoupant,  émanant de  ces mêmes sources, on peut avancer l’existence d’un « robuste castelet en bois » suffisamment vaste pour héberger pendant un certain laps de temps, la population du hameau voisin, et leurs animaux,  dès le haut Moyen Âge.

Selon ces mêmes documents, il apparaît que ce point « fortifié », était inséré dans le système défensif occidental de la Neustrie, dans la  première moitié  du VIIIème siècle, c’est à-dire comme l’a écrit Georges Duby « la France tout court ». Cette position a été vraisemblablement renforcée dans la seconde moitié  du IXème siècle.

Suite aux accords d’Entrammes en 863, entre Charles II dit le Chauve, roi de France, et le duc de Bretagne Salomon III - Salaün, les limites de la frontière orientale de la Bretagne furent repoussées et déterminées par la rive droite des rivières de la Sarthe et de la Maine, Fresnay-sur-Sarthe, Le Mans, La Suze, Malicorne, Sablé-sur-Sarthe, Châteauneuf-sur-Sarthe devenaient ainsi, jusqu’à la fin du siècle, des cités frontières.


















Parie haute gauche d’un Mandement au Prieuré Saint-Victeur du Mans ( abbaye bénédictine du Mont-Saint-Michel ) - 63,5 X 84,3, concernant la «  Terre de Mondan » ; daté de 895 - Document Bibliothèque Nationale de France à Paris..



Un nom qui n’est pas un fait du hasard


Pierre Miquel a écrit,

«  La toponymie bien souvent renseigne sur la nature des premiers « temps, devenue une science de 
« réflexions sur les noms de lieux, « comme matériau de l’histoire ».

Le seul nom de Mondan, permet de s’immerger dans les brumes de l’histoire. Juché , sur la rive surélevée - alt. +45, témoignage authentique si besoin est des dernières périodes interglaciaires, à la confluence de la petite rivière le Rhonne et de la grande rivière la Sarthe, cette appellation à elle seule désigne le site géographique, et définie son étymologie.

L’analyse des noms de Mondan et de Coelhard démontre que ces lieux ont été occupés vers la même époque , par des hommes de la même ethnie.

Dans un acte du XIème siècle, on trouve,

« …..homo ligius de Moondon….. »

Couloir d’invasions naturel, la Sarthe et sa vallée représentèrent  très tôt un danger permanent pour les hommes installés en amont de son union avec le Loir. La nécessité d’un contrôle efficace de la navigation, de la circulation sur le chemin de La Suze, côtoyant le grand cours d’eau, et le grand chemin d’Angers, dont la jonction se faisait peut après le gué, imposa aux occupants de l’endroit : une protection.

On peut entrevoir, une structure féodale du patrimoine terrien autour d’un point d’attache de la famille, constitué par le lieu de résidence - l’habitation, dont le nom a servi de surnom commun, puis de patronyme à tous les membres du lignage. La seigneurie de Mondan, évoque évidemment un  château fortifié, s’il est peu probable qu’il y ait eu là un château fort, l’examen de photos aériennes de 1937 et 1939, ne nous donne que peu d’espoir, la présence d’une maison-forte est plausible.


Les très rares éléments dispersés, que nous avons réussi à glaner, les informations de Georges Duby, nous ont permis de reconstituer, la Maison-forte * de Moundon,

* La « maison-forte », consiste exclusivement en une tour en bois ( primitivement tour de guet ), qui préfigurait le donjon. Construction rustique, robuste, quadrangulaire, de trois étages. Sur la plate-forme supérieure, un guetteur veillait en permanence, le seigneur du lieu vivait en alerte perpétuelle. Enclose d’un fossé profond, on y accédait  par une étroite passerelle, laissant le passage à un homme à la fois, qui était relevée pour la nuit, doublant ainsi la porte d’entrée.

Le rez-de-chaussée servait de cellier, de resserre à provisions, de dortoir à  « la valetaille ». Une sorte d’échelle de meunier permettait d’atteindre le premier étage, elle était remontée après le dîner. Une salle commune où l’on mangeait, conversait, occupait le dit étage. Au centre une longue table, autour des sièges individuels en forme de bancs, pour faciliter le côte à côte ; quelques coffres meublaient cette pièce. Le maître de céans et sa famille les hôtes de passage, les serviteurs y vivaient au coude à coude.

L’heure du sommeil venue, les domestiques descendaient, et tout ce petit monde s’installait au  second étage, aux abords du lit conjugal où l’intimité était  préservée par des rideaux. La deuxième échelle était à son tour haussée. Cette constante promiscuité, était la résultante du manque de place.




Maison forte de Mondan vers le Xème siècle - Dessin réalisé à la plume et à l’encre de Chine par A.G., suivant un descriptif de la B.N.F. de Paris - Document collection privée.


Encerclée par une haute palissade de pieux solides, serrés, fortement fichés dans le sol, au pied et à l’extérieur de celle-ci, un important fossé surmonté  d’une haie vive de buissons touffus, épineux , parfaitement entretenue. Cette enceinte, évitait l’assaut direct de la tour, elle permettait aux dépendants des alentours de s’y réfugier en cas de danger, d’y installer les communs et surtout la cuisine et son foyer : l’incendie était la hantise permanente des occupants.

L’usage de la pierre s’introduisit lentement vers la fin du XIIIème siècle, les plus riches et les plus puissants eurent recours à ce matériau, qui était extrait dans notre région, à Cérans. Il était appelé dans le pays : tourte.

C’est cette « place fortifiée » dans les Chroniques de Froissard, qui fut incendié lors de la célèbre chevauchée anglaise du 13 septembre 1380. Son édification, a précédé le défrichement, sa présence a accéléré la conquête du sol à partir du XIIème siècle, il a sécurisé ses alentours, donc favorisé le développement du village. Les Archives de la Sarthe et la B.N.F. de Paris étant nos principales sources, c’est donc en ces lieux que nous avons découvert que vers 751-752, Pépin le Bref avait autorisé Gauziolène, évêque du Mans, à inféoder un certain Vilfingus , seigneur de Mundarioe. Le R.P. dom Paul Piolin et le chanoine Théodore Cauvin, dont la notarié dans la région n’est pas prouver, posent la question,

où se trouve la terre de Mundarioe ?

- serait-ce La Monderie, sur les bords du ruisseau de Gourbe, paroisse de La Mothe-Achards ?

- Ou Mondan, à proximité de deux cours d’eau en la paroisse de Fillé-Guécélard ?

Leurs demeures avaient un caractère particulier de robustesse, construite pour résister, c’est l’une des raisons pour laquelle l’on trouve dans de nombreux noms dont la provenance est germanique, le suffixe :  « -hard » , qui signifie «  solide, fort, robuste, puissant », accolé à un nom désignant un homme, il précise « invincible ».  On voit apparaître un nouveau type de construction, l’habitation est élevée sur un soubassement de pierres sèches, des murs de terre renforcée de bois, resserrée sur elle-même, souvent entourée d’un fossé et de ronces ou d’une palissade.

Il est clair, que ces émigrants se sont fondus dans la populations locale, ne laissant que leur nom en souvenir de la première installation.

La nécessité d’une protection, d’un contrôle efficace des mouvements d’embarcations sur la rivière Sarthe, l’activité sur les voies terrestres proches - le Grand Chemin Mansais ( Paris, Bellême, Bonnétable, Le Mans, Angers, Nantes ), le chemin médiéval du Mans, La Suze, Malicorne et les autres cités de la rive gauche - trois ponts franchissaient la Sarthe au Moyen Âge ( Le Mans, Noyen, Sablé ) ; s’est très tôt imposé.

Les Gaulois d’abord, puis les arrivants Germains : les Francs, et plus tard au IXème siècle les « Hommes du Nord, les Normen’s », plus connus sous la dénomination de Vickings, édifièrent des postes de surveillance, en certains points des rives de notre grande rivière, c’étaient des «  mercks ».

Le fief de Mondan désigne la concession d’une terre « à charge de service » - service noble. Le Comte du Maine ayant pourvu le seigneur de La Suze, lui-même vassal du seigneur de Château-du-Loir, concède à son tour une terre « tenure » à l’un de ses plus fidèles compagnons : Guillaume de Moondon, écuyer, en échange de son dévouement, et de son éventuelle participation aux futurs combats ; le plaçant dans la vassalité de Château-du-Loir ( baron ), et La Suze ( chevalier ).

Le seigneur de Mondan, seigneurie rurale est le prolongement, l’auxiliaire de l’autorité suzeraine de la châtellenie de Château-du-Loir…….

C’est précisément là que ce place, et de loin, le point le plus important. La châtellenie de Château-du-Loir étant beaucoup plus petite que le Comté du Maine avait une emprise beaucoup plus importante sur les hommes qui tombaient sous son autorité ; il en découle que si le comté n’a guère influencé la position sociale, économique et juridique de ses habitants ; la châtellenie de Château-du-Loir, et par delà même la vassalité de Mondan sont le point de départ d’une transformation fondamentale de cette époque.

Le seigneur suzerain de Château-du-Loir ayant hérité en quelque sorte par l’intermédiaire du comte du Maine de l’exercice des fonctions publiques, il bénéficie de revenus et profits qui s’y rattachent. Rendant la justice, le suzerain a droit aux amendes, aux confiscations et aux compositions.

Le seigneur de Château-du-Loir, assurant via le seigneur de Mondan, son vassal,  la sécurité sur le trafic non seulement de la grande rivière Sarthe, mais également sur le grand chemin de Paris à Nantes, via Châteauneuf-en-Thymerais, et le chemin du Mans à Sablé, comme déjà écrit ; avait donc un droit permanent à des  redevances. Il était également protecteur des moissons, de la sureté des marchandises, des transactions, de redevances anciennes comme le droit de franchissement de la Sarthe, qui semble remonter à l’époque gauloise.

























Fibules gauloise - Document collection B. Langlais.



Le fait qu’étendue territoriale de la châtellenie de Château-du-Loir était beaucoup moins importante que celle du comté du Maine qui s’étendait pratiquement sur tout l’es actuels départements de la Mayenne et de la Sarthe ; il s’ensuit que les taxes et redevances s’appliquaient plus lourdement et fréquemment. C’est ainsi que  l’on trouve dans des textes de cette époque « …malas  exactiones », taxation injuste ; le français moderne a d’ailleurs gardé le mot exaction qui a gardé intégralement la nuance.

Au Moyen Âge, la baronnie de Château-du-Loir percevait par l’intermédiaire de son vassal le seigneur de Mondan, un droit de passage qui s’appelait Branchière ou Branchère, une enseigne en forme de : Billette était implantée afin de prévenir les passants,

- le marchand contrevenant qui pouvait jurer de son ignorance, avait 10 sols mansais d’amende. Celui qui ne pouvait ou ne voulait pas prêter serment payait 60 sols mansais.

- le seigneur pouvait confisquer les chevaux, harnais, charrettes et marchandises - si l’utilisateur passait délibérément entre les bornes sans s’acquitter du péage. Toutefois, il pouvait se libérer lors du procès de confiscation en payant le prix exigé ou en fournissant une caution.

Contre les exactions, un recours, la coutumes «  consuetudo ». La coutume, c’est par principe  ce qui est habituel, traditionnel, inchangé de mémoire humaine. Quand le châtelain suzerain exige des  prestations exagérées, on lui oppose la coutume. La coutume constitua le point d’équilibre du niveau des prestations entre l’exigence du châtelain suzerain, et la résistance passive des petits paysans du Bourray.

On constate à la lecture de nombreux  documents des sources précitées, que l’influence du seigneur de Mondan a eu des conséquences bénéfiques, non seulement sociales, mais  à la condition juridique de tous les habitants avoisinants.

L’une des rares chaussées sur la Sarthe du XVIème siècle.... Sauvegardée. Elle reliée la rive gauche de Mondan, à la rive droite légèrement en amont du Moulin de La Beunêche - Document collection privée.


























Bas de La Beunêche qui fonctionnait encore dans les années 1930 - Document collection privée.



Le nom est notre mémoire,


Les vestiges ont disparu, l’étymologie subsiste.

Dans le nom de : Mondan, la racine est sans aucun doute « Mond », qui découle directement de « Mund. », émanant de «  Mundo - Munder » qui signifie en vieux-haut-Allemand : «  bouche », par analogie «  embouchure » dans le cas spécifique d’un cours d’eau.

On trouve d’ailleurs dans un acte de l’abbaye bénédictine de Saint Mesmin, du  IXème siècle : Moondon,

« …..homo ligius de  Moondon….. », transcription phonétique, le scribe de l’époque, a écrit précisément, ce qu’il entendait.

L’examen paléologique de ce texte, nous apprend : homme lige de Moodon - prononcé Moundon, désigné en fait un possesseur de fief à Mondan.

Le suffixe « -an », est un suffixe diminutif, pris  dans le sens de « petit » ; il a énormément varié du  XIème siècle au XVème, en fonction de l’évolution de la langue française : du Roman au vieux-Français et de son sous-produit populaire

- nous trouvons : -oun ; -on ; -aon ; -aan ; -an


Mondan, signifie dans sa traduction intégrale : bouche petite, plus précisément, en Français pur : petite embouchure, ce qui  donne par analogie : embouchure de petite rivière.



























Carte I.G.N. du réseau hydraulique à Guécélard. On remarquera les nombreux méandres tout particulièrement prononcés de la Sarthe, et la confluence du Rhonne avec cette grande rivière à « contre courant » également dénommée en « hameçon » - Surlignage en bleu ciel - Document collection privée.


Le Rhonne n’est-il pas une petite rivière, comparativement à la Sarthe ?






























Photo commémorant la sécheresse de 1976 - En août de cette année là, les bovins du pré voisin recherché à la confluence du Rhonne, une fraîcheur humide dans le lit de la rivière particulièrement rétréci- Document collection privée.


Mondan, désigne comme une étiquette, l’endroit où le Rhonne conflue avec la grande rivière Sarthe. Cette analyse met en évidence : les lieux de Mondan, du Gué Coelhard,et de Pont Thiebault, la souche de ces noms ayant la même origine, on peut envisager, qu’ils ont été occupés vers la même époque, par des individus de la même ethnie.
























Les berges arborées de la Sarthe ont toujours offertes, une bienveillante discrétion ; très prisée des navigateurs Vikings - Documents collection privée.


Un nom de lieu topographique….devenu le patronyme d’une lignée,


Le nom d’un lieu, est le fossile de ce lieu !

Au travers de ce qui précède, et comme nous l’avons déjà écrit, et sur lequel nous allons insister, on peut avec une quasi-certitude entrevoir une véritable structure féodale du patrimoine terrien à Guécélard, au liey-dit de Mondan, à caractère rural, constitué par le lieu de résidence permanent; dont le nom a servi de surnom à tous les occupants qui s’y sont succédés, devenu le patronyme à tous les membre du lignage,

- Rotgerius de ( nous avons Moondaon en 995 et Moundaon en 1064 ),
- Rainaldus de Moundaon, son fils en 1071,
- Godefridus de Moudon en 1076,
- Rainaldus de Moudaon en 1145,
- Roscelin de Moondan en 1180, cité dans ine Annale de Philippe Auguste,
- Elynando de Mondan en 1216,
- Guillelmus de Mondan en 1239,

Nous avons cité dans des actes d’une annexe du Cartulaire de Saint-Mesmin de Micy, un « Robertus de  Moudaon en 1052 », un ( Gaudinus de Moundaon témoin dans un acte de a châtellenie de Veau en 1102 ), un (  Dominus Huguetus de Moundon en 1246, et son fils  Ragerus témoins dans un acte de donationau Prieuré du Fessard ).






















Document collection privée.


Nous n’avons pas à ce jour, positionné ces seigneurs dans la chronologie des seigneurs de Mondan.

Il semblerait que le nom de cette lignée de seigneurs de Mondan se soit arrêtée vers la fin du XIIIème siècle, faute de descendants mâles.

Le terme « Dominus » désigne vers le XIIIème et le XIVème siècles un  seigneur d’une certaine importance, il va se transformer dans les textes et en français courant en « messire » ; de même dans les logis seigneuriaux ou dans leur transformation la pierre va faire son apparition. Ce n’est que vers le XVIème siècle que les «  bardeaux » de châtaigniers vont remplacer le chaume.

Les « Chroniques des Ducs de Normandie » de Benoist de More - t.IV, dans les listes des seigneurs du Haut-Maine ayant accompagné Guillaume le Bâtard ( qui de portait pas encore le surnom de Conquérant), dans son épopée d’Outre-Manche ; on trouve deux frères du nom de Moondan au débarquement dans la baie de Pervensey le 28 septembre 1066 ( Rainaldus et…..difficilement lisible..Garterius ou Gaudinus…? ).

L’un des deux figure parmi les tués à la bataille d’Asting, nous n’avons pas de validation de ce fait, l’autre aurait richement fieffé dans la région de Gacé/Saint-Pierre-sur-Dives….?
























Plan dressé par Trudaine, cartographe royal en 1647.
Il y est précisé la situation non seulement du groupement d’habitats autour de l’église, qui prendra un peu plus tard le nom de « Bordage de  Guécélard », puis celui de «  Petit Guécélard » ; mais également du «  Château de Mondan » , celle du « Moulin de Mondan » , également dénommé, « Moulin de Ronneau » , par rapport au «  hameau du Gué de Coelhard ». On notera l’absence de la « Grande route », qui ne sera construite qu’un siècle plus tard - Document collection privée.


Le nom d’un lieu devenu un nom de personne………….qui a traversé les siècles……


Rien à voir avec un quelconque d’un moulin, de l’abbaye de Bellebranches.

Deux dévoués, fidèles écuyers de Guillaume le Conquérant, duc de Normandie,, futur roi de l’Angleterre.

Vassal de la Châtellenie de Château-du-Loir, les seigneurs de Mondan figurent dans de très nombreux actes cités dans les Cartulaires de Château-du-Loir, de Saint-Victeur, du Cogner, de Marmoutiers comme témoins. Il est à noter que dans ces différents Cartulaires,  les seigneurs portant le nom de Mondan étaient fréquemment cités, donc solliciter, ce qui semble établir qu’ils bénéficiaient d’une certaine estime - Document photo collection privée.


Les Chroniques des ducs de Normandie de Benoist de  Saint More, t.IV nous laissent à penser que l’un des deux frères serait mort à la bataille d ‘Astings , l’autre aurait chasé en Normandie. De cette information nous avons  trouvé une lignée de Mondan  qui se perpétue à l’heure où ces lignes sont écrite ,

Mondan  Étienne né vers 1620, décédé avant 1681 à Vaunaveys-la-Rochette dans la Drôme, marié à Lambert Françoise, née en 1625, décédée avant 1681, de cette union 4 enfants sont nés,

- Mondan Philippe, né le vers 1652 à Vaunaveus-la-Roquette ( 26 )
- Mondan Antoine, né le 1er novembre 1654 à Vaunaveys
- Mondan Jeanne-Françoise, née le 27 février 1656,
- Mondan Anne-Laurence, née le 26 juillet 1658,

Mondan Philippe, né vers 1652, décédé le 9 novembre 1700, a résidé en 1681, puis de 1687à1700 à Vaunaveys-la-Rochette, marié à Bourg-les-Valence le 20 mai 1681 à Blanc Claudine, née vers 1660, décédée le 16 mars 1745 à Vaunaveys-la-Rochette. 6 enfants sont nés de cette union,

- Mondan Catherine, née vers 1682, décédée le 22 février 1763 à Saint Marcel-les-Valences - mariée le 1er juillet 1704 à Bourg-les-Valence, à Vinet Antoine,  né le 27 octobre 1680 à Saint Marcel-les-Valence, décédé le 13 janvier 1732 à Saint Marcel-les-Valence, tailleur d’habits de 1711 à 1725 à Saint Marcel-les-Valence - 11 enfants, 

- Mondan Gabriel, né le 15 juin 1687 à Vaunaveys-la-Rochette, décédé le 23 octobre 1765, ne semble pas avoir de descendants.

- Mondan Jean-François, né le 24 juillet 1689, travailleur de la terre de 1723 à 1726, marié sous contrat le 21 décembre 1723 à Valence,  à Renoul Marie, née vers 1700 à Châteauneuf-sur-Isère, décédée avant 1753 - 1 enfant : Mondan Antoine, né vers 1724 à Châteauneuf-sur-Isère, décédé avant 1763 - aucun enfant connu né de cette union,

- Mondan Laurence, née le 20 septembre 1673,

- Mondan Thomas, né le 7 juillet 1696,

- Mondan Louis, né vers 1700.

Mondan Louis, fils de Mondan Philippe, né vers 1700 à Vaunaveys-la-Roquette ( Drôme ), décédé avant 1781, travailleur de terre de 1718 à 1726, a résidé de 1727 à 1730, marié à Arnous Françoise, née vers 1705 à Étoile-sur-Rhône( Drome ) - 2 fils sont nés de cette union,

- Mondan Louis, né le 6 avril 1727 à Bourg-les-Valence, décédé le 16 avril 1727 à Bourg-les-Valence,

- Mondan Jean-Pierre, né vers 1751 à Bourg-les-Valence, un acte de 1781 nous le désigne comme travailleur, marié le 6 novembre 1781 à Bourg-les-Valence, à Gontard Marie, née le 7 décembre 1745 à Châteauneuf-sur-Isère ( Drôme )- aucun enfant connu,

Mondan Antoine, fils de Mondan Jean-François, né vers 1724, décédé le 10 décembre 1779 à Saint Apollinaire ( Valence ), de 1753 à 1779 maître perruquier, marié le 29 janvier 1753 à Saint Apollinaire ( Valence dans la Drôme ), à Vernet Thérèse, née le 5 octobre 1732, décédée le 6 avril 1783 à Saint Apollinaire - 5 enfants sont nés de cette union, 
- Mondan Thérèse, née le 7 novembre 1753 à Saint Apollinaire,

- Mondan Louis, né vers 1755 à Saint Apollinaire, ouvrier en bas, marié le 12 février 1781 à Valence ( 26 ), à Gailliat Marie, née vers 1760 - sans enfant,

- Mondan Jean-Antoine, né le 24 octobre 1756 à Saint-Apollinaire ( Valence - 26 ).

- Mondan Hyacinthe, né vers 1759, décédé le 13 février 1812 à Valence, en 1794 perruquier - cafetier, marié le 14 juin 1791 à Crest ( 26 ), à Chabus Marie, née le 25 octobre  1760 à Crest, décédée  le 11 septembre 1821 à Crest - sans descendants connus.

- Mondan Pierre-François, né le 30 décembre 1761


Cahier papier en très mauvais état, faisant office de Registre paroissial de Guécélard, 1ère page, datée  du 9 avril 1667.
Sont notés les naissances, les mariages et les décès - Document de la Bibliothèque Nationale de France à Paris..



De ce nom découle une chronologie seigneuriale…..
les seigneurs de Mondan.


Aux environs de l’an mil, avant 1005, Hemon ou Aimon, l’un des fidèles de Hugue III, comte du Maine, reçut l’inféodation de Château-du-Loir «

Un acte daté - avant le 10 mai 1064, fait état de la féodalité de Rainaldus de Susa, un autre de 1070 confirme Renaud de La Suze comme vassal de «…..Rotbertus de Castro Lidi, Gervasius, filius…. » - ( Robert de Château-du-Loir, et son fils Gervais ), il est donc vraisemblable que « …..homo ligius de Moondon…. » - (  l’homme libre de Mondan ), ( ce qui tente à prouver, que Mondan était déjà occupé et la terre exploitée à cette époque ), soit le vassal du seigneur de La Suze, et sous-vassal de celui de Château-du-Loir. Ce fief de La Suze est placé à l’extrême limite septentrionale de la baronnie* de Château-du-Loir. Détail, qui définit néanmoins, qui dépend de qui, dépend de quoi.


* - Baron, signifie : homme libre.























Document collection privée.


Si la documentation est indigente, elle n’est pas pour autant inexistante. Selon le Cartulaire de Redon, d‘actes des Archives diocésaines de Rennes, et à la lueur de l’analyse de ces documents, comme nous l’avons écrit précédemment ( p.193 ), le duché de Bretagne se trouvait en face Mondan, sur l’autre rive. Le pont féodal de La Suze,  était le  premier ouvrage de franchissement de la grande rivière, en aval et après celui du  Mans. Il devient évident le roi de France, avait un  indispensable besoins d’hommes dévoués, de talents, en ces points névralgiques.

Plusieurs actes « parchemins originaux de 951 et 970», nous informent que le comte du Maine est Hugue II, nous y décelons, l’élaboration d’une nouvelle forme de société : la féodalité. Il apparaît, que les inféodations de l’an mil, soient une simple officialisation d’une installation existante, et d’une répartition des terres bien établie.

On peut donc considérer, que les premiers seigneurs de Mondan furent les possesseurs des alleux francs, c’est à-dire des petites parcelles de terre défrichées, aux meilleurs endroits de la gastine environnante, abandonnées par leurs propriétaires aux cours des périodes troublées du siècle précédent, ou libérées par le décès et la succession du titulaire. Un autre point apparaît clairement, la petite communauté rurale voisine, installée, vivant familialement sur le terroir guécélardais proche, s’est trouvé dans l’obligation de ce placer sous la protection du puissant seigneur de Château-du-Loir, de la très influente et très respectée abbaye de Saint Mesmin-de-Micy prés d’Orléans, via le Prieuré Saint Pierre-de-Parigné, et plus particulièrement du seigneur de Mondan, vassal de l’un et de l’autre, pour faire face aux différentes situations, et nombreuses difficultés de cette époque.  




























Cartulaire de Marmoutier du XIème siècle - Document collection privée.


En 1076, ayant échoué pour la seconde fois en douze ans dans le siège de Dol, Guillaume le Conquérant se retire dans ses terres normandes, les Angevins alliés aux forces du roi de France levées en Poitou, sous l’égide Ralph de Gaël, fils de Ralph l’Ecuyer en profite pour attaquer le château de La Flèche, dont le seigneur Jean de La Flèche était un fidèle partisan du duc-roi dans le Maine. Jean en dépit d’une disproportion importante des forces réussit à les contenir, jusqu’à l’arrivée des troupes de l’avant-garde Normande conduite par Guillaume en personne.

Dans la Chronique des ducs de Normandie on note la présence d’un Rainaldus de Suza, d’un Godfridus de Moudon, écuyer. Cette fois les forces coalisées Angevines, Bretonnes et Royales furent obligées de se retirer dans une désastreuse retraite. Le comte d’Anjou, Foulque le Réchin, fut blessé dans ce meurtrier engagement .

Vers 1145, Guillaume, évêque du  Mans, ratifie la restitution par Roscelin de Mondan «  Roscinus de Mondoun », des prémices que le dit Roscelin avait usurpé à la paroisse de Téloché.


Dans une restitution, datée de 1165, il est question de dominus Roscelin de Moundon…….seigneur, vraisemblablement fils du précédent, concernant des prémices usurpés à Guichard, curé de Téloché. Il semblerait que le seigneur de Mondan soit en possession de biens fonciers dans cette paroisse de Téloché.

Quand Philippe Auguste en 1180, monte sur le trône de France, un Roscelin est seigneur de Mondan. Depuis 1151, la seigneurie de Mondan, et le terroir du Gué Seelard se trouvent placés dans le royaume d’Angleterre, en effet Henri II, conte d’Anjou, du Maine et de Touraine, roi d’Angleterre, est l’arrière petit-fils de Guillaume le Conquérant.

Le novembre 1216, lettre de la Court Officiale du Mans, concernant un différend entre  Guarin, Abbé de La Couture, d’un côté et Elynando de Mondoun de l’autre, concernant les prémices et le fief de la paroisse de Téloché «  ..….Guarino en la parroisse de Teylocheio…. ». L’accord interviendra la veille de la Saint André, l’an de grâce mil CC XVI, meNse de novembre.

Dans une lettre « Officialis Cenomanensis », datée d’ « ….apvril 1239... », concernant l’appropriation de la dîme de « …Sancto-Rigomero » - Saint-Rigomer, Geoffroy Sauve-Grain, soldat défunt, percevait une dîme de 20 livres tournois du chapitre du Mans pour la paroisse de Saint-Rigomer inféodée au fief de Guillaume de Rouperrou également soldat. Après la mort Geoffroy, Guillaume de Mondaon lui-même soldat, a épousé Agathe, fille de Geoffroy, qui lui a donné des enfants. À la mort d’Agathe, Guillaume a exercé la tutelle et a  renoncé à la dîme…..

La même année, ….Dominus Guillelmus de Mondaon….accompagné de Dominus Hubertus de Belin…Dominus Raginaldus de Bufa….Dominus Huguetus de Sancto Benedict ( Saint-Benoîst ) font hommage à  Geoffroy de Châteaudun comme vassaux de la châtellenie de La Suze. Au XIIIème siècle, le signe distinctif d’un titulaire d’une terre se manifeste par le terme « Dominus », qui se traduit en français par « Messire »dans le même temps le seigneur transforme son lieu d’habitation en une demeure plus soignée que les autres.

En septembre 1250,« ….Hugo Soriau….. » - Hugues Sorel, homme lige fait hommage pour une terre dans le Bourray, inféodée à Oysen - Oizé. Dans un autre document de la même année, et de la même source on retrouve Hugonis Sorio, militis - militaire ayant fait hommage à Clémence des Roches, pour sa terre de Mondaon, comme vassal de la châtellenie de La Suze.



























Partie du Testament de Jehan Soreau, seigneur de Mondan, imprimé après avoir été paléographie - Document collection privée.


L’examen de documents aux Archives départementales de la Sarthe et de l’Orne , nous dévoile, au XIVème siècle, qu’un Hugues dit Sorel, écuyer, était seigneur de Mondaan et de Saint Germain-la-Coudre, il avait passé son testament en présence du vicomte de Beaumont et du doyen de Fresnay, le vendredi avant la translation de Saint-Martin 1323 «  …… lègue 5 sous tournois de rente sur ses   cens aux cures de 
« Saint Germain-la-Coudre, Filllé et Guécélard, et 2 sous tournois de rente aux fabriques desdits 
« lieux…. », il donnait à Robert, son fils bâtard «…la grande maison acquise de defunct Renaud de
« Lescuier dans le bourg du Gessellard, avec la terre qu’il a de même acquise dudit défunct et de 
« Alésia de Guescelard, et qui est située près de la léproserie dudit lieu…….. ».  Il choisit pour ses exécuteurs testamentaires Guillaume, seigneur du Breil ; Huet, seigneur de Buffes ; Jehan Sorel, son frère, écuyer, et Hugues Sorel, prêtre, curé de Commerveil. La lecture de cette pièce très détaillée, fait apparaître une très forte méfiance de Hugues Sorel, à l’encontre de son fils Jean, et prend de ce fait toutes les dispositions nécessaires.

La famille Sorel, d’origine chevaleresque, semble s’être éteinte à la fin XVème siècle, avec Guillaume Soreau ( Sorel, selon certains textes ), écuyer, seigneur du Gravier, paroisse d’Assé-le-Riboul.

En 1342, l’aveu rendu par Jean Prel ( probablement Jean Sorel, fils du précédent, document raturé ), seigneur de Mondan, pour le fief du Guesselart, relevant du Château-du-Loir. Dans un autre acte daté du 1er mars 1371, Jean Soreau ( vraisemblablement le même que le précité ), seigneur d’Huloup, et peut-être de Mondan, fait une baillée à Agnès La Sorelle de 10 sous sur les bois et landes de Buffe.

Original parchemin - A.d.P. - XXXV, 1371, 1er mars, Le Mans
« Sachent touz que comme Jehan Soreau, seigneur d’Huloup, eust baillé  et ottroié japiéça à Agnès 
« La Sorelle, parroissienne de Parigné-le-Pollin, et à ses hoirs, à touzjourmes, pour vint et quatre 
« soubz tournoiz monnaie courante de rente, touz boys et terres et landes qu’il a sis entre les terres de 
« Buffe, d’une part, et les terres de Ramaugers, et  d’autre part, et les chouses de Mondan et le 
« chemin alant de Guesseilart à Saint Oain-en-Belin, à paiera la Toussaint chacun ladite rente, o 
« condition que toutefois que ladite Agnès paierait audit Jeahan douze livres tournoiz, monnaie 
« courante par une fois ou par plusieurs, il cherroit ladite rente à la value.
« En notre court, en droit establi ledit Jehan Soreau recogneur et confessa lesdites chouses estre 
« vraies, et que, par vertu de ladite condiction, ladite, ladite Agnès a…….retroict dudit Jehan 
« quatorze soubz tournois, monnaie courante de ladite rente, et que pour ycellui rectroit ladite  Agnès 
« et ses hoirs et ceulz qui aront cause de le des quatorze soubz tournois de ladite rente dessusdite.

« Ce fut donné et jugé à tenir……par le jugement de notre court du Mans, le lundi après Oculi mei, 
« premier jour de mars, de l’an de grâce mil IIIc LXXI ».*

















Haut d'un acte de 1397 - On notera la stylisation de l'écriture - Document de la Bibliothèque Nationale de France à Paris.

Original parchemin - A.d.P. - XCVI - 1460, 13 mars,
« En notre court de Beaumont-le-Vicomte………Loys Le Texier et Andrée,  sa femme, parroissien de 
« Vivoingn, confesse avoir vendu et vendent à noble homme Guillaume Soreau, essuyer, seigneur du 
« Gravier et  (….illisible….) une pièce de terre nommée le cloux de la Loge, joignant d’un cousté et 
« d’un bout au chemin de Serrant, d’autre cousté aux Plesses de Sion, et d’autrebout au chemin de 
« La Susse….. ».*

* documents paléographiés;























Document collection privée.


Le 5 août 1392, Huet  de Buffe, seigneur de Mondan, et Jean de Vernie, seigneur de Foulletourte, son ami, tous deux écuyers de la compagnie de Jean de Tucé, du Lude, confondus dans la foule des écuyers de l’armée royale, accompagnaient le roi de France Charles VI. L’un et l’autre se trouvaient pratiquement sur leurs terres, lorsque le monarque fut frappé d’un accès de démence dans la lande du Grand Bouray, sur le chemin du Mans à La Flèche, au pied du bourg  de Parigné-le-Polin. Comme seigneur de Foulletourte, Jean de Vernie* avait  le grand honneur et le devoir « ….de chaucier l’esperon du pié destre du comte du Mayne, quant il était en son païs et qu’il montait à cheval…… » - ( Archives Nationales - P.1334/1, folio 84 verso )

* Les de Vernie possédaient certains droits et privilèges sur les bois de la forêt de Long Aulnay - ( Archives Nationale , JJ 268, folio 40 verso ).


Verso  III L de la Chronique royale de Jean Froissard contant l’événement - Document de la Bibliothèque Nationale de France à Paris.

Jean de Vernie ne devait pas ce  jour là, avoir l’occasion de remplir cet office auprès du comte du Maine qui était alors le jeune comte Louis II d’Anjou, cousin du roi Charles VI.



Recueil d'actes de 1330 à 1383 - Document de la Bibliothèque Nationale de France à Paris.


Aveu du 16 mars 1407, à Château-du-Loir, par Jaquet de Buffes, seigneur de Mondan, pour son four à ban de Guésellart - ( Archives Nationales - P.344/1, cote 1169 ).

Original parchemin - sceau perdu - A.d.P. - LXXXII  daté de 1455, 3 septembre,
« En la Cour du Mans, acte d’échange entre Martin de Saint-Benoit,  escuyer, et Roberte de Moiré, 
« concernant le domaine du Plessis, en la paroisse de Parigné-le-Poslin et certaines vignes..….ce fut 
« donné…..le IIIe jour, l’an mil IIIIc et cinq, présens ad ce Guillaume de Jupilles, Guillaume Soreau, 
« esculines, Denis Bouricher, Guillaume Huvé et d’autres…. ».*

Original parchemin - A.d.P. - LXXXV - 1456 , 11 mars
« Après avoir retiré les lieux, terres et seigneuries de Syon, Bercegay et de Bousse, sis és parroisse de 
« Cerens et dee Rouësé des mains de Robert de Villiers, qui les avait en gage, dame Roberte de Moyre 
« les cède en avancement d’hoirie Regné Chouenneau, essuyer, en présence de Guillaume Soreau, 
« escuyer, Jehan du Beuf et autres….. ».*

* nous avons en archives ce document paléographié

* Le four à ban, était la propriété du seigneur de l’endroit, sur lequel il levait un péage, et que les habitants avaient obligation d’utiliser. L’abondance de l’argile dans le sous-sol, permettait la construction d’un four à pain, cette argile étant utilisé comme terre réfractaire. 

Dans l’État de la comparution des Nobles du Maine au Mans, daté du 8 octobre 1508 ; le Procès verbal inséré dans les Coutumes du Maine, étaient présents,

Guy de Laval - Pierre de Rohan, Maréchal de France, baron de Château-du-Loir - et 49 nobles qui exerçaient des droits de justice, dont :

- Jean d’Averton, seigneur de Belin et d’Averton,
- Pierre de Champagne, seigneur de Champagne, de Vallon, de Marigné, de Louplande et de La Suze,
Jean de Villiers, seigneur de Mondan,
…………..

Jean de Villiers, seigneur de Mondan, épousa Guyonne de Thouars, fille de Guillaume de Thouars, écuyer, seigneur de Thouars et de Guillemette du Bouchet, de cette union sont nés :

- Guillaume qui suit, et une fille ? née en 1548.

Guillaume de Villiers, seigneur de Mondan, épousa Françoise de Paumart, un fils Jacques au moins  est né de ce mariage.

Jacques de Villiers, épousa Foy de Montigny, dame de la Bouesche, fille de François de Montigny, seigneur de la Bouesche et de Madeleine du Fiez, ils eurent une fille Louise qui suit,

Suivant un acte du Cartulaire de Château-du-Loir, nouvel aveu daté du 6 mars 1507 de Jacques de Buffes, seigneur de Mondan « ……pour le four à ban* du Petit-Guescellard…… ».

Dans l’Etat de la comparution des Nobles du Maine au Mans, daté du 8 octobre 1508 ;

Louise de Villiers, dame du Fresne paroisse de Authon ( 41 ), dans le Perche, du Plessis Godeheust, du Luisant, de l’Aître de Lanneau, de Clairmarchais, de La Guyerie et de l’Abit, morte à Authon le 15 juin 1632 - mariée à Jehan de Launay, seigneur de l’Onglée ( 53 ), chevalier de l’Ordre du Roy, fils de Nicolas de L’Aulnay ( orthographié Launay ), seigneur de l’Onglée , père de Renée de Bouillé. Cette dernière terre hérita de la terre du Hermet en Mézanger ( 53 ).

Cette famille portait «  d’or l’aune arrachée de sinople, accosté de aiglettes affrontées de salle » .

Acte daté de 1509, 24 janvier, procès entre Guillaume de Villiers, seigneur de Mondan, « …..appelant du 
« Juge du Mayne…..et maistre Guillaume Fallaize, chanoine du Mans et  austres…. ».



Acte papier, 4 feuillets daté de 1590 - Document Bibliothèque Nationale de France à Paris.


1553, 10 décembre, opposition par noble homme Jacques de Villiers, « ……signère de  Moundan et du 
« Jarriay, de La Prieullerye, du Hallier, du Bordaige de Guesselart et le moullin dep deppendant  de 
« Moundan….situez sur le freu du Bourray entre Foulletourte et Guesselart, parroisse de Fillé et 
« Guesselart….. » -   ( document Archives Nationales - Paris  ).

Louise de Villiers, morte en 1632, épousa en 1573, Jehan de Launay (  orthographié dans de nombreux actes L’Aulnays ), mort en 1594fils de Pierre de Launay, seigneur de Mondan à Guécélard, et de l’Onglée à Souligné-Flacé , chevalier de l’Ordre du Roy, petit-fils de Nicolas de L’Aulnay, seigneur de l’Onglée , père de Renée de Bouillé. Cette dernière terre hérita de la terre du Hermet en Mézanger ( 53 ).

Louise de Villiers devint par l’héritage de Jacqueline de Montigny, dame du Fresne, du Plessis Godeheust, du Luisant, de l’Aître, de Lanneau, de Clairmarchais, de La Guyeried et de l’Abit, morte à Authon dans le Perche le 15 juin 1632

Cette famille portait «  d’or l’aune arrachée de sinople, accosté de aiglettes «  affrontées de salle »

De leur union sont nés,

- Marie, qui épousa en 1594, Pierre Dubois,

- Foy, qui épousa Jacques du Fresne,

- Pierre, seigneur du Frsene et du Plessis-Godahoust, mort avant 1633, épouse Anne Besnard, dame d’Hermet

- Nicolas, seigneur de la  Chèze et de Mondan, épouse en 1646 Marie Chardon

Le 26 juillet 1574,  saisie par le procureur du roi à Château-du-Loir du fief et de la seigneurie de Mondan, sur « …..haut et puissant seigneur Jean de Launay, chevalier de l’ordre du roi…. ».

Foi et hommage en date du 28 mars 1575, à Château-du-Loir, par Jean de Launay, pour son fief de Mondan.

Un acte du 3 janvier 1622, qualifie messire Nicolas de Launay, comme seigneur de Mondan.

Déclaration rendue le 11 août 1643, par Denis Mieuzet, avocat au Mans pour son bordage de Gueceslard à Sébastien de Broc, seigneur des Perrais.

Sébastien de Broc *, second  fils de Mathurin de Broc et de Louise de Lavardin désigné par son père comme son héritier principal après l’exhérédation de François, son fils aîné.

Il devint  seigneur des Perrais, de Mondan, du Grand fief de Vaas, de Grillemont, de La Chappelière, de Bœuf-Renard, de Pierre-Pont, de Terre-Girard, du Bois-Tancé, de Beaumont en Oizé et vicomte de Foulletourte. Dans certains actes de 1610 à 1613, il est appelé «  seigneur de Broc », de Lizardière, des Perrais, et qualifié à partir de 1610 au moins de « Chevalier de l’Ordre du Roi et gentilhomme ordinaire de sa chambre ». Parmi les aveux qu’il reçut on peut citer ceux de Joachim Ferrecoq, propriétaire de La Sauvagère, à Cérans, le 20 juin 1613 ; de Jean Guyon, marchand demeurant à La Suze, sieur de La Petite Sourderie, à Saint Georges-sur-Erve ( Mayenne ), le  15 octobre 1613 ; et celui de Jacques Éveillard, écuyer, demeurant à Nogent-le-Bernard, propriétaire de La Sauvagère à  Cérans, le 25 août 1643.

* BROC ( de), famille d'ancienne chevalerie de la province d'Anjou.

Procès verbal inséré dans les Coutumes du Maine, étaient présents,
- Guy de Laval - Pierre de Rohan, Maréchal de France, baron de Château-du-Loir - et 49 nobles qui exerçaient des droits de justice,

- Jean d’Averton, seigneur de Belin et d’Averton, Pierre de Champagne, seigneur de Champagne, de Vallon, de Marigné, de Louplande et de La Suze, Jean de Villiers, seigneur de Mondan,
…………..


Recueil d’actes de 1552 à 1672, 102 feuillets en mauvais état - Documents photos collection privée.


Le 24 mars 1666, Pierre III de Broc, étant au Mans, logé à l’hostellerie du Dauphin, vendit « ….la 
« métairie, fief et seigneurie de Montaupin-Jacquette, parroisse d‘Oizé, pour 1000 livres à François 
« Duval, sieur du Mesnil,  bourgeois au Mans, demeurant parroisse de La Coulture.le même jour, 
« il céda pour 4000 livres tournois, à maistre Anthoine Bondonnet, sieur de Parence, advocat au 
« siège du présidial du Mans, demeurant parroisse de La Coulture, la somme de 200 livres tournois 
« de rente à prendre sur tous ses biens, particulièrement sur la terre de Mondan, sittuée en la 
« parroisse de Fillé-Guéceslard…… ». Les embarras financiers  de Pierre de Broc, criblé de dettes se sont poursuivis jusqu’en 1720.

En date du 10 avril 1684, « ……dame Elizabeth Prud’hommeau, veuve de Michel de Brocq, mère et 
« garde noble de messire Léonord de Brocq, son fils aîsné, seigneur de Mondan ».Léonord-Armand de Broc est qualifié comte de Broc et malgré l’aliénation de cette terre, seigneur de Mondan.

Léonord-Armand de Broc, épousa par contrat le 1er mai 1698, haute et puissante dame Suzanne de Nargonne, veuve en premières noces de Jean-Baptiste des Vaux, marquis de Lavaré, tué à la bataille de Hoshstett. Suzanne de Nargonne eut pour son douaire, 1500 livres de rente, la jouissance sa vie durant des terres et seigneurie de Mondan et de Roche-Tabary, et comme habitation le château de Mondan.


















Sur cette carte de la Généralité de Tours de 1645, re présentant notre proche région, on remarque l’embranchement de la petite route « de Vion au Mans » que nous avons précédemment  décrite comme «  Piste du silex » - Document Bibliothèque Nationale de France à Paris.



La dynastie des de Broc…….


- Govin, sire DE BROC, vivait en 1069. A cette époque il possédait la cour de Broc, près le Lude.

- Lioter ou Lister DE BROC vivait en 1100 ; il fit bâtir le château de Broc, près le Lude, qu'il nomma Lisardière.

- Henri DE BROC, chevalier, seigneur de Broc-Lisardière, vivait en 1185.

- Pierre DE BROC passa en Angleterre avec Henri II, comte d'Anjou, surnommé
      Plantagenet, et y fit la tige des ducs de Broc, en 1186.

- Amaury DE BROC fit le voyage d'outre-mer avec Richard-Cœur-de-Lion, roi d'Angleterre, en 1190.

- Geoffroi DE BROC, mort au château de Broc-Lisardière en 1199.

- Herbert DE BROC vivait en 1213.

- Pierre DE BROC, seigneur de Broc-Lisardière, épousa Marguerite de Thierne, damé du Buisset, en 1273.

- Guillaume DE BROC vivait en 1302

- Pierre DE BROC, chevalier, seigneur de Broc-Lisardière, sénéchal de Nîmes et de Beaucaire, gouverneur de Lille en Flandre en 1313 ; avait épousé en premières noces Alix de Mathefelon, et en secondes noces Jacqueline de Roye, en Picardie.

- Thibaut DE BROC, seigneur de Broc-Lisardière, épousa en 1365 demoiselle Simonne de Nesle.

- Beaudoin DE BROC, seigneur de Broc-Lisardière, épousa en 1395 demoiselle Marie Grenette, dame de Lespinais, et en secondes noces Jeanne de Tiercelin, de la maison de la Roche-du-Maine

- Pierre DE BROC, seigneur de Broc-Lisardière, en 1435 épousa demoiselle Fouquette de Rougebec. Elle était héritière d'une très ancienne maison.

- René DE BROC était frère aîné de Jean de Broc, auteur de la branche de la ville de Fauvier

- René DE BROC, seigneur de Broc-Lisardière, épousa demoiselle Marie de Saint-Benoist en 1449 ; elle apporta en dot la vicomté de Foulletourte et le château des Perrais.

- Girard DE BROC, seigneur de Broc-Lisardière-lès-Pairai, épousa demoiselle Isabeau du Bouchet ; il vivait en 1490.

- Julien DE BROC, seigneur de Broc-Lisardière-lès-Pairai, épousa en 1520 demoiselle Jeanne de Vandosmoys.

- Mathurin de Broc, seigneur de Broc-Lisardière-lès-Pairai et Mars-la-Jaille, etc., chevalier de l'ordre du Roi, gentilhomme de sa chambre, épousa en 1566 demoiselle Louise de Lavardin.

- Sébastien DE BROC, seigneur des Perrais, de Mondan, du Grand fief de Vaas, de Grillemont, de La Chappelière, de Bœuf-Renard, de Pierre-Pont, de Terre-Girard, du Bois-Tancé, de Beaumont en Oizé et vicomte de Foulletourte.

- François DE BROC, seigneur de Broc-Lisardière-lès-Pairai et Mars-la-Jaille, etc., chevalier de l'ordre du Roi, gentilhomme de sa chambre, épousa en 1596 demoiselle Françoise de Montmorency. Jacques de Broc, fils de François de Broc et frère de Pierre de Broc, était évêque d'Auxerre.

- Pierre de Broc, seigneur de Broc-Lisardière-lès-Pairai, etc., épousa au château du Louvre, en présence de Marie de Médicis et d'Anne d'Autriche, en 1624, demoiselle Marguerite de Bourdeille, fille d'honneur de la reine.

- Michel-Claude DE BROC, seigneur de Broc-Lisardière-lès-Pairai, épousa en 1666 Elisabeth Prudhommeau, laquelle eut, après le décès de son mari, la terre de Broc-Lisardière en remploi, et la vendit. Depuis 1069 jusqu'en 1666, c'est-à-dire pendant cinq-cent-quatre-vingt-dix-sept ans, la terre de Broc-Lisardière est restée dans la maison de Broc.

- Léonore DE BROC, colonel d'un régiment de son nom, fut tué à la bataille d Hoscktett en 1704 ; il avait épousé la veuve du seigneur de Levarré.

- Michel DE BROC, frère de Léonore, seigneur des Pairai, etc., capitaine dans le régiment de la Reine, chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, épousa en 1701 demoiselle Armande Richer.

- Michel-Armand DE BROC, seigneur des Pairai, etc., épousa en 1732 demoiselle Jeanne-Jacqueline de Dominique dont il n'eut point d'enfants. Il fut capitaine au régiment du Roi, colonel du régiment d'Aunis, ensuite colonel du régiment de Bourbon ; brigadier des armées du roi, commandant en second en Bretagne, maréchal de camp, commandant en chef en Alsace, commandeur de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, Il mourût en 1775, après avoir fait rebâtir et embellir le château des Perrais.

- Charles-Eléonore de Broc, son frère, épousa, le 16 janvier 1746, demoiselle Madeleine-Gabrielle de Menon-de-Turbilly. Il servit d'abord dans le régiment du Roi, fut fait capitaine dans celui d'Orléans, eut ensuite une compagnie dans, le régiment de la Reine, cavalerie, qu'il obtint de faire passer à Charles-Michel de Broc, son fils, et se retira du service, chevalier de l'ordre royal-et militaire de Saint-Louis, avec le grade de lieutenant-colonel.

- Charles-Michel DE BROC, seigneur des Perrais, etc., chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, épousa demoiselle Emilie de Bongars, fut lieutenant-colonel du régiment de Royal-Champagne.

- Charles-Gabriel DE BROC, a épousé demoiselle Anne Chevalier. Il a trois fils : l'aîné nommé Charles-Léon le second Fernand, le troisième Gonsalve.

Il n’y a que deux branches de la Maison de Broc :

Il n’y a que deux branches de la Maison de Broc :

- celle qui possède la terre des Perrais, entre Le Mans et La Flèche,

- et celle qui possède la terre de La Ville-au Fourrier, près de Baugé ; cette seconde branche a aussi trois garçons

Ces deux branches de la maison de Broc portaient les titres de marquis, comte et vicomte.

La maison de Broc a eu un chevalier de Malte qui a rendu des services distingués à l'ordre, en armant à ses frais une galère, ainsi qu'il est cité dans l'Histoire de Malte, par l'abbé de Vertot ; il est également mentionné dans l'Histoire d'Angleterre, à l'occasion de Thomas Bequet, archevêque de Cantorbery, lequel de Broc avait fait une fondation expiatoire au Mans.

- Armes : « De sable, à la bande fuselée d'argent »,




Messire Sébastien de Broc fut le premier membre de sa famille qui habita en permanence le château des Perrais. Aussi, désira-t-il établir solidement sa situation dans le pays en acquérant pour 45 000 livres, le 9 avril  1617, l’importante châtellenie de  Foulletourte, de

« …..noble homme Claude Bouthillier, essuier, sieur de Foulletourte, conseiller du  Roy en sa cour de 
« Parlement et ès requêtes du Pallais…… ».

Comme il lui fallait des fonds pour cet achat, il vendit par acte daté du 8 avril 1617, devant les notaires du Châtelet à Paris, à François d’Averton, chevalier de l’ordre du roi, capitaine de 50 hommes d’armes et de ses ordonnances, seigneur de Belin, du bourg d’Averton et d’Orthe ( Mayenne ), mari de Catherine Thomassin, les fiefs de Pierre-Pont et de Terre-Girard, et le 1er mai de cette même année, les fiefs de Bœuf-Renard, de La Vairie, de La Chappelière et de Bois-Tancé à François Guibert, escuyer, sieur de La Tabourie à Saint Aignan-de-Couptrain ( Mayenne ).


























Estampe du XVIIIème siècle du Château des Perrais - Document de la famille de Broc.


Le nouveau seigneur s’intitula dès lors :

« ……seigneur de la chastellenye, fief et seigneurie de Foulletourte et des  Perraiz, seigneur suzerain 
« et haut justicier és paroisses de Sérans et Parigné-le-Pollin, à cause de sa chastellenye de 
« Foulletourte ».

La châtellenie de Foulletourte, qui relevait du roi à cause de son château du Mans, possédait le droit de haute, moyenne et basse justice.

En 1620, le 2 février, Sébastien de Broc, à cause des bons services rendus à la couronne obtint du roi lui-même, la charge de capitaine des chasses royales dans les forêts du pays et du comté du Maine.

Original parchemin - A.d.P. - CLXXII - 1620, 2 février, Paris
« Aujourd’huy XXVIIe……, deuz février M VIc vingt, le roy estant à Paris désirant gratiffier et 
« favorablement traicter le seigneur de Broc, gentilhomme ordinaire de sa chambre, en considération 
« de ses services, et luy donner occasion et moyen de les continuer selon son affection et fidellité 
« acoustumée. Sa majesté lui accordé et fait don de l’est et charge de cappitaine des chasses de ses 
« forestz du païs et comté du Mayne, bois et buissons qui en dépendent, avec pouvoir de l’exercer et 
« en jouir tout ainsi qu’a cy-devant fait le seigneur de La Coudre de Mazé, dernier pocesseur de la 
« dicte charge à présent vacquante par son trespas, mayant à ceste fin sa dicte Majesté commandé 
« luy en expédier les provisions nécessaires en vertu du présent brevet signé de sa main et contesigné 
« par moy conseiller en son conseil ‘estat et secrétaire de ses commandements et finances ».

               contre signature  ( Brulart )           signature du roi( Louis )

C’était le prélude d’une plus grande faveur : l’érection, par lettres datées de Fontainebleau de juillet 1635, de la châtellenie de Foulletourte en vicomté, avec concession d’un marché le mardi de chaque semaine et de deux foires par an, la première le 16 août, et la seconde le jour de la Sainte Catherine. Par acte du 9 avril 1617, Sébastien de Broc officialisé son titre de seigneur de  Mondan, et suzerain du Petit-Guessellard.


En dehors de la châtellenie de Foulletourte, Sébastien de Broc, acquit encore, le  5 janvier 1629, de Louis Clinchamp et de sa femme Françoise du Bouchet, la terre de La Roche-Tabari à Bernay, et le 14 juin  1644, d’ Adam Deschamps, écuyer, conseiller du roi et lieutenant à la sénéchaussée du Miane,  le lieu du Grand-Livernois et le fief de Trélazé à Cérans.

Le 12 février 1657, le seigneur des Perrais, parvenu à l’extrême veillesse, obtint du roi Louis XIV, l’autorisation de chasse

« …….à l’arquebuse sur toute sorte de gibier non défendu par les ordonnances dans la forest du 
«  Bruon et les landes du Bourré, sictuées proche sa meson……. ».

Sébastien de Broc contracta trois unions, avec :

Marie Le Bigot, première femme, qui était la fille  de Louis Le Bigot, écuyer, seigneur de Gastines et de La Salle, conseiller du roi, maître ordinaire en sa chambre des comptes, et demoiselle Renée Foulon. Elle fit son testament le 31 décembre 1621, elle mourut peu à près laissant un fils du nom de Pierre, âgé de 15 mois.

Aimée de Sallart, dame de Fromont, seconde épouse de Sébastien de Broc, qui  l’épousa par contrat daté du 1er avril 1623. Elle était la fille de défunt, François de Sallart, vivant chevalier, seigneur de Bourrons ( en Gâtinais ), et de dame Diane Clausse. Aimée de Sallart décéda avant le 23 février 1650.

Marie-Madeleine de Broc, petite nièce et troisième femme de Sébastien de Broc. Elle était née du mariage de Michel de Broc, chevalier, baron d’Échemiré et de Marie-Madeleine du Chesne. Le 3octobre 1654, date de son mariage avec son grand oncle, elle avait à peine 25 ans, ses parents s’étant unis par cotrat le 22 février 1628.

Le 12 janvier 1655, Sébastien de  Broc fit son testament, qu’il confirma le 31 mai 1658. Il mourut le 13 novembre 1662 à l’âge d’au moins 86 ans.

Pierre de Broc, chevalier, fils unique de Sébastien de Broc et de Marie Le Bigot, naquit vers 1620. D’abord enseigne d’une compagnie au régiment des Gardes du roi, il acheta , le 6 février 645, pour 42 000 livres tournois, la charge de lieutenant au régiment des Gardes Françaises. Il mourut sans alliance, le 10 septembre 1646, après une longue maladie. Avec lui s’éteignait la postérité mâle de Sébastien de Broc, premier vicomte de Foulletourte, seigneur de Mondan, suzerain du Petit Guessellard.

Marie-Madeleine garda la jouissance de plusieurs terres de son défunt mari, et des Perrais en particulier, où elle continua d’habiter. Selon les registres paroissiaux de Vernantes, A.D.49 ( Archives départementales 49 ), elle épousa le 5 septembre 1663, Charles de Maillé, chevalier, marquis de La Tour-Landry et de Jalesnes, de qui elle eut plusieurs enfants : sept selon  de Saint Allais ( Nobiliaire Universel de France -t.IX, p.460 ). Charles de Maillé mourut en 1701, et fut inhumé le 28 septembre, dans l’église de Parigné-le-Polin . Marie-Madeleine fit son testament le 20 septembre 1705 aux Perrais, elle mourut le 30 janvier 1730, à une heure de l’après-midi, le lendemain elle reposait auprès de ses deux époux dans ladite église ( Registres paroissiaux de Parigné-le-Polin ). Charles et Marie-Madeleine ne furent jamais seigneurs de Mondan, ni suzerains du Petit Guessellard.
























Registre paroissial de Parigné-le-Polin pour les années 1705-1720 - Document des Archives départementales de la Sarthe.


Pierre III de Broc, fils aîné de Jacques de Broc, lui même fils aîné de François de Broc ( frère aîné de Sébastien de Broc ), chevalier de l‘ordre du roi, comte de Broc, seigneur de Lizadière, de Mondan et d’autres lieux, suzerain du Petit Guessellard, avait sa résidence ordinaire à La Lizardière, séjournait de temps en temps à Mondan.

Le comte de Broc, reçoit le 6 août 1645 une déclaration à cause de son fief de Mondan, par
« ….Maistre Franczois Hervé, prestre, curé de Nostre-Dame-du-Gué Ceslard. Dans un texte en date 
« du 25 juin 1664, on trouve  …..messire Pierre de Broc, seigneur de Mondan…… ».

Arrière petit-neveu de Sébastien de Broc, Pierre III de Broc avait épousé le 24 décembre 1655, demoiselle Élisabeth Testu, fille de Claude Testu, écuyer, sieur de Vaudésir, conseiller et maître d’hôtel du roi, trésorier général des finances à Tours, et de dame Marie de Chervis.

Le 24 mars 1666, Pierre III de Broc, étant au Mans, logé à l’hostellerie du Dauphin, vendit
« ….la métairie, fief et seigneurie de Montaupin-Jacquette, parroisse d‘Oizé, pour 1000 livres à 
« François Duval, sieur du Mesnil,  bourgeois au Mans, demeurant parroisse de La Coulture.le 
« même jour, il céda pour 4000 livres tournois, à maistre Anthoine Bondonnet, sieur de Parence, 
« advocat au siège du présidial du Mans, demeurant parroisse de La Coulture, la somme de 200 
« livres tournois de rente à prendre sur tous ses biens, particulièrement sur la terre de Mondan, 
« sittuée en la parroisse de Fillé-Guéceslard…… ».


























Gravement malade  Pierre III de Broc dut se rendre  à La Flèche, pour se faire soigner. Les soins furent inutiles, le comte mourut seul le 18 avril 1679. Sa femme l’avait abandonner pour  entrer en religion. Il ne laissait aucun enfant. Criblé de dettes, et ne pouvant jouir de l’héritage de son grand-oncle Sébastien, un document d’archives daté du 19  mars 1693, nous apprend que la part de Pierre III, dans la succession se montait à 100 000 livres. Les embarras financiers des de Broc se perpétuent jusqu’en 1720, et Jacques Richier, écuyer, seigneur de La Chevalerie et de Parigné-le-Polin, beau-père de Michel de Broc, s’est appliqué à rétablir la fortune des de Broc de la branche aînée.


Michel-Claude de Broc, chevalier, seigneur de La Fosse à La Chapelle-aux-Choux, second fils de Jacques de Broc et de Marguerite de Bourdeille, frère cadet de Pierre III, naquit le 11 juillet 1638, et fut présenté au baptême dans l’église de Broc ( Indre-et-Loire ), le 16 juillet 1639, par
« ….Hault et puissant seigneur, messire Michel de Broc, seigneur  d’Échemiré, capitaine d’une 
« compagnie de Chevau-légers en Oléron, cornette de la compagnie de Chevau-légers de 
« monseigneur le cardinal de Richelieu, et par haute et  puissant dame Claude de Coutances,  épouse 
« de hault et puissant seigneur Barthélemy de Bourdeille, comte de Mathias, capitaine d’une 
« compagnie de Chevau-légers »
- ( Registres paroissiaux de Broc  ).

Par contrat le 2 août, Michel-Claude de Broc épousa demoiselle Élisabeth Prud’hommeau, en l’église de Saint Vincent-du Lude le 13 août 1666, fille de noble Antoine Prud’hommeau, seigneur de Darron, et de demoiselle Renée Fautras, tous demeurant au Lude. Élisabeth reçut en dot la somme de 20 000livres, garantie sur « ……..les lieux du Verger et de La Bourgaudière, situez en la parroisse d’Aubigné……. ». Par acte du 6 mai 1667, passé devant René Dubois, notaire au Lude, les deux époux se firent don mutuel - ( Chérin - Preuves de Cour ).

Michel-Claude de Broc, demeurant au Lude décéda le 28 juin 1669, Élisabeth sa veuve, est garde noble de messire Léonor-Armand de Broc , son fils.

Par contrat passé le 7 mai 1694, devant L. Prud’homme et S. Cornilleau, notaires au Mans, Léonor-Armand de Broc acheta aux enfants de Thomas de Laval, baron de La Faigne, et de sa femme Louise de Vallée, la terre de Pescherai, située dans la paroisse du Breil. Elle appartenait depuis le XIVème siècle à la famille Le Vayer. Le 1er mai 1698, il épousa haute et puissante dame Suzanne de Nargonne, veuve en première noce Jean-Baptiste des Vaux, marquis de Levaré, ils n’eurent pas d’enfants. Léonor-Armand de Broc fut tué à  la tête  de son régiment le 15 août 1704, à la bataille de Hochstett, perdue par l’armée française qui comptait 60 000 hommes, il y eut 12 000 morts français et bavarois, et 16 000 prisonniers.

Le 6 décembre 1697, Élisabeth Prud’hommeau, demeurant à La Fosse, paroisse de La Chapelle-aux-Choux, logée au Mans, à l’hôtellerie où pendait pour enseigne le Soleil d’Or, paroisse de La Couture, et ayant procuration de son fils Léonor-Armand, comte de Broc, colonel d’un régiment d’infanterie dans l’armée du marquis d’Harcourt, emprunta à Marguerite Sevin, veuve de Roland Le Vayer de Boutigny, et à René-Roland Le Vayer de Boutigny, son fils, 8 000 livres pour 400 livres de rente constituée, qu’elle assigna sur les terres de La Fosse, de Mondan, du Petit Guessellard, et de Pescherai au Breil. Cet emprunt était fait pour rembourser une somme identique à Catherine d’Angennes, veuve de feu  Louis de La Trémoille, comte d’Olonne ( il était fils de Philippe de La Trémoille, marquis de Royan ) - (  Inventaire des minutes anciennes des notaires du Mans ).

Élisabeth Prud’hommeau mourut avant 1733, de son mariage avec Michel-Claude de Broc naquit : Léonor-Armand de Broc, Michel de Broc et Renée-Éléonore  de Broc, d’abord religieuse, puis   prieure du couvent de La Fontaine-Saint-Martin le 28 mars 1724, après la mort de Catherine de Rabodanges.

Elisabeth-Armande de Broc de Mondan, troisième fille , septième enfant  de Michel de Broc et de Armande-Renée Richer, son épouse, née au château de Pescherai, le 24 janvier 1713 et baptisée le lendemain. Ainsi, que deux de ses sœurs, Louise-Marie-Madeleine de Broc, née le 26 mars 1709, Renée-Armande de Broc de Pescherai, née le 8 juin 1711, furent religieuses au prieuré de La Fontaine Saint-Martin.

Michel-Armand, premier marquis de Broc, l’un des membres les plus illustres de sa famille, fils aîné de Michel de Broc et d’Armande-Renée Richer, fut baptisé en l’élise du Breil, le 4 décembre 1707. Il devint vicomte de Foulletourte, seigneur des Perrais et de Pescherai. Certains actes des Archives Nationales  le qualifient encore de seigneur de La Chevalerie, de Montaupin-Jaquette, de La Grande-Couture, des Rosiers, de Rouveau, des Grands-Prés, du Petit-Livernois, du Petit-Guéélard, châtealain de Millon Keinsjein en Alsace, seigneur de la paroisse de Cérans, de Parigné-le-Pôlin, d’Amné, de Brains et de Saint-Julien-en-Champagne.

Charles-Léonor de Broc, comte de Broc, quatrième fils de Michel de Broc et d’ Armande-Renée Richer, fut vicomte de Foulletourte, seigneur des Perrais, de Mondan, du Petit Guesselard, de La Fosse, de La Chevalerie, de Bresteau et des paroisses  de Parigné-le-Polin, de Cérans, de Lombron, de Beillé et de Saint-Célerin. Il naquit le 12 Juin 1723, et fut député suppléant, le 20 juillet 1789, et décéda le 8 mars 1803.

Il fut tenu sur les fonts baptismaux dans l’église de la Fontaine Saint-Martin, le 8 octobre de la même année, par l’évêque du Mans, Charles-Louis de Fouilllay, et par Renée-Éléonore de Broc, prieure de La Fontaine Sain-Martin;
- ( Registres paroissiaux de La Fontaine Saint-Martin ).

En 1740, Renée-Éléonore de Broc était encore prieure, et dame de Mondan. La réfection du logis de  Mondan, a été réalisé sur son  initiative - ( Archives de  la Sarthe - Insinuation  Ecclésiastiques - G.384, fol.56 verso ).





















Registre paroissial des années 1765 à 1770 ; pages 1766 - Document collection privée.


En 1740, Renée-Éléonore de Broc était encore prieure, et dame de Mondan. La réfection du logis de  Mondan, a été réalisé sur son  initiative - ( Archives de  la Sarthe - Insinuation  Ecclésiastiques - G.384, fol.56 verso ).

Comme son frère aîné il fit carrière dans l’armée, et devint  successivement lieutenant en second de la compagnie de Broc, au régiment d’infanterie du roi . Capitaine en 1745, au régiment d’Orléans-infanterie, puis capitaine de cavalerie dans le régiment de La Viefville, le 10 mars 1747, chevalier de l’Ordre de Saint-Louis le 7 septembre 1754, capitaine au régiment de cavalerie de Sainte-Aldegonde en 1757, puis dans celui de la Reine, enfin lieutenant-colonel de cavalerie le 16 octobre 1768. Charles-Léonor fit les campagnes en 1742 en Bohême, en Allemagne en 1743, de 1744, 1745 et 1746 en Flandre, participa aux batailles de Soye, au siège de Prague, à la bataille Dettingen, au siège de Ménin, d’Ypres, se conduisit héroïquement dans la prise du point fortifié de La Corne au siège de Tournay où il fut blessé en 1745, à nouveau blessé d’un  coup de fusil en 1746, à la bataille de Raucoux.

Le comte de Broc épousa dans l’église de Saint-Benoit au Mans, le 24 janvier 1746, le contrat avait été rédigé le 16, «  haute et puissante » damoiselle Magdeleine-Gabrielle-Renée de Menon, dames des terres et comté de Bresteau et des seigneuries de Beillé, de Lombron et de Saint-Célerin, fille de haut et puissant seigneur messire Françoys-Henry de Menon,  chevalier, comte de Turbilly et de Bresteau, seigneur de Chéronne et autres lieux, et de haute et puissante dame Magdeleine-Françoise de La Rivière, son épouse, vivants ses père et mère.

Léonor-Armand de Broc, qualifié  encore  de comte de Broc malgré l’aliénation de cette terre, seigneur de Mondan. de La Roche-Tabary ( Chartrier de Sourches - Inventaire du Marquisat ), fils aîné de Michel-Claude de Broc et d’Élisabeth Prdu’hommeau,  fut ondoyé le 16 mai 1667, baptisé solennellement dans l’église Saint-Vincent du Lude le 14 mai 1673. 

Suzanne de Nargonne était la cousine-germaine de Françoise de Nargonne, femme de Charles de Valois, duc d’Angoulême, fils naturel du roi Charles IX; Elle  eut pour son douaire ( revenu ), 1 500 livres de rente, la jouissance sa vie durant des terre et seigneuries de La Roche-Tabary et de Mondan, et comme habitation le château de Mondan - ( Cherin - Preuves de  Cour  ).

Michel de Broc, chevalier, comte de Broc, second fils de Michel-Claude de Broc, et d’Élisabeth Prud’hommeau, naquit vers 1669, et fut vicomte de Foulletourte, seigneur des Perrais, de Mondan, du Petit Guescelard, de La Fosse, de La Roche-Tabary, de Pescherai et d’autres lieux. 

Lieutenant de la compagnie colonelle du régiment d’infanterie  de la Reine, il participa activement aux campagnes sur le Rhin, en Allemagne, en Flandre, et fut maintenu dans sa noblesse par jugement de l’intendant en la généralité de Tours, le 28 octobre 1717. Il épousa à l’âge d’environ 35 ans, le 1er décembre 1705, dans l’église de Parigné-l’Évêque :

« …damoiselle Armande-Renée Richer, âgée d’environ 19 ans, fille de messire  Jacques Richer, 
« escuyer, baron du Breil, parroisse de Parigné, et de feue Armande Rebuffé, ses père et mère, en 
« présence de dame Élisabeth Prud’hommeau, mère dudit Michel, de dame Renée-Éléonore de Broc, 
« sa sœur, de messire Jacques de Broc, son oncle, du père de l’épousée et de nombreux autres…..... » - ( Registres paroissiaux de Parigné-l’Évêque ).

Michel de Broc mourut le 14 mars 1739, à l’âge d’environ 70 ans, il fut enterré le lendemain dans le chœur de l’église du Breil, par le curé de Thorigné, doyen rural de Montfort et du Breil . Armande-Renée Richer survécut à son mari, à qui elle avait donné :

Michel-Armand ; Guillaume-Félix, qui décéda avant son père ; Sébastien-Michel, clerc tonsuré ; Charles-Armand ; Louise-Marie-Madeleine religieuse au prieuré de La Fontaine-Saint-Martin, avant le 10 août 1729, puis prieure de 1745, jusqu’en 1782 au moins, Renée- Armande,  religieuse au même prieuré que sa sœur aînée.

Après la mort le 30 janvier 1713, de Marie-Madeleine, troisième femme de Sébastien de Broc, Michel chercha à rentrer en  possession des Perrais et de Foulletourte. Il voulut faire procéder à la vente desdites terres et autres immeubles qui avaient été saisies sur Pantéléon Ségouin, curateur après l’abandon fait par messire Claude Testu, chevalier, sieur de La Jarrie, qui avait acheté ces biens à Pierre, comte de Broc. À cette époque et depuis plusieurs années déjà Michel de Broc s’intitulait : comte de Broc, chevalier, seigneur de Pescherai, vicomte de Foulletourte et des Perrais, seigneur de Mondan, du Petit Guescelard et autres lieux.

En 1729, vers le mois de mai,  le comte de Broc adressa une supplique à monseigneur d’Angervilliers pour obtenir qu’on déchargea les habitants de Foulletourte, de Cérans et du Petit Guescelard du logement des troupes qui se rendaient d’Angers au Mans en empruntant le Grand chemin de Paris ( le Chemin Mansais ).

Élisabeth-Armande de Broc de Mondan, née au château de Pescherai, le 24 janvier 1713, et baptisée le lendemain. Elle eut pour parrain son frère aîné, Michel-Armand,comte de Broc, alors âgé de 6 ans, et pour marraine demoiselle  Élisabeth Le Moine, épouse de monseigneur Gendron, sieur de La Chauvelière, en la paroisse du Breil. Elle fut comme ses deux  autres sœurs, également religieuse au couvent de La Fontaine Saint-Martin - ( Parchemin original  CCCLV, 1720, 10 août ).

Michel-Armand de Broc, premier marquis de Broc, l’un des membres les plus illustres de sa famille, fils aîné de Michel de Broc, et d’Armande-Renée Richer, il fut baptisé dans l’église du Breil le 4 décembre 1707. Il devint vicomte de Foulletourte, seigneur des Perrais, de Pescherai, certains actes le qualifient  encore de seigneur de La Chevalerie, Montaupin-Jacquette, les Rosiers, de Rouveau, Les Grands Prés, Le Petit-Livernois, Le Petit Guescellard, châtelain de Millon en Alsace, seigneur des paroisses de Cérans, Parigné-le-Polin, d’Amné, de Brains, de Saint-Julien-en Champagne. Il était également seigneur de La Grande Couture :

Michel-Armand de Broc avait acquit la métairie de La Grande Couture avec le fief en dépendant, et le lieu du Bordage, situés en la paroisse de Cérans, de Marin Rottier de Madrelle et de sa femme L.-B. de Maridort, le 14 février 1767 - ( Inventaire des minutes anciennes des notaires du Mans - t.II, p.141 ).

Lieutenant au régiment d’infanterie du roi, affecté à la compagnie de Ligny, il s’illustra le 20 novembre 1724 au siège de Gerra d’Adda puis à celui de Pizzighitone, et du château de Milan, en 1733; Nommé capitaine, il participa victorieusement à l’attaque Colorno, aux batailles de Parme et de Guastalla dans la même campagne. En 1735, il se retrouve aux sièges  de Revéré, de Reggio et de Gonzaque. Le 20 février 1761, Michel-Armand de Broc reçut du roi Louis XV, le titre de Maréchal-de -camp, et le 1er novembre le commandement des côtes de Bretagne.

Le marquis de Broc conserva son commandement en Bretagne jusqu’en 1769.

Le 19 mai 1732, par contrat passé au «  grand parloir de l’abbaye royale d’Étival-en-Charnie », il épousa damoiselle Jeanne-Jacqueline de Duminique de Million, fille de haut et puissant seigneur Jacques-Ferdinand de Duminique, de son vivant baron de Duminique, et de dame Françoise de Villeguine, dame d’Henbach, son épouse.

Parmi les aveux rendus par Michel de Broc, nous avons sélectionné,

« ….pour raison de la terre, seigneurie et vicomté de Foulletourte, scituée  au Mayne, mouvant et 
« relevant du roy à cause de son comté du Mayne, au château et tour Ribendelle du Mans, et des fiefs 
« et seigneuries du « Peit-Livernois, de Cérans et du Petit-Guécélard, relevant de Château-du-Loir… ».

Le 23 octobre 1766, le roi Louis XVI, voulant témoigner à Michel-Armand, marquis de Broc, les marques de sa sympathie, lui octroya un brevet de,

« ….Conservateur de sa lande du Bourray…..marques de son affection…. ».

Michel-Armand de Broc, mourut sans enfant le 4 avril 1775, au château des Perrais. Jeanne-Jacqueline de Duminique survécut à son mari, elle décéda le 11 janvier 1777, au château de Einstein - ( Mémoires du  R.P. Nepveu de La Manouillère - t.I, p.217 ).

La comtesse de Broc mourut le 11 février 1783

« ……Madame la Comtesse de Broc, âgée d’environ soixante trois ans, est morte d’une fièvre   
« maligne et d’une fluxion de poitrine. Elle demeurait dans sa maison, place de l’Éperon au Mans,    
« et  été enterrée au grand cimetière…….) ».- Archives Mémoires, t.II,  p.58 .

Charles-Léonor, comte de Broc, prit part aux assemblées de la noblesse du Maine, pour l’élection de leurs députés aux États-Généraux de 1789. Furent désignés pour la représenter le marquis de Montesson, le chevalier de Hercé, le vidame de Vassé, le comte de Tessé et le marquis de Bailly de Fresnay. Le lundi, 20 juillet 1789, l’assemblée étendit leurs pouvoirs et nomma, cinq suppléants pour le cas d’indisponibilité : décès ou maladie, à savoir, le comte de Praslin, le comte de Broc, le marquis de Vernelles et deux autres -   ( Mémoires R.-P. Nepveu de La Man ouillère - t.II, p.196 ).

























Si l’on examine attentivement cette vue, on remarquera l’habillement de  la dame à droite, ce qui permet de dater l’époque de la photographie : années 1900-1910 - Document collection privée.



* Cette propriété seigneuriale a été vendue en 1792, elle fut rachetée  pour partie par Eugène-Georges-Honorat de Montulé, décédé au Carreau, époux de dame Eugénie de Courcival ,  l’autre partie par des habitants qui démantelèrent les bâtiments et utilisèrent les matériaux pour leurs besoins personnels.




















Document collection privée.






















Plan dressé en 1647, par le directeur des Ponts et Chaussées de la Maison du Roy. 
Ce plan, rappelle pour mémoire, il évoque le souvenir de l’existence du «  Moulin de Ronneau », dont les dernières traces furent purement et simplement éliminées lors de la construction de la station d’épuration, et le celle du ponceau d’accès; ce vestige du patrimoine historique du XVIème siècle aurait pu être sauvegardée.            
Château de Mondan, où l’on distingue très bien l’ordonnance des jardins, on remarquera également la présence d’un arrondi dans le bâtiment qui semble être la «  résidence - le logis tant cité ».

En vert, piqueté, les « boys mamentueux de Moondaon » - Bois de chênes et de hêtres, cités dans de nombreux actes antérieurs au XIXème siècle - Document collection privée.



























Sur cette matrice de plan qui a été utilisée comme base fondamentale, par le groupe de dessinateurs, géomètres et géologues, chargés de réaliser le tout 1er plan dit Napoléonien ; ces techniciens ont poussé le souci du détail au maximum.
Il est difficilement contestable, de réfuter le soin apporté à retranscrire les moindre détails, le «  logis rural du Maître » est bel est bien en «  retour d’équerre aux communs », très exactement comme indiqué dans plusieurs actes, textes et croquis. Le surlignage désigne une construction en pierres.

Les étables et bâtiments à usage agricole, sont nettement indépendant et sur l’autre face de ce qui ressemble fort à une «  cour d’honneur ». Les écuries, comme il se doit sont indépendantes, mais pas trop éloignées de l’habitation.

On notera la présence d’un porche dans le pignon Est du logis, marquant le début de l’allée d’accès, qui selon la notice jointe ( 38 pages ), était plantée d’ormes. Sauf erreur, il ne semblerait pas qu’il est eu un jardin d’agrément paysagé - Documents - plan et notice collection privée.



Château…..ou logis rural ?


Le « château de Mondan » selon des brides recueillies dans des documents fragmentaires, semblait être un logis rural, expression visible de la fonction gentilhommière. Construit en pierre, donnant à l’ensemble une impression de stabilité dans le temps.


Manifestation visuelle de la différenciation sociale : avec la quasi-totalité des habitations alentours ; la pierre quand elle est utilisée ne dépassait pas en général, à cette époque le niveau des fondations.

Le «  Château / Logis rural «  sur le site géologique et géographique n’existe plus, ou plus exactement que de nom. Il semblerait, que toutes générations qui se sont succédés en ce lieu est voulu marquer leur passage.

De nos jours, l’appellation «  Château de Mondan », désigne ce que les actes, les textes les plus anciens, ont dénommé « Carrot » puis « Carreau », qui a été initialement un «  Clos de vignes », appartenant aux moines du Prieuré Saint-Pierre-de-Parigné, d’où ils tiraient leur vin de messe. 

Devenu vers le XVIème siècle, un lieu résidentiel d‘une propriété bourgeoise, une élégante demeure s’y est élevée - Document collection privée, dossier acquit à la B.N.F. de Paris.


La noblesse de ce logis «  reconstitué », réside essentiellement en la devanture, porte d’honneur surmontée d’une accolade sans écusson…..fenêtres à croix de pierre, encadrées de moulures à gorge et à filets creusés…..des lucarnes en saillies au-dessus des corniches, au niveau des combles, les montants latéraux….pouvant être surmontés de motifs ornementaux ?

Les communs en retour d’équerre. Tout laisse supposer dans l’angle intérieur, une tourelle à pans coupé…..?  

Le fief de Mondan au travers divers Centre d’Archives.


Charte latine de l’Official du Mans , 1355 : Acte de vente daté de 1361, aux religieux de Saint-Vincent, par Jean Sorel, écuyer, seigneur de Huloup ( Hulou ), paroissien de Saint-Georges-de-Dangeul ( Saint-Georges de Danjol )., d’un chemin sis en la même paroisse par lequel le venduer voulait aller à ses vignes, pour le prix de 4 livres tournois payées comptant . - ( H.121 - liasse, 6 pièces parchemin, sceau perdu ).

Acte daté de 1742, procédures entre Michel-Armand, marquis de Broc, vicomte de Foulletourte, et les époux Jean Le Jeune, ses fermiers : règlement de dégradations commises sur le lieu de La Mauricière, en la paroisse de Cérans. - ( B.610 - liasse, 52 pièces papier ).

Dans un plumitif des audiences de la sénéchaussée du Mans, en 1748 y figurent Marie-Madeleine de Broc, prieure du prieuré de La Fonataine-Saint-Martin, contre le marquis de Trissan, héritier de Louise-Madeleine de Bruslart de Broussin, sa mère. - ( B.438 - registre in-folio, 36 feuillets papier ).

Acte de procédures relatives à des contestations en 1750, entre Louise-Marie de Broc, prieure du prieuré de La Fontaine Saint-Martin, le sieur Hosty, docteur en médecine, Geneviève La Mouche, sa femme,  et Louis-Alexandre Courtois, seigneur de Guigne ville : pour le paiement de redevance. - (  B.674 - 21 pièces   papier ).

Acte d’étalonnage en 1750,  du boisseau rentier de la vicomté de Foulletourte, représenté par Marc-Antoine Férard de La Chesnaie, directeur de la poste à Foulletoute, agissant au nom et comme procureur de Michel-Armand, marquis de Broc, vicomte de Foulletourte, colonel du régiment de Bourbon-Infanterie. - ( B.680 - 1 parchemin - liasse, 53  pièces papier ).

Dans un placet d’audience de 1757 figure, Michel-Armand, marquis de Broc, colonel du régiment de Bourbon-Infanterie, contre Joseph Guiscard. - ( B.195 - liasse, 67 pièces papier ).

Donation  en 1762, par Armand,  marquis de Broc, seigneur des Perrais et autres lieux, à Élisabeth Belin, veuve du sieur Boivin, notaire au Breil, et son homme d’affaires. - ( B.1217 - folio  28v - registre in-folio, 90 feuillets papier ).

XVIIIème siècle, projet d’aveu à rendre par Michel-Armand, marquis de Broc, pour sa métairie de la Grande -Bousse, en la paroisse de Roëze. - ( 10.J.184 - liasse, 6 pièces papier ).

Procédure criminelle en 1762, contre Louis Froger, hôte à l’auberge où pend l’enseigne le Cabriolet, paroisse de Cérans, accusé d’avoir volé des pigeonneaux au préjudice d’Armand, marquis de Broc, seigneur de  Foultourte, des Perrais et  autres lieux, demeurant ordinairement en son château des Perraiis, paroisse de Parigné-le-Polin. - ( B.1365 - liasse, 32 pièces papier  ).


Enquête de commode et incommodo sur la cession en 1765, par le curé de Parigné-le-Polin, à Michel-Armand, marquis de Broc, vicomte de Foulletourte, seigneur des Perrais, de la métairie de Lairtendeux alias le Presbtytère, en la paroisse de Parigné. - ( B.822 - liasse, 30 pièces papier ).

Livre de recettes des cens 1776, rentes et devoirs dus chacun an au jour de la Toussaint au fief et seigneurie de Bouëre - Doivent : ……; dame Jacqueline de Dominique, épouse de Michel-Armand de  Broc, maréchal des camps et armées du Roi, pour raison de la haute justice qu’elle a sur sonnfief de Brains, foi et hommage simple ( E.153 - registre, in-folio, 54 feuillets papier - Archives de la seigneurie de Bouëre à Coulans ).

En 1777, procédure criminelle contre Joseph Jusseaume, marchand, René Denis, bordager, Julien Le Roi, aussi bordager, et Jean Châtain, journalier, tous de la paroisse de Cérans, accusé d’avoir injurié Philippe Richepin, garde-chasse de la terre des Perrai, demeurant au bourg de Foulletourte, paroisse de Cérans ( B.1396 - liasse, 29 pièces papier ).

Archives de l’Evêché du Mans

G. 13 - ( liasse ) - 9 pièces parchemin ; 45 pièces papier - p. 13 - 1ère col.
Rentes en grains assises sur certains héritages.
Aveux rendus par le chapitre, à cause de ladite rente, à noble Paul d’Ardenay ( 1572 ) ; à Anne Guyot, dame d’Ardenay, veuve de messire Jacques de L’Enfernat, vivant chevalier, seigneur de Villiers.

Confrérie de l’Eglise du Mans

G. 74 - ( registre ) - In-4° , 167 feuillets ,  papier - p. 70 -1ère col.
Baux de 1534 à 1560.
Du lieu de La Gouberdière, en Saint-Michel-de-Chavaignes,
« autrefois acquis par les d. sieurs de Frairie de deffunct noble homme messire Jehan de Villiers, 
« chevalier, en son vivant sieur de La Ramée, pour la somme de quatre cens livres tournous ; d’une 
« pièce de terre appelée Le Gruau, situé à Auvers-le-Hamon, contenant quatre journaux ou environ, 
« pour 7 liv. tournois de rente annuelle - daté de 1544;



PARIGNÉ- le-POLIN 

Échange de terrains en 1693, entre Antoine du Bouchet, chevalier, seigneur de la Forterie, et Michel Jamin, curé dudit lieu de Parigné-le -Poslin, moyennant le paiement par celui-ci d’une rente amortie par François Cordelet et  par sa sœur. - ( 10 J 179 - liasse, 2 pièces papier - Archives famille Ménard ).

Dans une liasse 39 pièces, papier, on trouve en 1749, une montrée faite tant sur les bâtiments de la cure de Cérans que sur ceux du prieuré de Parigné, à la suite du décès de Me Ambrois Bellanger, curé de Cérans et prieur du prieuré de Parigné-le-Polin. - ( B.11 ).

Distribution des procès en la sénéchaussée, 3 registres in-4° 4, 8 et 12 feuillets papier, y figurent en 1753, Antoine Hériaut, chanoine de l’église du Mans, vicaire général de l’évêché, titulaire du prieuré de Parigné-le-Polin, et Michel Le Bouc, curé dudit Parigné, contre Julien Couret, fermier. - (  B.1201 ).

Apposition de scellés et inventaire au séminaire Saint-Charles du Mans en 1761, après le décès de Christophe-Antoine Hersan, chanoine et grand vicaire du Mans, prieur commendataire du prieuré Saint-Pierre de Parigné-le-Polin. - ( B.777 - liasse, 26 pièces papier ).

Réception en 1764, des réparations faites au  temporel du prieuré de Parigné-le-Polin ( B.809 - liasse, 24 pièces papier ).

Enquête de commodo et incommodo sur la cession en 1765, par le curé de Parigné-le-Polin, à Michel-Armand, marquis de Broc, vicomte de Foulletoute, seigneur des Perrais, de la métairie  de Lairtendeux, alias le Presbytère, à Parigné ( B.822 - liasse, 30 pièces papier ).

Copies de lettres patentes du Roi et d’arrêt du Parlement confirmant en 1778, une ordonnance de feu M. de Froullay, évêque du Mans, relative à la célébration de messes fondées dans la chapelle de La Chevallerie, à Parigné-le-Polin, qui avait été réunie à la chapelle du château des Perrais ; et enquête de commodo  et incommodo sur le même sujet. - ( B.969 - liasse, 45 pièces papier ).

Appositions de scellés et inventaires en 1767, au presbytère de Parigné-le-Polin, après le décès du curé Michel Le Boucq. - ( B. 853 - liasse, 36 pièces papier ).

Copie d’une délibération de 1770, des habitants de Parigné-le-Pôlin votant l’établissement dans l’église dudit lieu, de bancs, qui seront concédés, moyennant redevances au profit de la fabrique. - ( B.880 - liasse, 38 pièces papier ).

Copies des actes de délibérations des habitants de Parigné-le-Polin et du  Breil datés de 1778, qui consentent à l’enregistrement des lettres-patentes de réunion de la chapelle de La Chevalerie à celle des Perrais, et de désunion des chapelles de Pescheré et des Perrais. - ( B.970 - liasse, 25 pièces  papier ).

En 1783, procédure judiciaire contre Pierre Chaudet,  fermier du lieu de Boismartin, paroisse de Chavaigne, province d’Anjou, et contre  Pierre Bellanger, journalier à Gouy, même province, accusés d’avoir volé trois chevaux appartenant à René Aubin, de Parigné-le-Poslin. - ( B.1415 - liasse, 52 pièces papier ).

Dans un placet d’audience de 1788, figure François-Jean-Charles-Étienne Toupelain, écuyer, seigneur de La Douaillière, capitaine au  régiment de la Reine, demeurant à Angers, contre Jea-Guillaume du Bouchet, seigneur de La Fortrie, à Parigné-le-Polin. - ( B.406 - liasse, 104 pièces papier ).


Famille de BROC, 


Ce fonds est plus connu sous le nom de chartrier des Perrais, à Parigné-le-Pôlin, du nom d’une terre ayant appartenu depuis le  XVème siècle à une branche de la famillle angevine de Broc, par suite du mariage de René 1er ( mort avant 1461 ), avec Marie de Saint-Benoît. Sébastien de Broc y fixa au début du XVIIème siècle sa résidence, et acquit la châtellenie de Foulletourte ( 1617 ), ainsi que le  Grand-Livernois et Trélazé ( 1644 ). En 1924, les dipositions testamentaires de la marquise de Broc ont divisé le chartrier des Perrais en deux parties, destinées aux Archives du Maine-et-Loire. - ( 1 E 912-954 ) et  de la Sarthe .

Les papiers de famille ne remontent guère au-delà du XVIIème siècle. Il comprennent un dossier intéressant sur le premier marquis de Broc ( 1738 ), Michel-Armand, qui exerça les fonctions de maréchal de camp, de commandant des côtes de Bretagne, et, en fait puis en titre ( 1765 ), de gouverneur de cette province. C’est pourquoi le registre : 1 - E.1567 , renferme des témoignages importants de la part prise par le marquis de Broc à la lutte engagée par la monarchie contre le Parlement de Rennes en 1765 : liste des conseillers exilés, lettres de cachet contre La Chalotais et son fils, Cradeuc, etc. Enfin quatre registres concernant la famille alliée de Béry d’Essertaux.

Parmi les domaines possédés : La Chevallerie, Cérans, Jupilles, Parcé - il s’agit de Parcé, canton de Noyant dans le Maine-et-Loire, et non de Parcé, canton de Sablé dans la Sarthe, Les Perrais, Guécélard, Les Rosiers, Trélazé et Livernois, etc.., c’est la châtellenie puis vicomté de Foulletourte qui est le plus largement représentée, de 1362 au XVIIIème siècle siècle. On notera enfin, entre les documents divers, un registre des professions religieuses du prieuré de La Fontaine-Saint-Martin ( 1.E.1560 ), dont les deux dernière prieurs appartinrent à la famille de Broc.

1.E.1507 - Michel-Armand, premier marquis de Broc ( 2 sceaux détériorés - 1707-1765 ).

1.E.1508 - Charles-Léon , comte de Broc ( 1 sceau  détérioré, 1720, copie 1805 ).

1.E.1509 - Gabrielle-Renée de  Menon de Turbilly, épouse du précédent ( 1726-1785 ).

1.E.1510 - Charles- Michel, second marquis de Broc ( 1786 - an II ).

1.E.1511 - Titres généalogiques divers ( 1749-  copie an VI ).

1.E.1518 -Inventaire des titres des Perrais, Le Plessis, Le Petit-Livernois, Beaubois, Hautergue, La Pallu, Cérans, La Chevallerie, Montaupin-Jacquette, etc.

1.E.1519-1520 - Plans.

1.E.1519 - Cérans.

1.E.1520 - Oizé, Parigné, Roëzé,  Saint-Gervais, Yvré-le-Polin ( XVIIIème siècle ).

1.E.1521- Terriers des Perrais, Cérans, La Chevalleire, Parigné ( domaine du Prieuré ).

1.E.1522 - Terriers de La Chevalerie à Parigné-le-Polin.

1.E.1528 à 1534 - Titres de propriété, baux et montrées, déclarations, procès, etc.

1.E.1528 de 1362 à 1457.

1.E.1529 de 1503 à 1550.

1.E.1530 de 1550 à 1600.

1.E.1531 de 1602 à 1624.

1.E.1532 de 1625 0 1645.

1.E.1533 de 1646 à 1688.

1.E.1534 de 1701 à 1749.


1.E.1535 de 1743 à 1769, cinq plans et extraits  d’actes antérieurs.

1.E.1556 de 1403 au XVIIIème siècle - fiefs divers, avec notamment des titres de Montaupin-Jcauqtte, et du Grand et du Petit Livernois.

1.E.1560  de 1666 à 1784 - Professions des religieuses de La Fontaine-Saint-Martin, prieuré dépendant de l’abbaye bénédictine Saint-Sulpice de Rennes. - ( voir H.1508 à 1576 ).

Émancipation en 1744, de Charles-Éléonor de Broc, chevalier, fils de Michel-Armand de Broc et de Renée-Armande Richer. - ( B.625 - liasse 9 pièces papier ).

Dans une liasse de 67 pièces, papier, « placets d’audience » de 1757, figure Michel-Armand de Broc, colonel du régiment de Bourbon-Infanterie, contre Joseph Guiscard. - ( B.195 ).

Donation en 1762, par Armand, marquis de Broc, seigneur des Perrais et autre lieux, Élisabeth Belin, veuve du sieur Boivin, notaire au Breil, et son homme d’affaires. - ( B.1217 - folio 28 v - registre in-folio, 92 feuillets papier ).


Prieuré de Saint-Léger à Mézeray et de Loretière à Parcé - Bail à ferme du moulin de Foulletourte consenti par André de Bocé, dame de Foulletourte, qui constate que ledit moulin est chargé d’une rente de 6 boisseaux de  mouture au profit du prieur de Saint-Léger en 1560. Reconnaissance de la même rente par le haut et puissant seigneur Michel-Armand, marquis de Broc, seigneur des Perrais, Le Breil, Pescheseul et autre lieux, mmaréchal des camps et armées du Roi, commandant pour Sa Majesté en Bretagne, demeurant ordinairement à son château des Perrais, à Parigné-le-Polin. - ( H.585 - liasse, 1 pièces parchemin, 11 pièces papier ).



Baronnie de CHÂTEAU-du-LOIR,


Étymologiquement :

Comte, signifie : Compagnon.

Le roi, tout roi qu’il était, était honoré d’être reconnu par ses pairs, par ses comtes, dignes du titre de baron pour sa bravoure, pour son indépendance fière, pour sa foi, pour sa justice.

Baron, signifie : Homme libre.

L’empire du VIIIème siècle est divisé en comtés, le comté est la seule circonscription commune à l’ensemble du territoire, le gouvernement de Charlemagne s’exerçant essentiellement sur les hommes, et non sur la terre. Il tint à se les attacher par le serment de fidélité, qu’il exigea à trois reprises en 789, 793, 802, parce qu’il le considérait comme un remède aux défectuosités que représentait l’administration du royaume, selon Robert Folz.

Le comte est le seul représentant direct de l’empereur : nommé, il peut être révoqué, déplacé au gré du souverain, il est responsable de l’exécution de ses ordres : la lettre, ou circulaire l’invite à remplir toutes les obligations de sa charge, à mettre son zèle dans l’application des instructions reçues. Véritable pierre angulaire du système administratif impérial, il doit obéir ponctuellement, accomplir avec rigueur : «  ….le 
« service de notre maître… » et veiller « personnellement à l’obéissance de….
«…ses employés, subordonnés et administrés… ».

La circulaire s’adresse au comte, agent d’exécution permanent de la volonté impériale ;

Instructions des missi à l’usage des comtes vers 805,
«  ….Au comte un tel digne d’être aimé dans le seigneur Hadalhard, Furald,  Unroc, Hroculf - missi 
« du seigneur empereur salut dans le seigneur……
«  Votre bonté n’ignore pas comment le seigneur empereur nous « prescrit….. ».

le texte des instructions est très long, très complexe, le préambule est toujours identique, et se termine invariablement,

« lisez et relisez cette lettre et gardez-la bien pour qu’elle serve de « témoignage afin de savoir si 
« vous avez agi ou non ainsi qu’il est écrit….».
Capitulaire regnum Francorum - t. I, p.183-184
Bibliothèque Nationale de France de Paris

La baronnie de Château-du-loir, qui comprenait la forêt de Bercé, fut achetée en 1337, puis engagée à de nombreuses reprises. - ( les archives de la baronnie de Château-du-loir occupent dix articles cotés A 15 à 23, et A ad d 8 ).

Les Landes du Grand Bourray, dépendaient de l’importante châtellenie de Château-du-Loir qui comprenait à la fin du XIème siècle : 51 chevaliers vassaux ( dont 12 devaient la garde au château, chacun pendant deux mois, et 20 autres de deux à trois mois) ; en dépendaient 225  arrières-vassaux - écuyers, et 304 censitaires .

La châtellenie de Château-du-Loir, était une baronnie qui s’étendait sur tout le territoire compris entre le Loir, la Sarthe et son affluent le Rhonne. Sainte Corneille-en-Bignolas, Loudon, Tresson, Courtemanche, Arthezé, Bousse, les forêts de Cophas, Bersay, et Longaulnay faisaient partie intégrante de cette châtellenie. Pirmil, Noyen, Malicorne, Belin , La Suze avaient fait acte d’allégeance.

Aimon ou Hémon de Château-du-Loir, avait été inféodé par le Comte du Maine Hugue III avant 1005, celui-ci ayant selon les Actus succédé à son père entre 989 et 992; il avait épousé vers 1006 Hildeburge de Bellême. Il avait comme dévoué et fidèle écuyer un certain Guillelmus de Moondan.

1576 - 1778 - Extrait des registres du Conseil d’État, constatant divers arrêts rendus en faveur des en gagistes de la Baronnie de Château-du-Loir. Contrat de vente de ladite baronnie par Monseigneur le duc d’Alençon, frère du Roi, à Messire Philippes d’Angennes, seigneur de Fargys. Reventes de cette baronnie au  profit du seigneur de Rambouillet et de la comtesse de Soissons. Procès-verbal du triage fait pour les dames princesse de Carignan et duchesse de Nemours, pour leur indemnité jusqu’à concurrence de 1,000 livres de revenu annuel en la forêt de Bercé « ….tant et si longtemps qu’elles seront en gagistes dudit domaine…. ». Baux à cens et à rentes, consentis par Messeigneurs d’Albert, ducs de Luynes et de Chevreuse, messire de Clermont, marquis de Gallerande, messire de Courcillon, marquis de Bangeau, messire de Galifet, seigneur de la Fontaine, de landes et portions de terres et de prés, situées dans les paroisses de Challes, Château-du-Loir, Écommoy, Lavernat, Luceau, Saint-Mars-de -Locquenay, Montabon, Saint-Ouen-en-Belin, Parigné-l’Évêque, Pruiillé-l’Éguillé, Thoiré. - ( A5 - 25 pièces papier, 35 pièces parchemin ).

Au hameau de Guécélard, une Chronique comtale nous dévoile,    

« …..au Vieux Guécélard, on se faufile entre deux rangées de maisons basses, farouchement serrées 
« les unes  contre les autres, aux toits de « chaume, aux façades de torchis roux… ».

une fourche existait à la sortie sud du Vieux-Guécélard, à droite le chemin du Port , et l’ancien chemin de La Suze au Mans, à gauche le chemin Mansais franchissait la petite rivière le Rhonne au Vieux-gué ( cité en 1810 - 1844 ),  si l’on se réfère aux quatre premiers plans précités. En 1895, le franchissement se faisait par le gué pour les véhicules hippomobiles, il existait une passerelle pour les piétons.

Au Moyen-Age, la baronnie de Château-du-Loir percevait par l’intermédiaire de son vassal le seigneur de Mondan, un droit de passage qui s’appelait Branchière ou Branchère, une enseigne en forme de : Billette était implantée afin de prévenir les passants,

- le marchand contrevenant qui pouvait jurer de son ignorance, avait 10 sols mansais d’amende. Celui qui ne pouvait ou ne voulait pas prêter serment payait 60 sols mansais.

- le seigneur pouvait confisquer les chevaux, harnais, charrettes et marchandises - si l’utilisateur passait délibérément entre les bornes sans s’acquitter du péage. Toutefois, il pouvait se libérer lors du procès de confiscation en payant le prix exigé ou en fournissant une caution.

Ceux qui connaissaient bien l’itinéraire du Mans à Angers, traversaient le Rhonne au «  Gué de Buffard », pour échapper à la taxation, mais il y avait le risque de se faire dévaliser dans les taillis touffus du « Bordage ».
Suivant le Cartulaire de Château-du-Loir, nouvel aveu le 6 mars 1507 par Jaquet IV de Buffes, toujours seigneur de Buffes et de Mondan, pour son « ….four à ban* du Petit Guescellard…… ».

* - Le four à ban était la propriété du seigneur suzerain, sur lequel il levait un péage. Les habitants avaient obligation d’y cuire leurs pains, sous peine d’une très forte amende. L’abondance de l’argile dans le sous-sol guécélardais, permettait la construction  d’un tel four, l’argile étant utilisée comme terre réfractaire.

Mondan, situé sur une surélévation de la rive gauche de la Sarthe, dans un méandre prononcé, contrôlé la navigation sur cette rivière, comme nous l’avons déjà écrit, mais également, le trafic sur les deux voies de terre, qui se raccordaient dans ce qui pendant des siècles ne fut qu’un modeste hameau : le Gué de Coelhard.

C’est incontestablement cette situation, à proximité de la grande rivière ( voie d‘eau qui fut navigable jusqu‘à Beaumont-sur-Sarthe ), à l’intersection de deux voies de terre qui donna à Mondan son importance, et à Guécélard la richesse de son Historiographie.

En 1790, la seigneurie de Mondan, après pratiquement un millénaire d’existence disparaissait irrémédiablement, et définitivement. Les dernières terres du fief, furent vendues  métairie de Touche Luère ; métairie du Jarrie ; bordage de Longue Lande ; bordage du Petit Guessellard avec le four à ban ( qui fut détruit ) ; et quelques autres…..Puis,  en 1795, ce fut le logis du Carrot ( Carreau ), et……la mise en coupe réglée « ….des boys marmentueux de Moondaon….. ». Ne subsistait en 1800, de cette noble seigneurie que les vestiges de l’habitation, et des restes du «  Moulin de Ronneau - XVIème siècle », transformés en communs.

De 1794 à 1808, le «  Château de Mondan » proprement dit, virtuellement déserté, endommagé par un incendie partiel, quasiment abandonné, fut pillé, démantelé. Les matériaux récupérés, servirent à réparer de nombreuses maisons de Guécélard, et en édifier d’autres de part et d’autre de la grande route.

Sur cette carte de 1342, du «  Grenier à sel du Maine », la « Vieille route du Mans à Sablé, ou du Mans à Malicorne par la rive gauche de la Sarthe », via la petite chapelle de Saint-Martin est bien précisée. Ce qui semble démonter son importance - Document collection privée.


En conclusion, l’étude générale du site, du nom et de la seigneurie de Mondan, posée par la géologie, la géographie et l’historiographie est, à bien des égards une formidable leçon, un exceptionnel retour dans le passé local ; pour qui veut s’y intéresser.
Aucun phénomène particulier ne peut échapper aux investigations persévérantes. Dans la recherche, très tôt la nécessité d’élargir l’enquête par un recours constant  à des archives - actes et textes authentifiées, validées par l’archéologie sous ses formes les plus variées
; s’impose.
Elle enseigne que Mondan, quelque soit sa position de site, de nom ou de seigneurie n’a jamais cessé de donner une synthèse novatrice, propice au développement du hameau voisin. Ce trait particulier, mais distinctif, donne à l’étude une certaine particularité.
Ainsi éclairée l’Histoire de Mondan, pourrait être enrichie par des vestiges. Hélas, et cela est singulièrement décevant. De nos jours, aucun vestige, très peu de traces ne subsistent. Cette caractéristique est un élément  qui traverse le présent exposé, comme un fil directeur.


 mis à jour le 22 mai 2015 - 94 pages / 151  en format in-8°


Mondan….c’est aussi,
dans le silence des hommes….la quiétude et l’insolite au bord de l’eau….























c'est également un autre univers.......


















































Au détours du sentier, une magnifique couleuvre à collier - une femelle cherchant un endroit discret et humide pour y pondre ses œufs - long. 1,22, son diamètre approximatif 3,5 cm. peut-être 4, très difficile à mesurer «  la dame est très nerveuse » - Document collection privée.


























Salamandre tachetée - Document collection privée.



Buse ( buteo buteo )sur un piquet de clôture, pour se poser elle a lâché le mulot qu'elle tenait dans son bec. Malgré la présence humaine, elle surveille sa proie - Document collection privée.

pour peu que l’on soit observateur, et…..très discret.



Du même auteur,


- Féodalité à Guécélard,
* seigneurie de Buffe
* seigneurie de Mondan
* seigneurie de Villette
* un chemin médieval nommé Mansais


- Histoire de Guécélard - 1er volume
* son nom a une histoire, et l’Histoire est dans son Nom !
- Histoire de Guécélard - 2ème volume
* Pays des deux rivières……,
- Histoire de Guécélard - 3ème volume
* Terre de passage, terre de tradition du passage.
- Histoire de Guécélard - 4ème volume
* son Passé commence longtemps avant que son nom n’apparaisse.


- Histoire des Marais de Meuvaines - 1er volume
- Histoire des Marais de Meuvaines - 2ème  volume
* pourquoi, comment et quand ce Passé d’Asnelles, de Meuvaines et de Vers-sur-Mer.

- Cabourg……son Passé…..son Histoire
* Histoire de Cabourg - 1er volume
* Histoire de Cabourg - 2ème volume
* Histoire de Cabourg - 3ème volume


- Histoire de la Sarthe
* Les Comtes dans le comté du Maine.

- GEOLOGIE DE LA SARTHE - LE MASSIF ARMORICAIN - 1 volume

le 23 août 2015 visible : www.gbcx27.blogspot.com


En préparation,
- Périglaciaire et préhistoire dans la Sarthe-aval.

Dans la même collection,

      * - GUECELARD - HISTOIRE & PATRIMOINE - Lexique
           analysé du «  Parler de nos Aïeux» - 3 parties
           www.gbcx74.blogspot.com

      * - GUECELARD - NOMS & LIEUX - Glossaire raisonné 
            - 2 parties.

           www.gbcxjarrier.blogspot.fr

      * - GUECELARD - HISTOIRE ET ENCYCLOPEDIE - 
           Analytique & Lexicographique
           www.gbcx41.blogspot.com






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